La peau de chagrin, Balzac

Le lendemain soir, il se rend chez la comtesse et lui est présenté par Rastignac (pp. 185 à 192)

En revenant à pied chez lui, Raphaël se jure de conquérir la riche comtesse : « Bah! Fedora ou la mort ! criai-je au détour d'un pont. Fœdora, c'est la fortune! »; « Ce cœur de femme était un dernier billet de loterie chargé de ma fortune. » Il maudit alors «[sa] décente et honnête misère, [sa] mansarde féconde » et renonce à ses projets littéraires pour se lancer dans le monde (p.193). > sommaire: contrairement à ses plans, Raphaël tombe vite éperdument amoureux de Fedora: «< bientôt ma passion grandit, je ne fus plus maître de moi. » (p.194)

« Un jour », Fœdora refuse de se rendre au spectacle où elle avait promis de l'accompagner. Alors que Raphaël s'y est rendu sans elle, il la voit dans sa loge, va lui retrouver et «< pressen[t] une explication » (p.197). Chez elle, après une scène

embarrassante parce qu'il n'a pas un sou sur lui, Raphaël se voit « déchirer le cœur »: Fœdora l'avertit qu'il n'a rien à attendre d'elle et que la moindre manifestation d'amour de sa part vaudra son renvoi. (p. 199): « Je vis clairement un abime entre cette femme et moi. Nous ne pouvions jamais nous comprendre. » (p.202)

> En rentrant tristement chez lui, Raphaël est le témoin d'une sorte de «< tableau de genre >> (Mme Gaudin et sa fille), entend l'éloge innocent que Pauline fait de lui à sa mère (p.205) et compare le «< luxe sec » de Fedora à « cette humble misère et ce bon naturel » (p.206). Mme Gaudin fait d'heureuses prédictions.

Le lendemain, Raphaël va consulter Rastignac. Tandis que les deux hommes vont déjeuner au cabaret, Rastignac avise un homme de lettres, Finot, et propose à Raphaël d'écrire pour lui des « Mémoires historiques » à la mode pour gagner un peu d'argent. Ils vont au Bois de Boulogne, voient la comtesse et la riche fiancée de Rastignac, puis font des emplettes pour habiller Raphaël à la mode: «L'affaire du Collier me permit de quitter mon misérable pied de paix, pour passer à un formidable pied de guerre. >> (p.214)

Le lendemain, Pauline apporte une lettre de Fedora qui donne rendez-vous à Raphaël au Luxembourg pour aller au Jardin des Plantes. N'ayant pas un sou, Raphaël craint la pluie, les caprices de Fedora et de rater son rendez-vous du soir avec Finot qui doit le payer.

L'amabilité de Fadora est intéressée : le duc de Navarreins, parent de Raphaël, peut lui être utile dans ses affaires de Russie (faire reconnaître un mariage avantageux). Raphaël passe la soirée avec elle et sur son insistance, reste au-delà de l'heure da son rendez-vous avec Finot (on verra qu'elle a pour chacun cette fausse sollicitude: p. 219 voir p. 232). Raphaël se croit aimé. ➤ Le lendemain, Raphaël court chez Rastignac de crainte d'avoir perdu son affaire avec Finot. Tout s'arrange, il fait des emplettes et paie ses dettes avant d'envisager d'adopter le « système anglais » (qui consiste à vivre à crédit en contractant des dettes) que lui détaille Rastignac.

sommaire: Raphaël devient un habitué chez Fedora (p.220) mais, peu expert au «< système anglais », il est bientôt sans le sou et détrompé : il comprend que Fedora s'est servie de lui et qu'il s'est humilié devant son cousin en vain (p.221); il continue cependant d'être son jouet tandis que Pauline lui vient secrètement en aide. (p. 222-228)

pour percer le mystère de Fredora, Raphaël décide de l'épier une nuit dans sa chambre (p. 229); tandis qu'il s'y cache, il entend une conversation humiliante pour lui au cours de laquelle Rastignac le défend généreusement (p.231). Il met en œuvre son projet et passe la nuit au pied du lit de la comtesse avant de s'éclipser (pp. 232-237)

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