Pour être heureux, faut-il accepter les évènements tels qu'ils arrivent, comme on peut le lire dans le manuel d'Épictète
Dissertation : Pour être heureux, faut-il accepter les évènements tels qu'ils arrivent, comme on peut le lire dans le manuel d'Épictète. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Amelie Payette • 13 Janvier 2019 • Dissertation • 501 Mots (3 Pages) • 1 398 Vues
Le lâcher-prise. Épictète aurait très certainement adhéré à cette manière de pensée de ces dernières années. Pourquoi ? Tout simplement parce que ça rejoint sa philosophie, lâcher prise sur ce qui ne dépend pas de nous. En effet, on peut lire dans le Manuel d’Épictète qu’il y a ce qui dépend de nous et ce qui ne dépend pas de nous. Alors, pour être heureux, suffit-il d’accepter ce qui nous arrive en restant impassible et imperturbable ou au contraire tout faire pour changer extérieurement la situation malheureuse ? Il est vrai de dire que ce qui ne dépend pas de nous sont des évènements du destin et que nous ne pouvons rien y changer et que par conséquent, j’ai le pouvoir sur mes pensées et sur ma façon de réagir.
Tout d’abord, quelle est la définition du bonheur ? Le bonheur est en général défini comme la satisfaction de nos désirs. Par contre, pour les philosophes de l’école de pensée du stoïcisme, il faut ajuster nos désirs au monde c’est-à-dire en essayant plutôt de désirer ce que l’on a. La pensée stoïcienne consiste à agir sur soi plutôt que sur le monde. Donc, quelle est l’attitude à adopter devant mon malheur dans la mise en situation de départ ? Épictète dit qu’il faut rester impassible face aux situations qui ne dépendent pas de nous. Accepter ce qui nous arrive, accepter de jouer le rôle que nous avons à vivre dans la pièce de théâtre qu’est la vie. Il faut changer sa représentation du monde comme avoir de nouvelles lunettes pour voir notre existence sous un autre angle. Donc, suite à la perte de mon emploi (qui ne dépend pas de moi), je vis des difficultés financières, j’ai le choix (ce qui dépend de moi) de rester imperturbable face à cette situation ou de broyer du noir. Laquelle de ces deux attitudes va m’aider à passer au travers ? Alors, en me concentrant sur ce qui dépend de moi, sur ma volonté pensante, je pourrai certainement me rapprocher du bonheur en restant impassible aux malheurs.
Dans le Manuel d’Épictète, on peut lire « ne demande pas que les évènements arrivent comme tu le veux ; mais tâche de vouloir les évènements tels qu’ils arrivent et tu seras heureux ». Lorsque la chance sourit à mon ami, je sais que cet évènement ne dépend pas de moi, que c’est le hasard, alors rien ne sert de ressentir une jalousie ou de l’animosité envers mon ami, car je perdrai cette amitié et je n’en serai pas plus heureuse. Pour pouvoir espérer m’approcher du bonheur et être heureuse, je dois simplement désirer des choses qui dépendent entièrement de moi et de bien agir.
Certaines personnes pourraient prétendre que c’est impossible de rester impassible et imperturbable face aux aléas de la vie. Que l’être humain est fait d’émotion et qu’il doit les vivre, peu importe la situation. Pourtant, rester flegmatique face à une situation dite conflictuelle peut nous sauver d’un trop-plein émotionnel dans lequel nos paroles pourraient dépasser notre pensée et être blessantes pour autrui.
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