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Travailler « à l’insu » des clients. Défaut de reconnaissance en caisses automatiques.

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Par   •  13 Novembre 2016  •  Commentaire de texte  •  1 036 Mots (5 Pages)  •  1 468 Vues

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        Travailler « à l’insu » des clients. Défaut de reconnaissance en caisses automatiques, Travailler, 2013, n°29, Sophie Bernard

        Flexibilité assistée par ordinateur, Les caissières d’hypermarchés, Sophie Prunier-Poulmaire

        Sophie Bernard et Sophie Prunier-Poulmaire sont deux sociologues qui ont travaillées sur les conditions de travail des caissières. L’une est Maitre de conférences en Sociologie et travaille sur la rationalisation du travail, le rapport au travail, et les frontières du salariat. L’autre a réalisé de nombreux travaux sur l’organisation temporelle des activités personnelles sur les conditions de travail, la préservation de la santé, plus particulièrement dans le secteur des services.

        Le progrès technique représente une avancée vers la maximisation de la productivité et de la croissance, de même que le Taylorisme et le Fordisme les améliorent. Mais si on s’intéresse aux travailleurs et à leur bien-être ce progrès a un double effet d’après le texte de Sophie Bernard : le travail n’est pas facilité mais intensifié, et l’invisibilité du travail. Le texte se fonde sur des résultats d’une enquête sociologique auprès de trois hypermarchés de deux enseignes différentes sur plusieurs années, portant sur l’automatisation des caisses dans le secteur de la grande distribution, et ce du point de vue de l’activité des caissières. De même, le texte de Sophie Prunier-Poulmaire va dans ce sens et montre les transformations des conditions de travail des caissières.

        Comment les caissières réagissent à cette automatisation des caisses ?

  1. Intensification du travail

a. Les changements générés par l’automatisation des caisses

        Les caissières n’ont plus les mêmes tâches à effectuer qu’avant : maintenant elles effectuent des gestes simples et répétitifs pour augmenter la productivité dans le texte de Sophie Prunier-Poulmaire « cela s’est immédiatement traduit par une augmentation de 5% de la productivité ». Le travail est plus pénible physiquement et intellectuellement.

        Sophie Bernard met en avant le fait qu’elles n’ont plus de pauses. En effet dans les caisses dites « classiques » les caissières ont une marge de manœuvre, comme pour le travail à la chaîne, accélérer ou ralentir le rythme pour avoir une pause. Tandis que dans les caisses automatiques il est impossible d’en avoir, elles gèrent 4 à 8 caisses en moyenne : « Ayant en charge plusieurs caisses et menant plusieurs tâches simultanément, elles n’ont plus la possibilité de se ménager ».

        En plus de ceci elle doit effectuer un contrôle des clients (vérifier que le client ne fait pas d’erreur, mettre les promotions, pas de vol).

        b. Les points communs et la différence entre les caissières et les opérateurs de l’industrie de flux

        Les caissières comme les opérateurs de l’industrie de flux doivent effectuer un contrôle continu et intensif : l’automatisation créée une pénibilité des conditions de travail qui sont dues à l’augmentation de l’activité et au mouvement que font les caissières entre le superviseur et la caisse. Elles n’ont plus la possibilité de ménager des moments de pauses. C’est un travail simultané. Elles doivent tout contrôler en même temps.

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