La littérature d'idée
Dissertation : La littérature d'idée. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Agrissaif.76 • 11 Juin 2023 • Dissertation • 1 576 Mots (7 Pages) • 393 Vues
Joseph 1°D
Rousselin
Français
« George Sand milite sans relâche pour l’égalité, ʺbeau rêve, dit-elle, dont je ne verrai pas la réalisationʺ. » Dans cette citation de Martine Reid, nous pouvons comprendre que malgré des combats menés au cours des époques, certains mettent du temps à se réaliser. C’est au siècle des Lumières que commence un réel combat au nom de la liberté et contre le régime politique en place. Ensuite, quand l’ensemble du peuple Français monte une révolte contre le pouvoir en place, celui-ci a surtout cherché à trouver une égalité en abolissant les privilèges qui divisaient la société en trois ordres. Un des grands aboutissements de cette révolution est la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen. Malheureusement, l’égalité entre les hommes et les femmes et tombée aux oubliettes à cette époque puisqu’elles sont jugées inférieures et soumises aux hommes. En 1793, Olympe de Gouges écrit la Déclaration des Droits de la Femme et de la Citoyenne en reprenant la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen mais en mettant les termes masculins aux féminins. Elle sera guillotinée et il faudra attendre longtemps avant que les femmes commencent à avoir les mêmes droits que les hommes. De là, on peut donc se demander si écrire et combattre pour l’égalité est viser une efficacité immédiate. Nous verrons d’abord qu’écrire et combattre pour l’égalité c’est viser une efficacité directe dans le monde qui nous entoure dans l’époque où l’on vit, puis nous verrons que c’est aussi attendre l’efficacité de nos combats sur la durée.
Lors de la Révolution Française de 1789, les inégalités diminuent mais de nombreuses persistent telles que les différences de droits entre les hommes et les femmes. Dans le contexte politique et social de son époque, Olympe de Gouges, militante que l’on peut qualifier de féministe, reprend la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen en la féminisant pour faire valoir et faire exister les droits des femmes qui sont alors considérées à l’époque comme des êtres inférieurs. On retrouve cela dans de nombreux écrits par la qualification de « sexe faible ». En publiant la Déclaration des Droits de la Femme et de la Citoyenne, elle permet d’exprimer haut et fort la colère des femmes qui n’ont même pas eu une once de reconnaissance malgré leur très grande utilité durant de nombreux événements de la Révolution Française.
Lorsque débute l’affaire Dreyfus en 1894, de nombreux journaux et écrivains prennent position sur l’affaire. Le 13 Janvier 1898, Emile Zola publie une lettre ouverte au président de la République : « J’Accuse ». Dans ce pamphlet, Zola donne publiquement son avis en prenant surtout la défense de Dreyfus et par ça il enfreint la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse par le dévoilement des failles dans cette affaire. Cette lettre lui permet de frapper un grand coup mais en s’exposant aussi à des poursuites à cause de ses opinions. Il cherche à faire réagir le gouvernement et marque sa colère par le titre qui est un terme assez violent qui lui permet de faire comprendre au lecteur sa colère.
Plus récemment, au milieu du XXème siècle, sont appliquées de nombreuses lois ségrégationnistes contre les afro-américains aux Etats-Unis. Le Comme l'ont fait avant elle Claudette Colvin, 15 ans, le 2 mars 1955, Aurelia Browder, 36 ans, en avril 1955 et Mary Louise Smith, 18 ans, le 21 octobre 1955, à son tour Rosa Parks, 42 ans, refuse, le 1er décembre 1955, de céder sa place à un passager blanc dans un autobus. Arrêtée par la police, elle se voit infliger une amende de 15 $. Le 5 décembre 1955, elle fait appel de ce jugement. Le pasteur Martin Luther King, avec l’aide de Ralph Abernathy, pasteur de la Première église baptiste d'Amérique, lance alors une campagne de protestation et de boycott contre la compagnie de bus qui dure 380 jours. Le 13 novembre 1956, la Cour suprême des États-Unis casse les lois ségrégationnistes dans les bus, les déclarant anticonstitutionnelles. Cela n’est qu’un début dans la lutte contre les lois ségrégationnistes, par la suite, de grandes figures comme Martin Luther King ou Nelson Mandela (en Afrique du Sud : L’Apartheid).
Malgré des actions efficaces dans l’immédiat, les combats et les écrits pour lutter contre les inégalités doivent parfois attendre d’être compris par un plus grand nombre avant d’être réellement efficaces. Aussi, certains militants posent les prémices de futurs combats.
George Sand en est le parfait exemple, en effet elle comprend que pour obtenir gain de cause, elle doit y aller progressivement. En tant que militante féministe, elle lutte tout d’abord pour les droits de la vie privée des femmes : le mariage, la maternité… Elle milite aussi pour leurs droits civils tel que le divorce (supprimé en 1816 et rétabli en 1884) afin que les femmes bénéficient des mêmes dispositions que les hommes. En effet, les femmes sont alors jugées « mineures », soumises à leur père puis à leur époux, comme le prévoit le Code civil en vigueur depuis 1804. Quand beaucoup de femmes demandent le droit de vote, George Sand apparaît plus modérée car elle préfère que les femmes obtiennent leur liberté avant qu’elles puissent prendre des décisions politiques. Par ce moyen, elle évite ainsi de se décourager par des projets trop ambitieux pour l’époque qui tomberaient a l’eau très vite.
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