Analyse de partique en EHPAD

- L’étudiant choisit une situation professionnelle qui suscite un questionnement tel que : pourquoi, pour quelle demande, comment, en quoi, à quelles connaissances fait-un appel, quelles habiletés ont été nécessaire… ?

- L’étudiant présente cette situation avec les détails pertinents pour construire la problématique, proposer des hypothèses, rechercher des connaissances appropriées, poser d’autres questions…

- S’il est important que l’étudiant questionne la pratique des professionnels, il est essentiel qu’il se questionne sur sa propre pratique.

L’étudiant peut réaliser l’analyse sur un document annexe.

1ere situation ou activité

Lieu : 

Le stage se déroule dans une EHPAD (établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes), sa typologie est SLD, soit soins de longue durée. L’établissement, à but non lucratif, héberge 60 résidents autonomes ou semi-autonomes à partir de l’âge de 60 ans. Il est répartie sur 6 étages avec à tous les étages des appartements, au 2ème une pièce destinée aux transmissions ainsi qu’aux animations, une buanderie et les vestiaires ; au 3ème étages se trouve l’accueil, le bureau du directeur, la salle de soins et le restaurant ; au 4ème la salle de pause du personnel et le salon de coiffure ; aux 5ème, 6ème et 7ème étages se trouve uniquement des logements. Divers services sont proposés dans l’objectif permanent de satisfaire les attentes des personnes accueillies (soins, restauration, entretien du linge, ménage, animations,..). Le suivi de santé des résidents est assuré par le médecin coordinateur et l’infirmier coordinateur, en lien avec l’équipe soignante et les auxiliaires médicaux (psychologue, ergothérapeute, psychomotricien..), tout en conservant le choix du médecin traitant et de ses intervenants paramédicaux par les résidents.

Présentation de la situation vécue ou de l’activité réalisée par l’étudiant : 

Je suis en stage depuis 1 semaine et j’ai pu observer une situation qui m’a interrogé. La situation que je vais aborder est une lavement normacol réalisé auprès de Madame L, une résidente âgée de 87 ans atteinte de la maladie de Parkinson. C’est une maladie neurodégénérative caractérisée par la destruction de neurones (dopamine). Chez cette résidente les symptômes apparents de la maladie sont des tremblements, une raideur musculaire : tous deux minimisés par les traitements. Apparaissent, surtout, des troubles digestifs, une lenteur des mouvements, ainsi que beaucoup de fatigue. Nous sommes le mardi 8 février 2022, ce jour-là je suis sur le roulement du soir. Il est environ 13H30 lorsque l'infirmier et moi-même apprenons que Madame L à quittée le repas brutalement à cause de sévères maux de ventre. En effet, Madame L n'est pas allée à la selles depuis le 27 janvier, et d’après l’infirmier, ses troubles digestifs semblent liés à sa constipation. Il décide alors de lui faire un lavement normacol pour que les selles descendent et ainsi diminuer la douleur de la résidente. Une fois le lavement réalisé avec des gants à usage unique non stérile, l'infirmier pose le flacon et les gants de toilettes souillés dans un plateau, il enlève ses gants souillés et les pose également dans le plateau et finit par rhabiller la résidente. Le soignant et moi-même sortons de la chambre, il jette dans le sac DAOM ses dispositifs puis il finit par se laver les mains à l’eau et au savon.

Remarques, questionnements :        

Remarques :

• Précautions lors d’un soin : avoir les bras dégagés, les cheveux attachés, avoir les ongles courts, sans vernis et ne pas porter de bijoux aux mains ainsi qu’aux poignets.

Questionnements :

• Les précautions standards ont-elles été appliquées ?
• L’hygiène des mains, est-elle en accord avec les protocoles d’hygiène selon la situation ?
• Comment l’infirmier aurait-il pu améliorer la qualité du soin ?

Difficultés, points à approfondir, réajustements envisagés :

En analysant la situation, j’ai pu me questionner sur certains actes qui se sont produits durant le soin de Madame L, et j’ai donc pu constater certaines actions inadéquates.

