Gargantua Rabelais
Fiche de lecture : Gargantua Rabelais. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Sylvia Moysan Naumann • 12 Mars 2022 • Fiche de lecture • 1 695 Mots (7 Pages) • 632 Vues
Fiche de lecture :
Rabelais, Gargantua
1- Le titre et le prologue
Dans le prologue, Rabelais se réfère à deux exemples littéraires. Premièrement, l'auteur s’écarte du sujet pour nous parler des silènes, qui, à l’époque étaient des boîtes vendues chez les apothicaires, pour finalement aboutir à un éloge de Socrate. Il fait alors référence à Socrate avec le dialogue de Platon dans Le Banquet (l.3 et 14).
Rabelais fait référence par la suite à une deuxième œuvre qui n'est autre que la sienne : Pantagruel (l.31). Pantagruel est le roman précédant Gargantua écrit donc par François Rabelais.
Le narrateur se qualifie «d'abstracteur de quintessence». En alchimie, on désigne un abstracteur par ces termes : celui qui extrait la quintessence, la quintessence c'est ce qu'il y a de meilleur et de plus raffiné dans quelque chose. C'est aussi un alchimiste qui a tendance à analyser à l'excès.
2- L'Enfance (chapitre 1 à 13)
Chapitre 6 et 7 :
La naissance de Gargantua est un événement extraordinaire. On le comprend dès le début du fait du nom du chapitre explicite : «Comment Gargantua naquit de façon bien étrange».
La curieuse naissance de Gargantua débuta lorsque Gargamelle, la mère de Gargantua eut mal en bas. Les sages femmes commencèrent alors à s'occuper d'elle jusqu'à ce qu'une femme réputée pour être une grande guérisseuse s'occupa de Gargamelle. La femme lui fit boire un restrictif ce qui resserra tous les trous ne laissant pas le choix à Gargantua «d'entrer dans une veine creuse, grimper par le diaphragme jusqu'au dessus des épaules prendre le chemin à gauche et sortir par l'oreille gauche» (l.43-46). Gargantua naquit donc par l’oreille gauche de sa mère, rendant sa naissance aussi illustre que celle de Bacchus, de Minerve ou encore de Castor et Pollux.
« Gargantua » est un titre comique signifiant « le grand gosier que tu as » faisant référence à une légende selon laquelle Jésus Christ serait sorti de l'oreille de sa mère après avoir entendu la voix de l'ange Gabriel. Son père le découvrant en train de réclamer à boire ce serait alors écrié « que grand tu as !» sous-entendant la taille du gosier. Ce qui correspond bien puisque comme l'auteur nous l'indique Gargantua ne criait pas comme les autres enfants « mies mies » mais bien « à boire, à boire » (l.47-48).
Chapitre 9 :
Les couleurs dominantes des vêtements de Gargantua sont le blanc et le bleu. Ces couleurs représentent la joie céleste, avec le blanc signifiant la «joie, plaisir, délices et réjouissances» et pour le bleu «les choses céleste» (l.1-5).
Rabelais nous indique cependant que pour les autres personnes le blanc représente la foi et le bleu la fermeté (l.7).
Chapitre 13 :
Dans ce chapitre l'auteur expose les jeux d'enfant de Gargantua qui l'amènent à inventer le meilleur torche cul, qui parmi des centaines d’essais, se révèle être : un «oison bien en duvet» (l.112).
Choix assez étonnant puisque ce n'est pas du tout pratique, ni ergonomique, et pas très facile à se procurer.
3 - L'éducation ( chapitre 14 à 24)
Chapitre 14 :
L'éducation que Thubal Holoferne a offert à Gargantua, était une éducation ou le temps perdu était le maître mot puisqu'elle s'est faite sur plusieurs années, sans toutefois apporter quelque érudition à son élève car les savoirs enseignés étaient sans intérêt. De plus, Gargantua devait lire des livres jugés inutiles et tous les recopier « car l'art d'imprimer n'était pas encore d'usage » (l.29), lui fait apprendre une calligraphie dépassée et fait apprendre et réciter par son élève les textes à l'endroit et à l'envers. C'était donc une éducation longue et ennuyante et ridicule pour le héros.
Chapitre 17 :
Ponocrates pense que « les anciens précepteurs (de Gargantua) l'ont rendu sot, niais et ignorant » (l. 9). Il remarque que Gargantua a de mauvaises habitudes difformes à l'éducation qu'il offre. Par exemple pour Ponocrates il va de soi de faire des exercices en sortant du lit et de manger doucement (l.26-30). Ou encore pour Ponocrates c'est « un mauvais régime de boire ainsi après dormir » (l.230) alors que ce sont des savoirs intégrés pour Gargantua qui trouve cela tout a fait normal.
Chapitre 23 :
Dans un premier temps Ponocrates fit appelle à un savant médecin nommé Théodore afin de « purger selon les règles avec de l'hellébore d'Anticyre » (l.6-8). Dans le but de nettoyer le cerveau de Gargantua de tout vice et de toute mauvaise habitude, faisant ainsi oublier à son élève tout les savoirs précédemment appris.
Il fit ensuite travailler Gargantua efficacement sans perdre de temps jour et nuit sur les Lettres et le savoir honnête (l. 15).
Gargantua avait donc un nouveau mode de vie, dont le but n’était de perdre aucune heure de la journée : dès son réveil, on lui lisait des pages de l'écriture Sainte ; lorsqu'il était aux toilettes, un précepteur venait lui répéter ce qui avait été lu ; ensuite, ils observaient le ciel ; au commencement des repas, on lui lisait des histoires ; ils allaient au jeu de paume. Le soir ils discutaient entre eux ; faisaient un brin de toilette et apportaient des cartes pour « y apprendre les mille petits gentillesses et inventions nouvelles » (l.70). Gargantua apprit également à jouer des instruments de musique comme « du luth, de l'épinette, de la harpe, de la flûte allemande, de la viole et de la saquebute » (l.85). Il apprit également à manier l’épée et fit beaucoup plus d'exercices physiques.
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