Fiche de lecture, Du Contrat Social, Rousseau
Fiche de lecture : Fiche de lecture, Du Contrat Social, Rousseau. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar biblou18 • 26 Février 2019 • Fiche de lecture • 1 774 Mots (8 Pages) • 1 137 Vues
Dubois Oma-Yiwa
Fiche de Lecture
« Du contrat social » Rousseau
I/ Introduction
Jean-Jacques Rousseau est né à Genève, en juin 1712 dans une famille d’origine française. Ce futur grand Homme débute sa vie sans prétention, allant d’un bout à l’autre de la France à la recherche de l’homme qu’il est ainsi que de sa profession.
Il finit par se trouver et se révéler dans la philosophie ainsi que dans l’écriture en 1750 avec la parution de « Discours sur les sciences et les arts ». Suite à ce succès, Rousseau est reconnue par tous comme un grand philosophe. Apparaît quelques années après, en 1755 « Discours sur l’origine de l’inégalité parmi les hommes » qui connut également un franc succès. Afin d’être en accord avec ses écrits et la philosophie qu’il transparait dans ses œuvres, Rousseau se coupe du monde extérieur et gagne sa vie grâce à la retranscription de la musique.
Le « Contrat Social » connu une première version en 1760, appelé à l’époque « Manuscrit de Genève ». On y trouvait, en plus de ce que l’on connait aujourd’hui, un chapitre dédié à la réfutation de l’article « Droit naturel » publié par Diderot en 1755 dans l’ « Encyclopédie ».
Le « Contrat social » tel que nous l’étudions aujourd’hui voit le jour en 1762, sans ce fameux chapitre. Dans cet ouvrage de philosophie politique, Rousseau exprime sa vision de la société, de la politique, des libertés, de l’égalité, ainsi que son désir de souveraineté du peuple, basé sur un pacte social accepté par tous. Il affirme sa désapprobation et sa critique des gouvernements monarchiques ou aristocratiques, allant dans le contre sens des libertés civiles et morales de chacun. Il ose s’attaquer a de grandes institutions de l’époque telle que la religion et les sciences.
Cet ouvrage aura une grande portée philosophique et politique, il constitue une grande avancée dans la modernité et sera notamment une référence pour les Jacobins de l’An II (1793-1794) qui préconise l’idée d’une démocratie directe afin que chaque citoyen puisse exercer directement leur pouvoir. Il est l’un des textes fondateurs des valeurs de la République
II/ Résumé de l’ouvrage
Le Contrat Social se divise en quatre livres (livre I, II, III, IV).
Dans le préambule du livre I, Rousseau introduit toute sa réflexion, il exprime l’objectif de cet ouvrage : « Je veux chercher si dans l’ordre civil il peut y avoir quelque règle d’administration légitime et sûre, en prenant les hommes tels qu’ils sont, et les lois telles qu’elles peuvent être ». (Page 41)
Il affirme dès le début de livre, l’existence d’une domination sociale et la nécessité des sociétés pour l’homme. Il introduira par la suite le fait que la première société est celle de la famille. Rousseau cherche ce qui est à l’origine du Droit, et ce qui permettrait de créer une société, un Etat. Il part du principe que tous les hommes sont libres et égaux dès la naissance et c’est leur union qui fait leur force. Le contrat social est nécessaire pour qu’ils s’unissent tout en restant libres. Il se base sur l’aliénation volontaire et la soumission à la volonté générale du peuple pour élire les dirigeants. Il prend l’exemple des esclaves pour accentuer l’illégitimité du droit du plus fort.
L’état représente la volonté générale, il est donc toujours juste et ne peut pas aller contre les citoyens. Le contrat social fait passer l’homme de l’Etat de nature à l’Etat civil, il n’agit plus que pour lui-même mais aussi en fonction des autres. Il perd sa liberté naturelle au profit de la liberté civile et liberté morale. Il n’accède non plus à la possession mais à la propriété, comme le dit Rousseau : « L’Etat à l’égard de ses membres est maitre de tous leurs biens » (page 57), il garantit donc la propriété.
Le pacte social permet également l’égalité de tous devant le droit : « Au lieu de détruire l’égalité naturelle, le pacte fondamental substitue au contraire une égalité morale et légitime. » (page 60).
Dans le livre II, Rousseau va clarifier les acteurs du contrat social : le législateur, le peuple, les lois… Pour lui, la source de l’autorité gouvernementale ne doit plus venir de Dieu car il affirme que nous ne savons pas déchiffrer ce que Celui-ci indique, elle doit être dans les mains d’un gouvernement ayant pour unique objectif de satisfaire l’intérêt général.
Tous les citoyens qui irait à l’encontre de cette autorité deviendraient de ce fait des ennemis de la société et devront être condamnés à mort. En effet pour Rousseau, l’Etat, le Souverain ne peut fonctionner que s’il n’y a aucun citoyen allant dans son contre sens.
L’idée de séparation des pouvoirs apparaît également, en effet, pour Rousseau, celui qui rédige la loi ne doit pas être celui qui la vote. Il précise comment doit être le législateur, qu’il nomme d’ « extraordinaire ». Un homme assez savant pour créer les lois qui régissent la société, avec comme seul but, le bonheur du peuple.
L’auteur, dans le livre III, met en avant les différents gouvernements qui existe et le régime souverain auquel il aspire.
Pour Rousseau, un Etat est toujours susceptible de connaitre des changements de gouvernement, c’est pourquoi il faut connaitre les risques de chacun d’entre eux, il va énumérer les différents gouvernements tels que la monarchie ou l’aristocratie auquel il n’adhère pas, mais également celui qu’il considère comme étant le plus important des gouvernements, la démocratie.
Selon lui le pouvoir doit être dans les mains du peuple, mais pour autant, les démocraties véritables ne peuvent fonctionner que dans les petits états, ayant un petit nombre de citoyens.
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