Le marché du cacao
Étude de cas : Le marché du cacao. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar renak • 12 Février 2021 • Étude de cas • 3 658 Mots (15 Pages) • 834 Vues
PREMIÈRE PARTIE – ÉCONOMIE GÉNÉRALE
Le marché du cacao
Depuis 2014, l’Organisation internationale du cacao alerte sur un phénomène de demande de
cacao supérieure à l’offre. À terme, ceci pourrait conduire à une pénurie de chocolat à partir de
l’horizon 2020. Cela serait à la fois une mauvaise nouvelle pour les consommateurs dont la
demande n’a cessé de croitre et pour les producteurs confrontés aux défis climatiques et qui ne
sont pas toujours suffisamment équipés pour répondre à la demande.
Face à ce phénomène qui aura un impact durable et conséquent sur les perspectives des
producteurs, des consommateurs et de l’écosystème de l’industrie chocolatière dans les
prochaines années, la note suivante se propose de faire un bilan sur la situation et l’évolution
du marché mondial du cacao.
Pour ce faire, dans un premier temps, nous étudierons les caractéristiques du marché du cacao
et ce que cela induit en termes d’évolution du prix (I). Puis nous analyserons les difficultés
rencontrées par l’industrie du cacao par l’étude du cas camerounais (II). Enfin, nous conclurons
en abordant l’externalité engendrée par la production de cacao en Afrique de l’Ouest (III).
Partie 1 – Le marché du cacao, ses caractéristiques et l’évolution des prix
Le marché du cacao est un marché aux caractéristiques propres (A) dont l’évolution du prix est
particulière (B).
A – Les caractéristiques du marché du cacao
Un marché correspond à la rencontre de la demande des consommateurs et des professionnels
avec l’offre, celle d’un produit ou d’un service proposé par plusieurs entreprises. Le marché du
cacao désigne donc la rencontre entre la demande des consommateurs de chocolat et les
professionnels (tels que les chocolatiers et pâtissiers par ex) et l’offre de cacao (producteurs).
L’offre mondiale est assumée à près de 90 % par un ensemble de petits producteurs situés dans
huit pays situés en Afrique de l’Ouest (qui assure 70 % de la consommation mondiale), aux
Amériques et en Asie (Côte d’Ivoire, Ghana, Cameroun, Nigéria, Brésil, Équateur, Malaisie et
République dominicaine) qui bénéficient du climat humide, ombragé et chaud des zones
proches de l’Équateur dont les fèves de cacaoyer ont besoin pour se développer.
Actuellement, le marché du cacao est en pleine expansion dans le monde entier. Dans les pays
développés tels que l’Europe (+1,5 % de consommation annuelle en moyenne), les États-Unis et
le Japon, les progressions restent stables ou progressent.
Toutefois, le nouveau défi du marché du cacao résulte de la demande croissante des pays
émergents. L’un des marqueurs de ces pays émergents, Chine et Inde en tête, est l’apparition
d’une classe moyenne et de nouveaux riches qui ont les moyens de consommer des produits
autrement considérés comme « non nécessaires ». Or, les économistes ont établi une corrélation
entre l’enrichissement des consommateurs et l’augmentation de la consommation de chocolat.
B – Le prix du cacao et son évolution
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Depuis les années 90, le marché mondial du cacao a connu un vaste mouvement de
libéralisation avec notamment une entrée de la matière première aux bourses de Londres et de
New York. Depuis lors, le prix du cacao n’a cessé de progresser, a contrario des autres matières
premières (+9 % en 2009).
D’après la loi de l’offre à la demande, lorsque la demande est inférieure à l’offre, on assiste à une
hausse des prix correspondant à la rareté du produit. Or, concernant le marché du cacao, son
cours avait progressé de 9 % en 2009. De plus, sa consommation avait atteint un niveau
historique en 2013 soit +32 % en une décennie. Ce que l’on constate donc, c’est qu’en dépit d’une
augmentation continue du prix, la demande des consommateurs n’a pas changé et n’a cessé de
croitre.
Toutefois, la pénurie annoncée en 2020 semble pointer vers le sens d’une rareté de l’offre qui
ne serait plus en mesure de suivre la demande. Plusieurs facteurs en sont la cause : la taille et
la capacité des petites installations notamment en Afrique de l’Ouest qui ne sont pas en mesure
de répondre à la demande constante et aux enjeux du défi climatique et la tentation des
agriculteurs de se tourner vers d’autres cultures comme le caoutchouc, hévéa ou l’huile de
palme. Il y a aussi des problématiques liées aux délais de production des cabosses (huit ans
pour qu’un plant de cacaoyers devienne mature), aux maladies auxquelles elles sont
confrontées et à la difficulté de reprise des installations. La demande quant à elle ne cesse
d’augmenter comme vu plus haut aussi bien chez les consommateurs traditionnels (Europe,
États-Unis, Japon) que chez les consommateurs des pays émergents (Inde, Chine).
L’élasticité
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