Analyse de situation pth

 Actuellement en première année de formation en soins infirmiers,  je réalise mon premier stage  au sein d'un grand centre hospitalier de Marseille dans le service de chirurgie orthopédique.

La patiente âgée de 85 ans, autonome et consciente de sa situation avant son opération, ne présente aucun trouble cognitif ou signe de démence.

Elle a subit une intervention chirurgicale de prothèse totale de hanche (côté gauche) suite à une chute à son domicile.

Nous sommes à j3 post opératoire, la patiente est algique, et reçoit donc 1g de paracétamol le matin à 8h00 et le soir si besoin est.

Il est maintenant 10 h 00 du matin, l'aide soignant et moi même allons réaliser le soin d'hygiène et de confort de la patiente, qui doit s’effectuer au lit, sur prescription médicale.

Nous nous dirigeons vers la chambre de la patiente qui se trouve être une chambre double. Avant de la mobiliser pour effectuer le soin, nous nous renseignons au sujet de sa douleur, qu'elle évalue à 3 sur 10.

Après avoir déshabillé la patiente et avoir placé une serviette sur ses parties intimes, le soin est commencé par la face antérieure du corps. Pour pouvoir poursuivre, il faut mobiliser la patiente de manière à la retourner sur le côté opposé à l’opération afin de terminer le soin par la face postérieure du corps.

Nous commençons la mobilisation tout en respectant le protocole mis en place, afin de pallier aux éventuels risques de luxation de hanche. Je prends l’initiative d’expliquer à la patiente la procédure. Suite à cela, je lui installe un coussin entre les cuisses qu'elle doit serrer afin de limiter le mouvement de rotation (d’adduction) de sa hanche opéré.

J'installe alors la barrière du lit et  tourne la patiente vers moi d'un seul bloc afin que l'aide soignant puisse finir le soin. Pour cela,  je place mes mains conformément à ce qui est explicité dans le protocole pour la réalisation de cette mobilisation, ma main gauche se trouvant au niveau de son omoplate et ma main droite au niveau du bas de sa cuisse.

Je demande à la patiente si tout va bien, elle me sourit et acquiesce, je constate donc que cette position n'est pas douloureuse pour elle.

Le soin se termine, je réinstalle délicatement la patient sur le dos de manière à la replacer confortablement dans son lit, toujours avec le même procédé. Je lui retire le coussin de ses cuisses et  vérifie que sa hanche n'a pas été luxée. Le soin s’est alors déroulé tout en respectant le protocole et en assurant la sécurité ainsi que le confort de la patiente.

Cette situation nous montre bien que cette situation fait appel à différents concepts en santé et à différentes valeurs professionnelles que nous allons vous présenter et mettre en lien.

Les concepts en santé

- Bien être et confort : positionner la patiente de manière a limiter la douleur lors des soins, réaliser la toilette à deux pour la rapidité, la sécurité et l’efficacité du soin afin de limiter une mobilisation trop longue.

Le Larousse défini le confort par une tranquillité psychologique, intellectuelle, morale obtenue par un rejet de toute préoccupation.

- Dignité, intimité et pudeur : étant en chambre double, nous avons fait en sorte de préserver l’intimité de la patiente en plaçant une serviette sur ses parties intimes lors de la toilette après lui avoir demandé son consentement. La toilette intime a été faite par l’aide soignante (de sexe féminin) car la dignité l’intimité et l’intégrité de la patiente sont des éléments de bases à respecter. « La responsabilité du soignant: l’art de la bonne distance, attentif à minimiser l’impudeur du soin ».

- Autonomie et dépendance : lors du soin, nous avons mis en place la barrière de sécurité du lit afin que la patiente puisse se tenir, ce qui lui à permis de participer aux soins selon son degré d’autonomie relativement restreint. De plus, le fait d’avoir remercier la patiente pour sa participation aux soins permet une valorisation personnel

- Altérité : L’âge de la patiente a jouer un rôle dans la manière de s’exprimer, de se comporter et dans les termes utilisés afin de lui faire comprendre tous les soins que nous allons lui faire de manière verbale ou non verbale.

- Soins et pendre soin : ces différentes dimension font référence au rôle propre et au rôle prescrit de l’infirmier qui se doit d’organiser et de gérer ses soins tout en gardant des valeurs humaines auprès de la personne soignée. Mêler technique et relational donne au soin une qualité maximum . Sur le plan technique, l’utilisation du coussin d’adduction, la rotation d’un bloc sur le côté opposé à l’intervention tout en expliquant nos gestes à la patiente et en prenant en compte ses sentiments, rend le soin de très bonne qualité.

- Ethique de soin ne peut être dissocié de ce qui constitue le soin. Malgré le caractère transgressif du soin de part le touché du corps nu du patient, il faut donc garder une juste proximité dans la pratique des soins.

Le soignant se doit de respecter les concepts en santé cités précédemment et doit avoir acquis des savoirs techniques et théoriques afin de mobiliser la patiente de façon sécuritaire : les cours de traumatologie auxquels nous avons eu l’occasion d’assister ont nous confirmer que les gestes et les postures du soignant lors de la mobilisation sont optimales afin de limiter tout risque de luxation.

CADRE THEORIQUE

· Définition de la prothèse totale de hanche

La prothèse totale de hanche est l'une des prothèses qui fonctionne le mieux et qui est le plus souvent employée en orthopédie. Son but est de remplacer une articulation défaillante, dans notre cas une fracture du col du fémur.

Selon la Haute Autorité de Santé (HAS), un peu plus de 138 000 arthroplasties de hanche ont été réalisées en 2005 en France, dont 120 000 arthroplasties de première intention et 18 000 de reprise (changement de prothèse). Ces chiffres illustrent de manière concrète la fréquence de ces opérations réalisées dans nos établissements hospitaliers.

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