ELDORADO LAURENT GAUDÉ
Commentaire de texte : ELDORADO LAURENT GAUDÉ. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar cacillochile • 21 Novembre 2018 • Commentaire de texte • 683 Mots (3 Pages) • 4 248 Vues
ELDORADO LAURENT GAUDÉ
Lecture analytique 7 récit de la naufragée
- Des personnages pathétiques
Les personnages évoluent au cours du texte. On est dans la joie au début puis dans le désespoir de l’abandon.
- L’espoir d’un nouveau destin
Les deux premières phrases du texte sont plus légères, parfois gaies et plein d’espérance. Les personnages sont en chemin pour une nouvelle vie.
l’espoir : l »a vie allait enfin commencer », « le nouveau continent était au bout », « la promesse qu’elle avait faite à son enfant »
la joie : « on rigolait, à bord », « certains chantèrent les chants de leurs pays. Les chants de leurs pays » : le dernier signe de leur identité, de leur rattachement à leurs racines.
Malgré les difficultés des conditions de vies
« Ils étaient trop serrés », « elle avait faim », s »on bébé pleurait ».
Imparfait de narration. Point de vue externe du narrateur.
Anaphore de plus / mère bébé
- la détermination de la jeune femme : une battante
Une femme prête à tout abandonner (son identité, son pays) pour démarrer une nouvelle vie et donner à son enfant une vie meilleure
« la vie allait enfin commencer », « le nouveau continent était au bout », « la promesse qu’elle avait faite à son enfant », « elle aurait tenu vaille que vaille »
Questions rhétoriques
Anaphores en q, visage fermé
La femme du Vittoria est désignée, tout au long de l’extrait, par le pronom personnel : « elle » : « elle serrait de plus en plus fortement son enfant dans ses bras » (l 18-19) Le fait de la réduire à un simple pronom tend à montrer une perte d’identité qui gagne également son enfant, nommé lui-aussi soit à l’aide de périphrases
II – Une scène tragique
l’auteur nous donne à voir l’agonie des clandestins.
- l’abandon du navire de la part des passeurs
La conjonction de coordination MAIS (l7) indique le basculement, la gradation dans l’horreur.
Champs lexicaux la panique, de l’horreur -, desepoir : les cris, l’alarme,
« Mais il y eut des cris poussés » répétés deux fois en de paragraphe 1 puis au début du paragraphe 2.
Gradation à nouveau dans l’horreur mais surtout dans le désespoir et de la souffrance du souvenir d’un voyage sans retour.
« De celui-là, elle n’était jamais revenue »
Cris, univers sonores, serrés : oppression
Au début, phrases courtes pour la plupart à le forme négative avec sujet verbe ou sujet verbe complément puis des phrases sans verbe.
La tension monte. Le style est saccadé, angoissant.
La personnification de la peur : « La panique s’empara très vite du bateau » (l 3) montre que tous les clandestins sont gagnés par l’inquiétude et tous les événements se conjuguent pour que ce climat de panique s’installe et prenne de l’ampleur. Effectivement, les migrants ne connaissent rien au monde de la navigation et le parallélisme de constructionaux lignes 3-4 : « Personne ne savait piloter pareil navire. Personne ne savait, non plus, où l’on se trouvait. » rend compte de l’impasse dans laquelle ils se trouvent. De plus, les deux phrases négativesqui suivent : « Ils se rendirent compte avec désespoir qu’il n’y avait pas de réserve d’eau ni de nourriture. Que la radio ne marchait pas » témoignent de l’absence d’issue favorable pour les naufragés. Ils sont perdus, livrés à eux-mêmes au milieu d’une mer inquiétante et les phrases tantôt brèves, tantôt a-verbales (sans verbes): « Ils étaient pris au piège. Encerclés par l’immensité́ de la mer. Dérivant avec la lenteur de l’agonie » portent à son paroxysme le sentiment de peur.
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