Gargantua de Rabelais
Cours : Gargantua de Rabelais. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar ghjrgfjhrf • 12 Juin 2022 • Cours • 2 676 Mots (11 Pages) • 374 Vues
AU FIL DU TEXTE
Questions :
- Nana est dépeinte comme une femme frivole, incapable de résister au plaisir de la chair. On nous explique que le compte Muffat la paye pour qu’elle lui soit fidèle mais que même comme cela il ne lui fait pas confiance : il est convaincu qu’elle n’est pas honnête avec lui et le « trompe » avec chaque homme qui croise son chemin. La métaphore « en bonne bête née pour vivre sans chemise » est très péjorative : elle donne une image très animale de Nana qui n’aurait pas plus de contrôle qu’une bête sauvage sur ses besoins et envies.
- Nana y apparait comme une femme indépendante et libre qui ne se laisse dicter sa conduite par personne mais également hypocrite et manipulatrice. Indépendante et libre car malgré la promesse qu’elle a faite, elle fait ce qui lui plait sans se soucier de ce que pourrait penser son amant. Elle est également hypocrite et manipulatrice car elle sait comment enjôler ce dernier pour qu’il lui pardonne ses écarts. Enfin on peut aussi dire que c’est une femme autocentrée sur son propre bien être : elle se soucie très peu des sentiments du compte et de ce qu’il peut ressentir en la voyant dans les bras d’autres hommes
- Les paroles de Nana sont rapportées au discours direct. Les modes utilisés sont l’indicatif, qui est majoritaire, et l’impératif une fois. Le langage est très familier avec beaucoup d’interjections, de phrases interrogatives et exclamatives et de points de suspension. Cela révèle la pauvre instruction de Nana qui ne doit pas appartenir à une classe sociale très élevée. Ce monologue nous permet également de mieux cerner la personnalité de Nana : elle est franche et direct dans ses paroles, provoque son interlocuteur et va droit au but sans avoir peur des répercussions de ce qu’elle dit. Elle sait qu’elle est en position de pouvoir face à cet homme et ne craint donc pas un retour de bâton.
- Les pensées de Nana sont retranscrites dans le texte comme du discours indirect libre : on pourrait croire que c’est le narrateur qui nous parle dans ce passage.
- Plusieurs éléments montrent la domination de Nana. A la fin de son discours elle pose un ultimatum au comte : partir ou rester. Ici, on voit que Nana contrôle l’échange, c’est elle qui pose les conditions de leur relation qu’il peut accepter ou non. De plus on remarque que c’est elle qui va ouvrir la porte pour qu’il sorte s’il ne supporte pas la manière dont elle veut que leur liaison fonctionne : on peut encore y voir une forme de domination. On y voit que même s’il refuse, elle en ressortira gagnante en restant dans l’appartement qu’il lui paye. Ensuite, on remarque dans ses pensées qu’elle n’accorde que très peu d’importance a son amant lui ou un autre cela reviendrait au même, elle est même convaincue qu’elle trouvera mieux. Enfin on peut voir que finalement le comte se soumet à ses conditions, il ne tente même pas de débattre avec la bonne femme.
- Je dirai que le comte Muffat se soumet à la volonté de Nana. Il sait qu’il se fait manipuler par cette femme mais chérit tellement les moments de tendresse qu’ils partagent qu’il préfère occulter les mauvais. Il voit pertinemment qu’elle ne partage pas les sentiments qu’il a pour elle mais préfère se satisfaire du peu qu’elle lui donne hypocritement pour servir ses propres intérêts que rien du tout.
Langue :
Les deux types de discours utilisés dans ce texte sont le discours direct et indirect libre. Le discours direct a pour but de retranscrire les paroles du personnage au plus proche des propos tenus. Le discours indirect libre lui permet de rapporter les paroles ou pensées d’un personnage sans interrompre le récit.
Introduction :
Nana est un roman écrit par Emile Zola, écrivain engagé du XIXe siècle et fondateur du naturalisme, en 1880. C’est le neuvième volume des vingt du cycle des Rougon Macquart, une suite d’ouvrage retraçant la vie d’une famille sur cinq générations pendant le Second Empire en étudiant l’idée d’une hérédité dans le destin de chacun de ses membres. La protagoniste du livre, Nana, est une cocotte. Au moment de l’extrait, elle est entretenue par le compte Muffat en échange de sa fidélité. Mais ce dernier doute de sa sincérité et décide de la confronter. Comment Nana est-elle dépeinte dans cet extrait/ Quel aspect de Nana nous sont présentées dans cet extrait ? Nous verrons d’abord que l’on nous découvre avec Nana le portrait d’une cocotte, puis ensuite son caractère de femme puissante.
Les cocottes étaient des prostituées qui ne travaillaient que dans les rangs élevés de la société, on les appelait également les courtisanes. Elles étaient des femmes libres qui sélectionnaient leurs amants avec soins et fixaient leurs tarifs (argent, or, logement…). En lisant cette définition on voit immédiatement en quoi elle se rapproche de celle du personnage de Nana présenté dans le texte.
Tout d’abord, dès le début du texte on remarque une forte opposition entre les envies du compte et celle de Nana. Celle-ci est rendue par de nombreux connecteurs logiques d’opposition tels que « cependant » (l.1) ou « mais » (l.2 et l.8). La première phrase du texte nous permet de comprendre les envies du comte pour sa relation avec la demi-mondaine : c’est-à-dire « un amour éternel, toujours le même » tel que dans un conte de fée. Mais l’utilisation du pronom personnel « Lui, » comme premier mot de la proposition donne une impression de souhait contraire de la part de Nana. Elle est renforcée par le connecteur logique d’opposition au début de la phrase suivante « Cependant, elle avait juré » (l.1). De plus, le lien entre ces deux phrases ne semble pas être adapté au connecteur utilisé : le fait qu’elle est jurée fidélité est positif néanmoins « cependant » traduit d’une opposition montrant que la promesse de Nana n’est peut-être pas aussi honnête que le comte le souhaiterait. Son engagement n’a été pris qu’en échange d’une rémunération de sa part : il la paye et la loge dans un hôtel particulier. On y voit ainsi que Nana, tout comme une courtisane, a choisit un homme riche qui lui fournit différente chose luxueuse en échange de son « amour ».
Cependant, elle ne respecte pas sa part du marché en ayant des relations avec de nombreux hommes en dehors du comte. La métaphore « en bonne bête née pour vivre sans chemise » (l.3) compare Nana a un animale sauvage incapable de brider ses envies et besoins charnels, mais aussi très probablement peu éduquée. On y voit aussi sa nécessitée permanente de liberté et d’indépendance, qui sera toujours plus importante que tout autre chose dans sa vie. Elle considère que son amant est celui qui est en tort, ne comprenant pas ce sentiment et essayant par tous les moyens de la garder pour lui seul. Selon elle, il n’a pas le droit d’être jaloux car elle n’appartient à personne et elle est juste une femme avec des besoins de femme. On y voit donc ici un autre trait de caractère des cocottes étant la liberté, Nana « entends être libre » (l.17). Les courtisanes ne se donnent jamais complètement à un homme et sont celles qui posent leur condition dans la relation. Ceci s’exprime tout particulièrement dans les paroles de Nana a la ligne 15 « si ça ne te convient pas, tu vas me faire le plaisir de sortir ». Elle ne se laissera dicter sa conduite par personne, et elle est celle qui fixe les règles.
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