Les limites de la nouvelle gestion publique

Les limites :

La NGP est en réalité conçue comme un modèle de perfectionnement de la bureaucratie et de la modernisation rationnelle de la relation traditionnelle. Cette transformation est l’introduction de principes et méthodes issus du secteur privé au sein des organisations publiques. Compte tenu de la problématique de la recherche axée sur la compréhension de la NGP. Il paraît opportun de souligner certaines limites.

Les organisations publiques sont d’une part poussée à la concurrence du marché et d’autre part, doivent maintenir une logique de prix pour la satisfaction des citoyens. C’est donc une difficulté face au principe de rationalité. La NGP considère les administrés comme étant des clients, Chose qui n’est pas possible puisque les administrations publiques ne peuvent pas faire l’objet de démarche client. Réduire l’image du citoyen à celle du client est un danger évident, car le client se préoccupe que de la prestation qu’il peut obtenir, alors que les usagers (citoyens) s’inquiètent des processus qui mènent à la livraison des prestations.

Avec cet « individualisme » institutionnel, les services développent des normes de travail, des habitudes qui leur sont particulières. De ce fait, l’émergence de sous cultures est perceptible. Malheureusement, la culture est une des grandes victimes des réformes de NGP. Aussi avons-nous pu noter une segmentation des unités administratives en domaines d'activités quasi indépendants et possédant des objectifs particuliers. La NGP favorise le pilotage des managers opérationnels par rapport aux politiques. Ceci conduira les pouvoirs publics dans tous les cas à s y intéresser et à intervenir, car le système opérationnel comporte des aspects importants. Aussi le pilotage plus intense au sein des organisations publiques par plusieurs outils et à tous les niveaux risque de conduire à un sur-pilotage. Si l’on pousse la logique des nouveaux outils de gestion introduits dans les services administratifs, on peut estimer qu’ils ont pour but de créer un véritable marché concurrentiel de l’emploi au sein de l’administration afin de stimuler, selon cette théorie, l’innovation, la créativité et la performance individuelles. Cette orientation a un coût et risque de faire disparaitre à long terme des solidarités et des mécanismes basés sur le vécu partagé.

Nous soulignons que l’affaiblissement de l’éthique publique, valorisation de l’intérêt général au profit des valeurs de marché – efficacité et efficience –, mettent en évidence les difficultés d’application des nouvelles pratiques managériales, en raison notamment de résistances individuelles et collectives et du manque de moyens, dénoncent certains effets indirects négatifs risquant de contrebalancer les effets attendus, ou montrent un retour de la bureaucratie. Les mécanismes de contrôle traditionnels ne sont pas adaptés à la NGP. Ensuite, la multiplication des unités administratives autonomes entraîne une complexité accrue de leurs interrelations et renforce les difficultés de pilotage des politiques. Ces deux facteurs, effectivité du contrôle des agences et efficacité du pilotage des politiques, remettent quelque peu en question les avantages liés à l’autonomie de gestion des agences et méritent donc une attention particulière. Le passage d’un système fondé

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