Analyse de situation compétence 1 IDE
Étude de cas : Analyse de situation compétence 1 IDE. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Sophie Decelle • 11 Novembre 2018 • Étude de cas • 706 Mots (3 Pages) • 5 037 Vues
Analyse de situation en lien avec la compétence 1.
La situation se passe dans la chambre de Mr X, dans le service d’hépato gastro en hôpital de jour au CHU de Limoges.
Mr X, 56 ans, remonte du bloc opératoire après avoir subi une coloscopie. Ce patient n’est pas venu accompagné.
En tant qu’étudiante infirmière, mon rôle, une fois le patient revenu en chambre, est d’aller effectuer des surveillances afin d’évaluer les risques qu’il peut y avoir après un examen et une anesthésie. En effet, je me rends dans la chambre de la patiente avec une feuille où sont inscrites les différentes surveillances à réaliser (=Feuille de surveillance). Ainsi je commence par prendre la tension du monsieur qui est de 11/6, il n’y a donc rien d’alertant pour le moment, le risque étant une hypotension ou hypertension. Par la suite j’observe le cathéter du patient et surtout si il a une perfusion, si elle passe bien et quel produit est injecté. Je m’assure qu’il n’y ait pas d’inflammation au niveau de la veine qui a été piquée. Ensuite, je demande à Mr X d’évaluer sa douleur entre 0 et 10 (EVA).
Je rappelle au patient qu’il ne doit ni boire ni manger pendant plusieurs heures, pour laisser le temps à l’anesthésie de se dissiper et pour cela, je surélève la tête du patient afin de faciliter cette dissipation. Après avoir terminé, je lui précise que je reviendrai toutes les heures pour continuer mes surveillances mais que si il a besoin il peut nous appeler.
Monsieur X me dit alors que j’allais partir qu’il souhaite descendre au plus vite pour aller fumer car il se sent bien et n’a pas fumé depuis la veille. Il me dit également qu’il fume généralement 30 à 40 cigarettes par jour et que de ce fait il se sent tendu et veut descendre. Venant d’être ramené, je lui suggère de rester dans sa chambre car l’anesthésie n’est pas encore dissipée et il doit observer un repos strict. En sortant de la chambre, je vais en parler à l’infirmière qui me confirme qu’il ne doit pas descendre et que le médecin ne va pas tarder à aller le voir pour lui faire le compte rendu de l’examen.
Une heure plus tard, le médecin est passé dans la chambre de Monsieur X. Je retourne le voir pour prendre à nouveau ses constantes.
Monsieur X me dit alors qu’il a une bonne raison pour descendre fumer sa cigarette. En discutant avec lui j’apprends qu’on lui a détecté / diagnostiqué un cancer et qu’il est en position de refus de soins.
Cette situation me fait me questionner sur quelle posture et quel comportement l’infirmière doit avoir face à une situation telle que celle ci. Et comment en tant que soignant on peut laisser une personne refuser des soins tout en sachant que ces soins peuvent la soigner ? Et en même temps je me demande si le fait de comprendre ce que peut vivre le patient me permet de comprendre également son raisonnement ?
En reprenant la législation :
« Chez un patient conscient et capable d’exprimer sa volonté́, la loi garantit le droit de la personne à refuser tout traitement (article L.1111-4 du code de santé publique modifié par l’article 3 de la loi du 22 avril et article L.1111-10 modifié par l’article 6). »
Ainsi la volonté́ du malade doit primer sur la décision du médecin d’entreprendre ou d’interrompre un traitement qui le maintiendrait en vie.
La loi Léonetti établit également que la volonté du patient de limiter ou de cesser un traitement doit être respectée. Le patient doit être informé des conséquences de sa décision.
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