IFSI du Centre Hospitalier du Rouvray

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SEMESTRE 1

UE 2.10

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Promotion F22        NUMERO 14

Analyse d’une situation de soin en hygiène et infectiologie UE 2.10

Je suis élève en soins infirmiers en première année, j’effectue pour mon premier stage dans un EHPAD (Etablissement Hospitalier pour Personnes Agées Dépendantes)

Lors de ce stage j’effectue des soins d’hygiène de deux résidents que j’ai en charge avec les aides-soignantes et les auxiliaires de vie, ensuite je rejoins les infirmières pour observer, apprendre leur différente activité.

Je décide de vous parler de la situation suivante, la réfection d’un pansement complexe avec des liquides biologiques à risque infectieux. Ce soin a pour but d’améliorer le confort de madame et de limiter les odeurs qui peuvent la gêner.

Nous sommes le 10 mai 2022 l’après-midi, je suis en collaboration avec deux infirmières pour le soin, étant complexe, nous devons être minimum deux professionnels.

Je vous présente Madame X (je ne cite pas son nom, pour préserver la confidentialité de la personne soignée).

Madame X, est atteinte d’un cancer du sein gauche, ce soin effectué tous les jours habituellement le matin mais aujourd’hui, Madame a le passage de l’équipe mobile de soins palliatifs dans la matinée pour une meilleure prise en charge.

Avant le soin, je vais voir madame X si elle est disponible pour le soin. Je frappe à la porte de sa chambre, j’attends sa réponse, je rentre, je me présente et je lui demande si elle est d’accord pour avoir son soin, madame X me répond qu’elle est disponible, que nous pouvons venir, je lui réponds que je vais préparer le matériel nécessaire et je reviens avec mes collègues.

Je préviens les infirmières, et je prépare le matériel. Je pratique un lavage des mains avec un savon doux (annexe 1), l’hygiène des mains est primordiale avant et après tout contact.

Mon matériel est le suivant :

• Une serviette de bain,
• Des gants de toilette à usage unique,
• Un tablier à usage unique,
• Plusieurs paires de gants à usage unique,
• Un petit sac poubelle jaune DASRI,
• Un petit sac poubelle DAOM,
• Un désinfectant (annexe 2) et une lavette,
• Une solution hydro alcoolique (annexe 3)
• Les différents pansements.

Le soin s’effectue dans la salle de bain. J’arrive dans la chambre, je fais une friction avec la solution hydro alcoolique avant de mettre les gants à usage unique, car je procède à une désinfection de mon espace de soin, le lavabo, la chaise de sa chambre où madame va s’asseoir, ainsi que la zone pour installer les différents pansements avec un désinfectant et une lingette que je garde auprès de moi quand mon soin sera terminé. J’enlève mes gants, je fais de nouveau une friction.

J’installe le matériel nécessaire au niveau du lavabo, les gants de toilette à usage unique d’un côté, les sacs poubelles à l’opposé sont fixés sur le rebord du lavabo avec du sparadrap en veillant à ce qu’ils soient correctement maintenus pour qu’ils ne tombent pas au sol et les pansements de l’autre côté de la salle d’eau en prenant compte du triangle de soin Les pansements sont les suivants :

• Alginate : Effet hémostatique, active l’agrégation plaquettaire et la formation de fibrine, contrôle la contamination bactérienne,
• Charbon : absorbe les odeurs,
• Pansement américain, effet absorbant,
• Alevyn : Hydrocellulaire, absorbant, maintien un milieu humide, respect des bourgeons, plaie exsudative,
• Tégaderm, film adhésif transparent.

Madame X assise, je mets mon tablier à usage unique pour d’éventuelles projections de liquide biologique, je fais de nouveau une friction et je mets une paire de gants, je lui pose la serviette de toilette sur son corps pour les écoulements et préserver sa pudeur.

Je préviens madame X que je commence à décoller son pansement avec délicatesse, je l’évacue dans le sac poubelle DASRI sans le toucher.

Je nettoie la plaie et enlève d’éventuels résidus d’alginate de son action, avec les gants de toilette à usage unique avec du savon et de l’eau froide pour stopper les saignements. Tous les gants de toilette utilisés vont dans le sac poubelle DASRI qui est à ma proximité.

Une fois la plaie nettoyée, je change mes gants à usage unique car mes gants sont souillés, je fais de nouveau une friction hydro alcoolique. Je mets des gants pour éviter tout risque de contamination car la plaie saigne.

Je place avec une infirmière des alginates, puis des pansements charbon, des pansements américains pour finir par de l’alevyn et du tégaderm pour faire adhérer l’ensemble. Je mets les emballages des pansements dans le sac DAOM car ils sont propres et ne sont pas en contact avec la plaie.

Le soin terminé, j’évacue la serviette de bain dans un sac hydrosoluble et lorsque madame est sortie de la salle de bain, je désinfecte la zone des pansements propres, la chaise pour la remettre en place, puis le robinet et le lavabo, du plus propre au plus sale.

J’ôte mes gants et le tablier à usage unique que j’évacue dans le sac DASRI, que je ferme ensuite avant de sortir de la chambre et je fais de nouveau une friction.

J’évacue le sac poubelle jaune dans un local spécialement réservé pour les DASRI qui se situe à l’extérieur des unités dans une petite coure, je mets le sac dans un clinibox (carton) qui reçoit les sacs plastique jaune et les collecteurs fermés, où le nom de l’établissement, la date d’ouverture (la veille) et la date fermeture ce jour sont écrit, tout en respectant les précautions standards.

Mon étape finale est un lavage de mains au savon doux dans le bureau infirmier situé à côté du local.

Mon analyse

Si je parle de cette situation c’est qu’elle m’interpelle concernant l’évacuation des déchets par un circuit particulier autre que le DAOM (Déchets Assimilés aux Ordures Ménagères) avec les précautions standards qui sont en lien et des protocoles d’hygiène qui ne sont pas respectés qui m’ont mis en difficultés, je me suis adaptée à un manque de matériel.

Lors du soin je pratique les précautions standard qui sont l’ensemble des mesures de barrières permettant d’empêcher la transmission d’agent infectieux et sont à appliquer pour tout soin, pour tout patient, en tout lieu quel que soit son statut infectieux et par tout professionnel de santé. Elles constituent un socle de pratique de base dans la prévention et de maitrise des bactéries résistantes.

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