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La IIIe République

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Par   •  8 Mars 2022  •  TD  •  36 072 Mots (145 Pages)  •  323 Vues

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DC : RÉVISIONS

Chapitre préliminaire

La IIIe République

Section 1 : la volonté de remédier aux insuffisances de la IIIe république.

§1. L’installation de la III république

Cette IIIème république se met en place par étapes et en deux temps. Elle s’installe lentement et va évoluer et puis on verra qu’elle va en quelques sortes finir dans la guerre et qu’elle a failli entrainer avec elle la République. On distingue deux moments clés dans son installation.

  1. L’instauration de la IIIe république

Elle se présente dans des conditions historiques délicates ce qui entraine une installation par étapes progressives. Dans un premier temps on instaure (ou restaure puisque c’est la IIIème) la République puis on ne la constitue qu’après, en additionnant quatre lois constitutionnelles : ce n’est pas un texte unique.

  1. La proclamation de la république

  1. Les circonstances de la proclamation

Le 01 septembre 1870, guerre contre la Prusse : une des armées est encerclée, l’autre par une manœuvre se trouve encerclée à Sedan, Napoléon III décide d’abdiquer en tant que chef des armées mais pas en tant qu’empereur des français : c’est la régence qui est établie à Paris et sa femme Eugénie de Montijo devient régente de l’empire. Napoléon ne veut pas compromettre l’Etat donc le gouvernement doit négocier avec le chancelier allemand pour essayer de sauver les meubles. Cette situation d’affaiblissement fait qu’à Paris se constitue aussitôt un comité de salut et on proclame le 04 septembre la république. Dans ce gouvernement il y a un jeune homme politique Léon Gambetta qui, pour poursuivre le combat, décide par un ballon gonflable de sortir de Paris pour essayer d’organiser la défense nationale. Militairement il n’y a plus de réserves. En février 1871, un armistice (acte politique qui décrète la cessation des hostilités) est signé. Le 10 mai 1871 La France cède l’Alsace et la Loraine ainsi qu’une très grande somme d’argent.

Entre temps Bismarck veut que soit élue en France une nouvelle assemblée donc le 12 février on va procéder à des élections dans les départements non occupés par les allemands = la moitié environ, donc cette assemblée est élue par la moitié des français seulement. Dans cette Assemblée on trouve trois grands forces politiques : les Bonapartistes (qui n’ont pas la côte), les monarchistes (qui sont les vainqueurs relatifs de l’élection = ils n’ont pas eu la majorité absolue) et les républicains plutôt modérés (pas jusqu’auboutistes). Les monarchistes en 71 sont divisés entre eux (comme aujourd’hui) : les légitimistes veulent restaurer le roi en France avec descendance des Capétiens (Louis XIV) et les Orléanistes veulent la descendance de Louis Philippe, dernier roi. Certains se disent que cette division est provisoire et elle est au profit des républicains. Bref, pagaille monstre pour trancher. Le débat c’est faut-il restaurer la république ou la monarchie ? Paris est encerclée donc, le 10 mars 71 (il n’est pas nécessaire de connaitre par cœur les dates) un accord est conclu parmi cette assemblée tripartite : le pacte de Bordeaux qui ajourne la question du futur régime parce que l’important pour eux c’est de finir la guerre avec l’Allemagne. Le 18 mars 71 à Paris (alors qu’il n’y a plus de gouvernement) une insurrection populaire pour le meilleur et pour le pire se déclenche et va durer 3 mois : c’est la rébellion au gouvernement de bordeaux.

Pendant cette période de la commune de Paris (républicains enragés pourrait-on dire), le grand art de Bismarck c’est de dire à Thiers que les allemands n’interviendrons pas militairement, qu’ils leur font confiance pour régler le problème (comme cela il n’y a pas de ressentiment contre l’Allemagne) et c’est ce que Thiers va faire ce qui mènera au résultat de 17 000 morts, français contre français.

On peut donc remettre au centre des débats l’instauration du régime.

  1. Les étapes menant à la « Constitution »

La chute de la commune de paris c’est la victoire de Thiers à qui les députés ont confié le gouvernement provisoire de la république et sa victoire c’est le triomphe de l’orléanisme = conception qu’avait pratiquéThiers en tant que 1 ministre : régime parlementaire dualiste (gouvernement responsable politiquement devant le parlement mais aussi devant le chef de l’Etat).

Il s’agit d’essayer d’abord pour les monarchistes de trouver un terrain d’entente entre légitimistes et orléanistes pour restaurer une monarchie et faire admettre l’idée qu’à la mort du comte de Chambord, un orléaniste deviendra roi. Mais cela ne marche pas : les républicains sentent la faille et Thiers dit qu’ils ne s’entendront jamais alors il essaye de se servir des circonstances. Un député Rivet est à l’initiative d’une loi (qui ne devrait pas en être une) qui a pour objet d’attribuer à Thiers lui-même le titre de président de la république (il est déjà chef du gouvernement) jusqu’au terme de l’assemblée élue c’est-à-dire jusqu’en 76 : un pas est franchi. Thiers - voyant que les monarchistes se sont divisés - va déclarer en 72 qu’il se rallie à l’idée de la restauration d’une république conservatrice (il ne s’était jamais avancé avant) : les monarchistes ne lui pardonnent pas et il va devoir démissionner. En effet, le député De Broglie fait voter un texte qui interdit au président du gouvernement provisoire de s’adresser directement aux députés et enfin en 73 une majorité vote la censure et Thiers démissionne. On va faire appel à un homme qui fait consensus parce qu’il est maréchal d’empire et de conviction monarchiste : il reprend le titre de président de la république et finalement il ne déplait pas aux Bonapartistes parce que c’est Napoléon III qui la fait maréchal.

C’est donc le maréchal Mac-Mahon qui est élu en mai 1873. C’est lui qui fait voter la loi sur le septennat car c’est le maximum sur laquelle pouvait être d’accord pour permettre au comte de Chambord (prétendant au trône et monarchiste traditionnel) et à l’assemblée (monarchistes modérés) de se mettre d’accord (en attendant la mort du comte de Chambord). Les républicains n’ont pas peur car ils se disent que tant qu’il y a Mac-Mahon ils ne risquent rien parce que c’est une « bille politique ». Ce qui est important pour lui c’est que le nouveau mandat est plus long que le précédent.

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