N'est-on moral que par intérêt ?

N'est-on moral que par intérêt ?

Il n'est pas rare de constater que l'Homme agit de façon à obtenir une chose d'autrui ou même à lui prouver quelque chose. Cette constatation amène notre réflexion à savoir si la morale est intéressée ? Ce qu'elle est et ce qu'elle vaut et si elle doit exister pour atteindre une certaine liberté ? Nous verrons donc que nos choix dépendent de la morale, que nous agissons par intérêt et pour nos intérêts, et enfin nous expliquerons la valeur de la morale et le fait qu'elle ne peut être portée que sur l'intérêt car elle est universelle.

La morale est la bonne ou mauvaise conduite d'un individu. L'individu a donc des moeurs, des règles de conduite communes au groupe duquel il est issu. Mais cette morale est malheureusement influencée par nos choix. En effet, il arrive qu'une situation nous amène à devoir choisir entre plusieurs solutions. Etablir un devoir par obligation sociale par exemple. Sartre, dans L'existantialisme est un humanisme, prend l'exemple d'un fils qui doit choisir entre partir à la Guerre pour son pays ou bien rester avec sa mère faible et seule. Ce jeune homme, quelle que soit sa décision, aura l'impression de trahir quelqu'un ou quelque chose. En effet, la société impose l'idée qu'il est important de servir son pays, c'est même un devoir: l'obligation sociale. Mais qu'en est-il de sa mère ? Sa décision sera donc influencée par la valeur de la morale. Servir son pays est considéré comme prioritaire, le jeune homme aura donc plus de facilité à choisir de partir à la Guerre, car ce choix sera considéré comme moralement supérieur. Sartre ne considère donc pas la morale comme un caractère libre.

L'Homme, en ayant conscience de son existence au sein d'une société, comprend que la concurrence est un critère bien incrusté dans son esprit. Du moins, il n'a pas le choix de s'en convaincre pour trouver sa place dans un groupe, par exemple. Il fera donc son maximum pour être bien vu par les autres. Ses actions seront alors faites par intérêt. Kant appelle cela l'impératif hypothétique. C’est un devoir que d’être en bonne santé et c’est pour cela que l'on n’abuse pas d’excès avec la nourriture. Cet impératif n’a d’importance que si l’on cherche à atteindre un but très précis. C’est ce qui relève pour Kant de l'intérêt personnel (peur de la loi, respect des normes sociales pour une bonne image de soi devant autrui) et non de l'honnêteté.

L'Homme a-t-il donc, oui ou non un libre-arbitre ? Spinoza critique le libre arbitre . Pour lui la liberté n’est possible que si l’on a connaissance de tout, c’est une condition essentielle. Or, il est impossible de tout savoir en tant qu’humain donc le libre-arbitre est une illusion et tient uniquement dans l’ignorance des gens. Et quand Descartes dit que tout acte libre s’accompagne d’une part d’étrangeté ou d'une face cachée, il ne s’agit pour Sartre que de Dieu.

q'est-ce que la morale ? Selon Kant, on est à l’origine de nos

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