LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

La pensée économique

Dissertation : La pensée économique. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  12 Octobre 2020  •  Dissertation  •  1 560 Mots (7 Pages)  •  527 Vues

Page 1 sur 7

Introduction:

C’est l’époque des grandes découvertes. Elles ont lieu entre 1450 et 1550 et on a fait alors le tour du monde. Ces découvertes vont modifier l’état d’esprit de l’homme car l’homme se prouve qu’il est capable de dominer au moins une partie de son environnement. On va rentrer dans une économie d’investissement (contrairement à la religion de magnificence). A cette époque vont se créer les grands courants de pensée économique comme le mercantilisme qui se développe en partie suite à la découverte de l’Amérique. La doctrine mercantiliste se préoccupe des moyens d'augmenter la richesse des États. Elle prône le développement économique par l'essor des capacités productives et l'essor des exportations enrichissant directement le pays en s'appuyant sur la primauté de l'or, des métaux précieux et du commerce. En effet, à l’époque, si la plupart des échanges sont effectués avec des monnaies de second rang (comme le cuivre), l’or et l’argent sont réservés aux transactions importantes. La physiocratie est une doctrine paradoxale qui prône la toute-puissance de l’agriculture mais sera à l’origine de la plupart des transformations industrielles que connaîtra la France jusqu’au 19è siècle. Ainsi l’idée principale de son fondateur, François Quesnay (1694-1774), est que la terre seule est source d’enrichissement.

Comment les conceptions mercantilistes et physiocrates, apparemment antagonistes, ont favorisé le développement capitalistique ?

Nous verrons dans un premier temps, les idées fondamentales du mercantilisme, pour nous intéresser ensuite aux principes physiocrates qui s’opposent aux mercantilistes.

Partie I: opposition thématique

A) Source de richesse et protectionnisme:

Le mercantilisme est une conception de l'économie qui prévaut entre le XVIe siècle et le milieu du XVIIIe siècle en Europe. Les penseurs mercantilistes prônent le développement économique par l'enrichissement des nations au moyen du commerce extérieur qui permet de dégager un excédent de la balance commerciale grâce à l'investissement dans des activités économiques à rendement croissant.

On distingue généralement quatre mercantilismes :

Le mercantilisme espagnol (appelé aussi « bullionisme ») : insiste notament sur la nécessité d’accumuler des métaux précieux pour favoriser la richesse de la nation. Cette idée est liée à la conquête de l’Amérique du Sud et la découverte des richesses en or. Par le contrôle des mines péruvienne et mexicaine, les quantités de métal vers l’Europe ont été multipliées par huit au 16è siècle. Cette obsession de la conservation de l’or conduira à une hausse de la thésaurisation. Couplée au protectionnisme qui la privera de beaucoup de denrées et de biens manufacturés, l’Espagne connaîtra des famines, des disettes qui retarderont le développement du royaume ibérique.

Le mercantilisme anglais : l’accumulation de richesses passe ici par l’expansion des relations commerciales de l’Angleterre, celle-ci étant alors la première nation commerciale mondiale.

Le mercantilisme allemand (appelé aussi « caméralisme ») s’intéresse notamment aux finances de l’État.

Le mercantilisme français est fondé sur le développement des industries par le biais des manufactures royales et des manufactures d’État. L’État doit limiter les importations aux matières premières et doit ensuite les transformer, leur apporter une valeur ajoutée, puis les exporter. Ce surplus enrichit la nation . Ainsi Jean Bodin préconise le développement des industries de luxe (soie, dentelles, cuir) tout en protégeant le marché intérieur par des droits de douane importants. En charge des finances, Jean-Baptiste Colbert (1619-1683) mettra en œuvre des politique protectionnistes variées, ainsi qu’une politique dirigiste. Il assurera également le développement des infrastructures (routes, canaux) et la fortifications des ports maritimes. On qualifiera cet interventionnisme d’État le colbertisme.

B) Version de mercantilisme :

Le mercantilisme n’est pas une école mais un mouvement intellectuel au service du Prince. Il repose sur un principe : la richesse est synonyme d’accumulation d’argent par tous les moyens dans le but de renforcer le royaume et de mener des guerres. Le mercantilisme n’est pas une doctrine unifiée, elle suit des objectifs très pragmatiques d’enrichissement du pouvoir royal par tous les moyens. Ce sont des hommes de pouvoir comme les intendants, les ministres (en particulier des finances) qui vont en être à l’origine. On peut déceler deux points communs aux différentes idées mercantilistes : – favoriser les excédents commerciaux en développant les exportations et en limitant les importations : en cela, ils sont les précurseurs du protectionnisme ; – développer l’action économique de l’État : ce sont les débuts du volontarisme économique de l’État, acteur central de la vie économique. Cette position s’explique par l’apogée de l’absolutisme politique qui caractérise

...

Télécharger au format  txt (10.1 Kb)   pdf (45.5 Kb)   docx (11.5 Kb)  
Voir 6 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com