Le parcours du Commandant Piracci - Eldorado de Laurent Gaudé

Nous découvrons le commandant Piracci en Sicile, dans la ville de Catane. Il mène une vie des plus banales et ennuyeuses mais tout cela va changer lorsqu'il rencontre une migrante qu'il a sauvée deux années auparavant. Cette femme lui demande une arme pour se venger du chef du réseau de passeurs, il se retrouve face à un important dilemme et il ne sait que faire. Il ne veut pas être responsable des actes que cela engendrerait mais son regard et imposant sur d'elle le fait douté. En effet, c'est la soif de vengeance qui lui a permis de survivre. Piracci questionne sur les notions de bien et de mal, ce chef de réseau a commis des choses horribles mais mérite-t-il la mort ? Il se demande aussi s'il agit bien en sauvant ces migrants pour les remettre à la police par la suite. Il lui donnera finalement une arme avec quelques regrets.

Plus tard Piracci se retrouve en mission en mer où cinq canots de migrants sont portés disparus, il n'en retrouvera seulement deux. Il se sent impuissant de n'avoir pu sauver tout le monde. Un migrant lui demande de le cacher mais il refuse, il s'en voudra par la suite. Par la suite il se retrouve dans un cimetière, comme pour y faire le deuil de ce qu'il n'a pas pu sauver et aussi pour enterrer sa vie passée. En effet, il projette de quitter l'Europe pour voir de ses propres yeux ce qu'ils fuient en masse. Il veut ressentir ce que les migrants ressentent.

Il part de nuit pour disparaître sans que personne ne le remarque, il prend le strict minimum et brûle sa carte d'identité. Il raye ainsi son passé et devient un de ceux qu'il a arrêtés.

Plus tard il se fait interroger de force par la Reine d'Al-Zuwara, elle dirige un réseau de passeurs et lui propose un travail. Piracci et choqué de voir que des personnes profitent du malheur de personnes d'une même ethnie. Il se questionne sur le pouvoir de l'argent et pour lui cette reine n'a rien d'une reine.

Piracci quitte cette ville et se retrouve à voyager en bus mais par manque d'argents il se fait abandonner au bord de la route. Là, il entend parler de la divinité Massambalo qui protège les migrants dans leurs périples vers l'Europe. Il tente en vain de se suicider.

Des hommes le nourrissent et le dépose à Guardaïa. Là-bas, il se retrouve une nouvelle fois face à un dilemme, un migrant le prend pour une des ombres de Massambalo. Il retrouve dans son regard celui de la femme, il se demande s'il doit se faire passer pour ce qu'il n'est pas et risqué que cette personne échoue par la suite ou anéantir directement la flamme dans ses yeux qu'il a perdus depuis longtemps. Finalement, il accepte de devenir l'ombre de Massambalo, le migrant se présente alors comme étant Soleiman. Son voyage trouve ici un aboutissement comme s'il avait traversé tous ça pour permettre à Soleiman d'avoir la force de surmonter n’importent quelles épreuves. Piracci se suicidera par la suite sous un camion, la mort ne lui fait pas peur, il est envahi par un puissant sentiment de plénitude. Il juge qu'il est juste pour lui de partir.

...