Lecture analytique: Eldorado, Laurent Gaudé
Commentaire de texte : Lecture analytique: Eldorado, Laurent Gaudé. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar manonvrs • 10 Mai 2017 • Commentaire de texte • 587 Mots (3 Pages) • 5 004 Vues
LECTURE ANALYTIQUE N°10 :
Laurent Gaudé, Eldorado, page 205 de « je n’ai réussi que parce que d’autres ont échoué » à « plus rien maintenant ne pourra m’arrêter »
Laurent Gaudé est un auteur contemporain né le 6 juillet 1972 à Paris. Il a consacré son livre publié en 2006 aux aventures d’un migrant qui tente de rejoindre l’Europe et celle d’un garde-côte italien chargé d’intercepter les embarcations de migrants.
Nous verrons en quoi ce passage est l’heure du bilan pour Soleiman puis la réconciliation du héros avec lui et nous étudierons enfin l’apaisement et l’oubli de soi. Tout cela en nous demandant en quoi le héros se réconcilie avec lui-même.
1. L’heure du bilan
Ce passage marque la fin du roman d’épreuve « nous avons traversé l’enfer » (l. 33-34) car il a souffert mais aussi car il a commis le mal.
Les retrouvailles du héros avec Boubakar, qu’il compare à un frère « et tu as eu le courage de rester mon frère » (l. 16-17) c’est un bilan positif que partage son ami.
Il apprécit encore plus le bonheur qu’il reçent car il le partage avec Boubakar et en pleure « je me mets à pleurer doucement de joie, pour la première fois de ma vie » (l. 78 à 80). Il y a un contraste entre le passé et l’avenir qui donne une impression de renaissance.
On remarque que pour la première fois, le héros exprime un sentiment positif sans retenue « tout commence maintenant. Je suis heureux » (l. 48-49).
2. La réconciliation du héros avec lui-même
En sauvant Boubakar, Soleiman a voulut faire amende de ses fautes comme quand il a agressé le marchand mais il l’a également fait pour sauver sa part d’humanité « si je n’avais plus regardé ceux qui m’entouraient, je me serais perdu » (l. 20-21). Conformement à la tradition du roman d’épreuve, le sacrifice pour autrui est important dans la réussite du héros.
« Tout commence maintenant » (l. 48) pour le héros ce qui marque la fin d’une longue période pendant laquelle le temps était suspendu pour lui mais suite à tout cela, le temps va enfin pouvoir redémarrer.
Le thème du feu « ils viennent de mettre le feu à notre campement » (l. 54-55) symbolise cette renaissance tout comme le phoenix qui renaît de ses cendres car il laisse ses affaires qui vont être brûlées ce qui lui permet d’effacer son passé et de tout recommencer dans un nouveau pays. C’est aussi un feu purificateur qui permet à Soleiman de se pardonner ses péchets.
Nous pouvons aussi relever une antithèse entre la lumière du feu « petites lueurs orangées » (l. 52-53) et l’obscurité de la nuit « qui scintillent dans la nuit » (l. 53).
3. L’appaisement et l’oubli de soi
Soleiman fait ensuite une prière pour autrui « je recommande mes frères au ciel » (l. 64)
Le héros remercie le Dieu Massambalo « je le remercie en pensée » (l. 78). Il se sent en paix avec lui-même. La fin de l’extrait est lyrique car le héros fait partager au lecteur son bonheur.
Dans ce roman, les deux personnages
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