Pour être heureux, faut-il fuir le travail?
Dissertation : Pour être heureux, faut-il fuir le travail?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Adel Benamara • 29 Février 2016 • Dissertation • 3 681 Mots (15 Pages) • 6 767 Vues
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Benamara Devoir maison
Sujet : Pour être heureux, faut-il fuir le travail ?
Il n'est pas rare de constater que notre travail à un impact considérable sur notre vie et sur notre état d'âme. Vivre pour travailler, ou travailler pour vivre. Effectivement, le travail, trouve son origine dans la nécessité, pour l'homme de produire les biens nécessaires à sa survie. L'homme doit travailler parce que la nature ne lui fournit pas d'emblée de quoi satisfaire ses besoins primaires. Cependant, il existe une corrélation entre notre bonhneur et notre travail. Etymologiquement, le travail provient du latin tripalium, “instrument de torture”, ainsi le travail renvoie à l'idée de pénibilité et de soumission. On peut constater que le travail, bien que sa forme ait changé au cours du temps, est la cause de nombre de nos malheurs : il est épuisant, contraignant, et nous ne correspond pas toujours. Ainsi, le travail semble être une activité n'apportant que complications et désagrements, et donc être un obstacle pour être heureux. D'autre part, il parait ausi être la condition de notre bonheur de part sa nécéssité vitale. Pour être heureux, est-il nécessaire de fuir le travail ? Autrement dit, le travail est-il responsable de nos malheurs ou un moyen d'épanouissement ? Dire que le travail influence notre bonheur, c'est l'assimiler à un obstacle étant susceptible de nous promouvoir de toute[......]
Néanmoins, satisfaire tous nos besoins primaires serait la première des conditions à respecter dans le cas où nous souhaitons atteindre le bonheur. Mais cette satisfaction n'est possible que grâce à notre travail et du salaire qui en decoule. Ainsi, la difficulté que nous devons exploiter tient dans l'ambiguité de la conception et du rôle du travail sur l'individu : si le travail est contraigant, doit-il nécessairement être fuit ? Existerait-il la définition d'un travail qui maintiendrait notre bonheur ? Finalement, n'y aurait-t-il pas des moyens de rendre notre travail plutôt épanouissant que contraignant ?
Ainsi, nous verrons dans un premier temps que le travail doit être fuit en vue de notre bonheur. Dans une seconde partie, nous constaterons que s'il est nécessaire, il faut coûte que coûte en tirer profit. Pour finir, nous constaterons que le bonheur peut nous rendre heureux sous certaines conditions.
Au sein de la société, le travail est pour l'homme le seul moyen de subvenir à ses besoins grâce à un salaire donné. Le travail pour l'homme s'il est bon, n'est pas q'un moyen d'assouvir ses besoins. L'homme doit acheter de quoi se nourrir et se couvrir par exemple. C'est sa propre nature d'humain qui le contraint à travailler pour ensuite assouvir des besoins primaires et donc demeurer en vie. Bien qu'il soit une nécessité, le travail est souvent remis en cause, notamment dans La Génèse où l'homme est punit à cause du péché originel qu'il a commis : il devra dès lors gagner son pain à la sueur de son front, et la femme devra enfanter dans la douleur. Tel un “instrument de torture”, le travail serait donc perçue comme une malédiction.
Il n'est pas absurde de dire que lorsque le travail est contraignant, il devrait être fuit.
Le philosophe allemand du Xxème siècle Karl Marx disait que le travail est l'essence de l'Homme mais qu'au fil du temps, le travail déshumanise l'homme, principalement dans la société capitaliste. Il parle ainsi de “aliénation du travail”. En ce sens l'homme est dépossédé de lui-même. L'ouvrier pratique un travail monotone et contraignant, ses relations sociales sont atrophiées. D'après Marx, le travail est aliéné quand il n’est pas une « libre activité physique et intellectuelle ». Parfois, le travail est une activité aliénante parce que le travailleur est dépossédé du fruit de son travail. Il ne se reconnait plus en lui même et dans ce qui est le propre de l'homme, de lui même. Ce phénomène est notamment visible dans la division technique du travail où les ouvriers pratiquent la même manipulation, celle-ci étant conditionné par la machine. C'est un paradoxe, l'Homme crée une machine à laquelle il doit finalement s'adapter. Le travail n'est plus qu'un mécanisme, il n'a plus d'intérêt, c'est pourquoi il doit être fuit. Un travail aliénant se caractérise aussi lorsque il n’est pas la satisfaction d’un besoin mais seulement le moyen de satisfaire des besoins en dehors du travail . C'est à dire quand il n'est que le moyen en vue d'une fin. Si il n'y aucun plaisir, le travailleur se retrouve aliéné et n'est pas heureux. Enfin le travail peut s'avérer aliéné quand le système de production dans lequel les moyens de production, c'est à dire tout ce qui entre en compte dans la production d'une marchandise, appartiennent à quelques uns de même que les profits. De la sorte, ceux qui ne possèdent pas de moyens de productions de travail sont contraints de vendre leurs force de travail aux propriétaires, à leurs intérêts privés. Karl Marx parlait de l'exploitation de l'homme par l'homme. Celui qui ne possède rien doit vendre sa force de travail aux propriétaires en échange d’un salaire qui ne lui permet au bénéfice mais qui au contraire est calculé selon un minium vital.
L'exploitation d'un individu par un autre, c'est là le principe même de l'esclavagisme. Le travail est constitué de nombreux principes similaires à l'esclavagisme. Notamment, en grèce antique où le travail avait une image abaissante. Seuls les esclaves travaillaient et seuls les maîtres pouvaient s'adonner aux loisirs, tel la politique. De nos jours encore, on observe un certain esclavagisme de la part de la société. Même si le mot est fort et que la nature du travail moderne est différente, on constate effectivement que dans un contexte où le chomage est très présent, avoir et garder son emploi est une nécéssité car les chances d'en rentrouver un sont moindre. C'est pourquoi, il est de plus en plus normal de faire des heures supplémentaires et d'accepter des conditions de travail déplorables dans le seul but de garder son emploi. De ces conditions de travail découlent aussi des conséquences néfastes sur l'homme, on parle aujourd'hui souvent des burn-out causés par la pression imposée par le travail. Les exemples de suicide au travail, de pathologies liées au travail rappellent que le travail est souvent une forme de servitude dont les hommes rêvent de s’émanciper pour leur bien-être.
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