Julien Sorel est un héros violent
Dissertation : Julien Sorel est un héros violent. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar flavie310 • 23 Avril 2022 • Dissertation • 1 121 Mots (5 Pages) • 683 Vues
Dissertation « Julien Sorel est un héros violent »
Tout d’abord, un héros est un demi-dieu, un enfant issu d’un être humain et d’un dieu, Hercule par exemple. Ce demi-dieu possède des facultés physiques et morales hors du commun et exceptionnelles. Toutefois, en littérature le terme héros est avant tout désigné pour les épopées et les chevaliers du Moyen-Age jusqu’à La Princesse de Clèves. Il peut aussi désigner abusivement le personnage principal, comme le fait Stendhal dans son roman Le Rouge et le Noir. Il décrit de nombreuses fois Julien Sorel par le terme héros. En effet, le protagoniste du célèbre roman Le Rouge et le Noir, publié en 1830, est certes le personnage principal mais il n’est peut-être pas entièrement le héros de cette œuvre : il n’accomplit ni des exploit hors normes ni ne possède des qualités exceptionnelles. Il est assez ambitieux, courageux et romantique, mais toutefois, certains de ses actes font de lui une personne violente.
Nous pouvons nous demander si Julien Sorel est bien un héros. Alors, est-il bien le héros de cette œuvre et ses actes commis le considère-t-il donc comme quelqu’un de violent ?
Dans un premier temps, nous étudierons la violence qu’émet Julien, qu’elle soit verbale, émotionnelle ou physique à travers son comportement. Dans un second temps, nous analyserons d’où provient cette violence, quelles en sont les conséquences.
En premier lieu, Julien Sorel émet, au fil de l’intrigue, plusieurs éléments de violence qui lui causeront sa chute et sa perte.
Tout d’abord, Julien est verbalement et psychologiquement violent. Il est cruel dans ses propos, propos qui peuvent, premièrement, prendre les gens de haut. En effet, lors de son procès, il prendra la parole afin de défendre, non pas lui-même suite à l’acte qu’il a commis, mais la classe à laquelle il appartient, la classe inferieur. « […]voudront punir en moi et décourager à jamais cette classe qui, nés dans un ordre inférieur, et en quelque sorte opprimés par la pauvreté, ont le bonheur de se procurer une bonne éducation ; et l’audace de se mêler à ce que l’orgueil des gens riches appellent la société ». Il fait ici une critique de la société mais avant tout des « gens riches », la société noble. Deuxièmement ces propos forts et blessants à la fois peuvent choquer et toucher émotionnellement, comme le montre ce passage lors de son procès, où, à la suite de son discours et critique de la société noble, il aura fait pleurer toutes les femmes présentes dans la salle : « malgré le tour un peu abstrait sur Julien avait donné à la discussion, toutes les femmes fondaient en larmes ». Il arrive à faire pleurer par la cruauté de ses propos et signe donc ici son renoncement au monde.
Ensuite, il est aussi physiquement violent malgré son apparence dite « faible ». Il reflète une violence adoptée du passé, de son enfance. En effet, il retient une telle colère, que lorsque le père de Mathilde de la Mole accepte qu’il épouse sa fille et que celui-ci reçoit peu après une lettre de Madame de Rênal lui décrivant Julien comme un séducteur libertin, lettre ayant pour but de mettre Julien en mauvaise position vis-à-vis de Monsieur de la Mole. Julien est fou de rage et commet l’acte ultime de violence, celui de tirer au pistolet sur Madame de Rênal. La séquence de l’agressivité est très courte mais aussi puissante. La force de l’acte ainsi que la clarté des paragraphes rappellent le retentissement des coups de pistolet. La colère de Julien et sa violence sont éclatantes et elles se manifestent comme une irruption soudaine. Toutefois, cette acte lui permet de se rendre compte et de le mener à la reconnaissance et à l’acceptation de l’amour qu’il porte à Madame de Rênal. Mais cette violence ne l’exclut donc pas des qualités qui font un héros véritable car elle n’est pas l’expression d’une cruauté pure.
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