Le profil du manager de demain.

1. La notion de l’entrepreneur de Bertrand Collomb est-elle conforme à la description qu’en fait Schumpeter ?

D’après joseph Schumpeter, l’entrepreneur est l’acteur fondamental de l’évolution des entreprises et par là de l’économie dans son ensemble

• Il incarne l’innovation
• L’innovation est une destruction créatrice (=abandon des caractéristiques inopérantes pour de nouvelles plus efficientes) : quand une société crée un nouveau produit, améliore des technologies, elle est susceptible de détruire ses concurrents si ces derniers n’arrivent pas à suivre, ils peuvent disparaître, le consommateur se désintéressant de leurs produits.

L’entrepreneur selon Bertrand Collomb :

C’est une personne qui a la capacité d’avoir des idées nouvelles (= créateur, innovateur), qui doit rechercher la prise de risque pour les mettre en œuvre mais également qui doit savoir manager et mener à bien un projet.

Bertrand Collomb a donc établi une direction décentralisée en créant des patrons d’unités qui ont un chacun un esprit d’entrepreneur.

Dans la conception de l’entrepreneur faite par Collomb, celui-ci reprend l’idée majeure de Schumpeter : l’entrepreneur est un innovateur. En cela, on peut donc dire que la notion de l’entrepreneur de bertrand collomb est conforme à celle de Schumpeter.

1. Peut-on réellement qualifier d’entrepreneur les « petits chefs dont parle Collomb ?

« les petits chefs d’entreprise » dont parle bertrand collomb sont les patrons d’unité issus du choix de la direction décentralisée. Ces derniers sont pour collomb des entrepreneurs puisqu’ils mettent en place, dirigent et font avancer leur unité. Cependant si on se rattache à la conception d’un entrepreneur selon schumpeter et même celle de collomb, on ne retrouve pas la notion d’innovateur. Collomb fait alors la distinction entre entrepreneur et entrepreneur créateur. En effet le patron d’unité est très libre dans la gestion de son entité mais chez Lafarge on veut éviter d’avoir des patrons trop entrepreneurs qui souhaitent en permanence tout réinventer, c’est pour cela que le patron d’unité a une limite au niveau de sa liberté d’entreprendre ou bien d’avoir des patrons qui se voient comme de simples exécutants. Il faut donc trouver un juste milieu entre ces 2 notions : avoir une liberté sans en faire trop.

On peut donc dire que ces « petits chefs d’entreprise » sont des petits entrepreneurs puisqu’ils répondent aux critères d’un entrepreneur mais le fait qu’ils soient limités dans leur esprit d’innover ne leur permet pas comme le montre schumpeter d’aboutir à une destruction créatrice. C’est donc difficile de les qualifier de véritables entrepreneurs.

1. Montrez comment l’entreprise Lafarge est parvenue à concilier les logiques entrepreneuriales et managériales ?

La logique entrepreneuriale s’appuie sur la prise de risques et la recherche d’opportunités.

La logique managériale s’inscrit plutôt dans une optique d’optimisation des ressources.

L’entreprise lafarge  est parvenue à concilier les logiques entrepreneuriales et managériales en faisant de ses patrons d’unité des entrepreneurs disposant d’autonomie et d’initiatives.

Et malgré que ce soient des petits entrepreneurs qui n’ont pas accès aux ressources financières, on retrouve quand même la logique managériale car les patrons d’unité sont responsables de la production ainsi que de tous les éléments qui concourent à un centre de profit

Dossier 2

En utilisant vos connaissances et le texte en annexe, vous tenterez de définir quel devrait être le profil du manager de demain.

Introduction  

Accroche : Confronté à un environnement changeant, le manager voit ses fonctions évoluer afin de mieux répondre aux nouveaux besoins de l'organisation. Hier, relais privilégié entre direction et opérationnels (l’encadrement), le manager est aujourd'hui face à de nouveaux impératifs, qu'il est essentiel de définir.  

Définitions des termes du sujet : manager.  Pour Peter DRUCKER, le manager est un planificateur qui manipule les différents rouages de l'organisation afin d'assurer des fonctions de direction, de planification, d'organisation et de contrôle.  Pour Henry MINTZBERG le manager est un « homme de terrain », un communicant.  Enfin, Michel CROZIER défend l'idée que le manager doit gérer les conflits d'intérêt permettant ainsi d'assurer la pérennité de l'organisation.  

Problématique : À partir de ce constat et face aux nombreuses mutations de l’environnement, nous pouvons nous demander si le manager peut combiner son rôle d'animateur avec son obligation d'assurer des revenus financiers aux diverses parties prenantes. Autres formulations de problématique possibles :  - L’évolution des rôles du manager (ou styles de management) face aux mutations de l’environnement. - L’impact des mutations environnementales sur les fonctions (ou rôles) du manager.  

Annonce du plan : C'est pourquoi, nous montrerons que le manager des années à venir sera soumis à un dilemme: assurer la pérennité de l'organisation tout en garantissant aux parties prenantes des revenus financiers. Mais dans ce contexte difficile, nous montrerons ensuite qu'une qualité essentielle de ce manager sera d'arriver à intégrer l’individu au cœur de la stratégie.  

...