Difficultés :

• Le port du tablier n’a pas été respecté lors de ce soin exposé à des projections : en effet, il faut porter un tablier pour éviter les projections de souillures et pour que la tenue professionnelle reste propre pour les soins suivants
• Les gants n’ont pas été portés lors de la manipulation des déchets

Analyse : recherche de connaissances appropriées, propositions d’hypothèses…

La situation évoque le lavement normacol effectué auprès d’une résidente. Je vais donc analyser et développer les notions importantes en lien avec les gestes effectués.

L’ORGANISATION DE L’ENVIRONNEMENT :

L’infirmier n'avait pas préparé l’environnement pour que le soin se passe dans de bonnes conditions. Effectivement, il aurait été préférable d’avoir un sac poubelle dans la chambre, pour pouvoir y jeter directement les dispositifs et ne pas sortir de la chambre avec des déchets sales.

LES PRÉCAUTIONS STANDARDS LORS D'UN LAVEMENT NORMACOL :

Lors d'un lavement normacol, les précautions standard sont semblables à celles d’une toilette intime car il y a un risque de projection. L’infirmier a pris en compte les règles d’hygiène préconisées comme le port des gants lors du soin, avoir les bras dégagés, les cheveux attachés et ne pas porter de bijoux aux mains ainsi qu’aux poignets. En effet, les précautions standards interdisent le port de bijoux lorsque nous sommes en service car ces derniers sont porteurs de germes que nous pouvons transmettre lors des soins aux résidents. Mais, dès le début, l’infirmier aurait dû être habillé avec un tablier à usage unique pour ainsi protéger sa tenue professionnelle.

LE TRI ET L'ÉVACUATION DES DÉCHETS ET DISPOSITIFS UTILISÉS :

Lors de cette situation d’hygiène, le tri et l’évacuation des déchets ont été quasiment respectés par l’infirmier, selon les préconisations. En effet, tous les déchets ont été jetés dans la bonne poubelle, c’est-à-dire, dans le sac-poubelle noire (Déchets Assimilés aux Ordures Ménagères). Ici, le flacon et les gants de toilettes à usage unique n’étant souillés que par du liquide biologique non infecté provenant des voies naturelles (selles), il était donc adapté de jeter les dispositifs dans le sac-poubelle noire. Ce tri a une grande importance dans les métiers du soin. Il permet d’assurer la sécurité des personnes, de respecter les règles d’hygiène et d’élimination des déchets. Néanmoins, l’infirmier n’a pas manipulé les déchets avec des gants et un tablier. Donc, pour conclure, le tri des déchets est respecté, mais l’évacuation l’est moins.

PRÉCAUTIONS STANDARDS : HYGIÈNE DES MAINS

Le lavage des mains à l’eau et au savon après un soin souillant, fut réalisé dans les règles des précautions standard. En effet, il est obligatoire de se laver les mains à l’eau et au savon pour éviter la prolifération des germes.

Selon l’article R. 4312-37 du code de déontologie, l’infirmier a le devoir d’appliquer et de faire appliquer les règles d’hygiène. Selon le code de déontologie, «Art. R. 4312-37. – L’infirmier respecte et fait respecter les règles d’hygiène, dans sa personne, dans l’administration des soins, dans l’utilisation des matériels et dans la tenue des locaux professionnels.» 

D’après les précautions standards :

Avant toute hygiène des mains, il faut : avoir les bras dégagés, avoir les ongles courts, sans vernis et ne pas porter de bijoux aux mains ainsi qu’aux poignets, car ils peuvent être source de germes.

• La désinfection des mains par friction hydro alcoolique (en vue de désinfecter les mains) se pratique avant et après tout acte de soins, entre deux actes de soins au même résident, entre deux résidents différents ou après un risque d’exposition à un produit biologique d’origine humaine. Il faut effectuer le lavage des mains par frictions hydro alcoolique sur des mains sèches et propres, et frictionner 30 à 45 secondes jusqu’à un séchage complet.

• Le lavage des mains simple avec du savon est effectué lorsque les mains sont visiblement souillées, lorsque l’on en ressent le besoin ou après plusieurs lavages par frictions hydro alcoolique.

Les deux types de lavage de mains possèdent les sept mêmes étapes de friction (voir annexe 2) : paume contre paume ; dos de la main ; doigts entrelacés ; base des pouces ; ongles et articulations ; poignets.

Lors des soins, le lavage des mains doit être respecté, ici, l’infirmier m’a appris l’importance de ces règles lors des pratiques de soin.