Est-on condamné à chercher son bonheur ou accomplir son devoir?
Dissertation : Est-on condamné à chercher son bonheur ou accomplir son devoir?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar blizard • 8 Mai 2015 • 2 103 Mots (9 Pages) • 1 117 Vues
EST-ON CONDAMNE A CHERCHER SON BONHEUR OU ACCOMPLIR
SON DEVOIR ?
ANALYSE DE L'INTITULE
1) Recherche du sujet : De quoi parle-t-on ? Du bonheur et du
devoir
on nous présente deux attitudes : chercher le bonheur et accomplir
son devoir
Prédicat : qu'est -ce qu'on dit de ces deux sujets ? Ces deux
attitudes sont présentées comme opposées, s'excluant l'une de l'autre : OU
→ soit on cherche le bonheur sans se soucier de la morale
→ soit on accomplit son devoir car il est plus important d'être un homme de bien sans forcément
parvenir à être heureux, le devoir peut nous imposer de renoncer à des désirs, des plaisirs...Il rime
souvent avec sacrifices, renonciation, efforts...
2) sens des mots : LE BONHEUR est une plénitude, mais différentes
conceptions : les conceptions communes (richesses, plaisirs, pouvoir- ambition, gloire...), ataraxie,
intériorité de l'âme, amour, amitié, contemplation...
DEVOIR : loi de la raison, valeurs, vertu = l'ensemble des
exigences que se donne la conscience en vue de la responsabilité
3) la manière dont la question est posée : « OU », « Suis-je
condamné à choisir entre ceci ou cela » : ces deux attitudes sont
présentées comme inconciliables : en choisir une c'est renoncer à
l'autre ? Est-ce comme cela qu'il faut comprendre le lien entre
devoir et bonheur ? Ce qui est demandé, c'est de réfléchir à
cette opposition qu'on nous présente et oser la remettre en
question : n'y -a-t-il aucun rapport possible entre devoir et
bonheur autre qu'un rapport d'opposition ? Ne peut-on aller
au delà, dépasser cette opposition ?
4) Les enjeux : peut-on vivre toute sa vie dans cette opposition ?
L'homme aspire naturellement au bonheur ? Mais ne peut se
rendre indépendant non plus de toute règle morale...
EXIGENCES DE LA PROBLEMATIQUE
1 PRESENTER CETTE OPPOSITION
→ Expérience commune : Si le bonheur est conçu comme l'optention d'un maximum de
richesse, plaisirs, pouvoir, gloire..alors il s'oppose à la morale : celui qui poursuit ces fins est prêt à
tout, à sacrifier le respect des autres.
→ démarche + philo : Kant montre que bonheur et morale relève d'un registre différent. Si le
bonheur est le « contentement de la sensibilité », il est évident que cela n'a rien à voir avec les
exigences de la morale qui doit être universelle : celle ci doit nous aider à nous conduire selon
l'humanité et la dignité qui est en nous : nous rendre plus humain est différent de nous rendre
heureux.
On ne peut trouver les normes universelles et rationnelle de l'agir humain en s'appuyant sur les
conceptions diverses, changeantes du bonheur
Un homme heureux peut être malhonnête et un homme honnête peut être malheureux.
2 MONTRER QU'ELLE EST INTENABLE, QU'ELLE NE PEUT ETRE DEFINITIVE
→ Chercher le bonheur sans la morale : le bonheur est ici perçu comme seule jouissance égoïste
Or :
– nous sommes des êtres de relation : « animal social » Aristote : tout homme
recherche l'amitié et le contact avec les autres exige le minimum d'impératifs
éthiques
– cette conception primaire du bonheur est critiquable : les stoïciens réfutent ces
bonheurs illusoirs uqi nous rendent dépendants de ce qui ne dépend pas de nous :
le cours des événements, l'opinion des autres
– Même les épicuriens qui situent le bonheur dans le plaisir comprennent le devoir
de tempérance vis à vis des désirs naturels et non nécessaires pour sauvegarder
l'ataraxie et éviter les troubles de l'âme
– Aristote : distinction entre l'amour égoïste de soi qui ne cherche que la jouissance
des parties inférieures de son être et l'amour sain de soi qui cherchent les biens le
splus grands.
→ Chercher la morale sans le bonheur
La morale du devoir peut-elle suffire ? On demande à l'éthique de nous éclaire sur le sens de
l'existence, sur les valeurs qui ne trompent pas. La simple obéissance à la loi morale peut-elle
suffire à éclairer une vie
...