Le corps artificiel

PROBLÉMATIQUE :

En quoi le culte du corps artificiel peut nuire à l’équilibre de l’homme ?

PLAN :

I.               Facteur de socialisation et d’émancipation

II.             Outil d’uniformisation mercantile 

Introduction: 

Selon Roland TOPOR, un célèbre écrivain durant les années 70 : “Pour devenir populaire, une idée doit s’incarner dans un héros, prendre un visage et même un corps humain. Bref, elle doit cesser d’être une idée”. Dans ce sens, les références du corpus composé de 4 articles sondent comment le culte du corps artificiel nuit à l’équilibre de l’homme. 

Pour en juger, il serait utile de comprendre que le culte du corps est à la fois un facteur de socialisation et d’émancipation puis qu’il devient un outil d’uniformisation mercantile. 

1. Facteur de socialisation et d’émancipation. 

1. Facteur de socialisation.

Dans un article publié en mars 2011 dans Le Monde diplomatique, Mona CHOLET aborde la notion “Refaire le monde à coups de bistouri”. Elle fait écho aux dires de Michela MARZANO interrogée par Alexandre LACROIX pour Philosophie magazine, et évoque que l’apparence est soumise à une dictature, qui oblige l’Homme à soumettre à des idéaux esthétiques afin de s’intégrer plus facilement dans la société. 

En ce sens, Jean-Michel NORMAND, décrit le sourire comme facteur d’intégration sociale dans un article consacré à “la dictature du sourire élégant” publié le 15 janvier 2003 dans le magazine Le Monde. Il affirme que les apparences, en l'occurrence le sourire ici est presque primordial dans la recherche de travail, voire même qu’il le garantit. Le sourire est décrit comme un facteur social et professionnel. 

Christiane GALUS, dans un article publié par Le Monde le 21 novembre 2003 aborde la notion de “sociologies et nutritionnistes s’inquiètent de la dictature de la minceur”. Elle compare l’époque pré-Révolution française, où les Hommes vouaient un véritable culte de la chair, en effet le fait de manger à hauteur de son appétit était signe de richesse et était donc vu comme quelque chose de valorisant ; avec l’époque actuelle où une véritable évolution des moeurs et des valeurs sociétales ont découlé des événements historiques notamment de la Révolution de 1789, et des chocs pétroliers dans les années 70. Et de par ces évolutions le culte de la chair a migré vers le culte de la maigreur. 

Ces 4 articles nous expliquent que le fait de changer son corps par la chirurgie esthétique ou réparatrice ainsi que de changer son sourire, pour qu’ils se conforment aux idéaux sociétaux, montrent la volonté des Hommes d’être intégrés à la société et aux groupes qui la composent. Grâce à ces artifices, ils sont facilement intégrés aux groupes, et se socialisent aisément. 

1. Facteur d’émancipation

Plus qu’un facteur de socialisation, le corps est également un facteur d’émancipation. Michela MARZANO évoque la chirurgie comme un moyen de réparer ses complexes. De surcroît, la chirurgie réparatrice est là pour réparer son corps pour soi-même, se sentir mieux personnellement. Tandis que la chirurgie esthétique consiste à adapter son corps à un idéal de beauté extérieure donc autrement dit de paraître quelqu’un que l’on est pas forcément, mais les Hommes n’y portent que très peu d’importance puisque cela permet de s’intégrer et se sentir regardé et valorisé. 

Le corps, au fil des années et des évolutions les accompagnant, est devenu un facteur d’intégration sociale, professionnelle et a permis l’émancipation. Pourtant, plus qu’un facteur de socialisation et d’émancipation, le corps est un véritable outil d'uniformisation mercantile. 

II. Outil d’uniformisation mercantile. 

1. Uniformisation

Mona CHOLET explique que les personnes influencées par la dictature sociétale deviennent semblables, elles cherchent à répondre à un idéal, un moule. Jean-Michel NORMAND en évoquant l’importance d’un beau sourire, et Michela MARZANO en évoquant l'influence de la chirurgie dans la société malgré son effet irréversible et dangereux, corroborent ces propos. 

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