Faut-il Baisser Le Coût Du Travail Pour Créer Des Emplois ?
Compte Rendu : Faut-il Baisser Le Coût Du Travail Pour Créer Des Emplois ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Gloglo • 5 Mars 2014 • 1 695 Mots (7 Pages) • 7 352 Vues
INTRODUCTION
Depuis la fin des années 1970, la montée du chômage dans les pays industrialisés et la difficulté des pouvoirs publics à l’endiguer ont renouvelé le débat opposant les tenants des thèses keynésiennes aux économistes néoclassiques. Les premiers considèrent l’emploi comme un revenu, alors que les seconds le perçoivent comme un coût à minorer pour lutter contre le sous-emploi.
Ainsi pour bien cerner cette notion de coût du travail, qui est constituée du salaire net majoré des charges sociales salariales et patronales, il faut rappeler qu'il représente deux choses indissociables. Le salaire et les charges sociales représentent d'une part un coût de production qui pèse sur les entreprises, et d'autre part un revenu direct par le salaire ou indirect par les prestations sociales.
La question du chômage reste particulièrement critique en France. Alors qu'au sein de l'Union européenne de nombreux pays semblent être parvenus à inverser la tendance, comme l'Irlande, le Danemark ou bien encore l'Espagne, la France ne voit que très modestement son taux de chômage reculer avec un taux moyen pour l'année 2006 de 9,4 %.Il est logique que dans un tel contexte les propositions de réformes, souvent inspirées de modèles étrangers, se multiplient. Parmi les explications les plus souvent avancées pour expliquer les difficultés hexagonales, on trouve la dénonciation d'un coût du travail dissuasif pour les employeurs et anachronique dans un contexte d'économie ouverte et mondialisée..
Sa diminution serait-elle l’élément moteur des créations d’emplois ?
Après avoir montré que, dans les économies développées ouvertes sur l’extérieur, la baisse du coût du travail semble à court terme la solution idéale pour créer des emplois, nous examinerons les limites et les effets pervers d’une telle politique sur le volume global de l’emploi.
I) Dans Les Économies Développées Ouvertes Sur L'extérieur, La Baisse Du Coût Du Travail Semble À Court Terme La Solution Idéale Pour Créer Des Emplois...
A. Par les effets qu'elle exerce sur l'offre de biens et de services
La baisse du coût du travail est un moyen d’améliorer la compétitivité prix des entreprises confrontées à la concurrence internationale. Pour les entreprises confrontées à la concurrence internationale , la baisse du coût du travail est un moyen d'améliorer la compétitivité des prix. De plus d'après cette compétitivité internationale ,entraîne à la France l’incapacité à limiter les destructions d’emplois , notamment celle exercée par les pays à bas salaires et à capacité technologique, ceux d’Asie du Sud-Est et de l’Europe de l’Est. En admettant un coût du travail faible, les entreprises de main-d’œuvre peuvent diminuer leurs prix de vente et exporter davantage, ce qui stimule la production donc l’emploi.
Une politique de baisse du coût du travail inverse le partage de la richesse au profit de l’entreprise, ce qui stimule l’investissement. Qu’elle s’opère par une modération salariale ou une baisse des charges sociales, la baisse du coût du travail leur permet de bénéficier d’une part plus importante de la valeur ajoutée. Le taux de marge augmentant, leurs capacités d’épargne peuvent croître, ce qui rend plus aisé le financement d’investissements, source de création d’emplois. La baisse de la part des salaires dans la valeur ajoutée brute (74 % en 1982, 65 % en 1990) s’inscrit dans cette logique (document 1).
B. Par les effets de la baisse du coût du travail sur la demande de travail peu qualifié
Pour les auteurs néoclassiques, une baisse du coût du travail accroît la demande, car le travailleur supplémentaire redevient rentable. Le marché du travail fonctionne comme n’importe quel marché ; le chômage correspond donc à une situation dans laquelle l’offre de travail des actifs est supérieure à la demande que les entreprises en font. Pour atteindre l’équilibre sur le marché, la baisse du coût salarial s’impose. De la sorte, les entreprises seront moins tentées de substituer du capital au travail, notamment pour les emplois les moins qualifiés, moins bien rémunérés.
Dans un tel modèle, le coût du travail apparaît comme un compromis entre la demande de travail et l'offre de travail et sa flexibilité assure l'équilibre du marché. Seuls deux types de chômages peuvent exister dans un tel cadre. D'une part, le chômage volontaire qui apparaît lorsque les travailleurs n'acceptent pas de travailler au prix fixé par le marché car leur désutilité est plus forte que la rémunération. D'autre part, un chômage transitoire qui est lié aux délais d'ajustement du marché du travail. La lutte contre le chômage passe donc par la restauration des principes de la CPP(déréglementation,
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