Carnet de bord du Père Goriot
Analyse sectorielle : Carnet de bord du Père Goriot. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Melanie BARTOLOMEY • 23 Octobre 2020 • Analyse sectorielle • 1 253 Mots (6 Pages) • 571 Vues
Carnet de bord le Père Goriot
Pour commencer j’ai choisi le livre « Le Père Goriot », l’intégral, d’Honoré de Balzac plutôt qu’un des trois autres livres étudiés en classe car premièrement je n’étais présente en classe que lors de l’étude des textes « J’ai Soif d’Innocence » et le « Père Goriot » et j’avais une préférence au texte extrait du Père Goriot et deuxièmement je préfère lire une histoire complète que des nouvelles comme dans « J’ai Soif d’Innocence ».
Activité 1 : l’œuvre et moi
Pendant cette lecture j’ai ressenti plusieurs émotions :
- J’ai tout d’abord ressenti de l’ennui car dès le début du livre et jusqu’à la page 130 environ, il y a énormément de passages descriptifs. Il s’agit d’une longue description des lieux et des personnages. Je trouve ça très long et lassant car, de ce fait, le début de l’histoire tarde à venir et que, à force, cela devient difficile de rester dans la lecture sans être perturbée par autre chose. Mais cependant, cette partie était nécessaire pour la bonne compréhension de l’histoire.
Ex : p.59, « La vieille demoiselle Michennau gardait sur ses yeux fatigués un crasseux abat-jour en taffetas vert, cerclé par du fil d’archal qui aurait effarouché l’ange de la Pitié. » ou p.51 : « Derrière le bâtiment est une cour large d’environ vingt pieds, où vivent en bonne intelligence des cochons, des poules, des lapins, et au fond de laquelle s’élève un hangar à serrer le bois. »
- Ensuite, j’ai été très touchée par l’amour que le père Goriot porte à ses filles, qui profitent de cet amour et de sa naïveté.
Ex : p.193 « Ma vie, à moi, est dans mes deux filles. Si elles s’amusent, si elles sont heureuses …. Qu’importe de quel drap je sois vêtu, et comment est l’endroit où je me couche. Je n’ai point froid si elles ont chaud, je ne m’ennuie jamais, si elles rient. » Malgré leurs écarts et leur égoïsme vis-à-vis de lui au début du roman ; il les aime plus que tout au monde.
- Du coup, à partir de la page 278, j’ai été émue, par l’amour qu’ont l’un envers l’autre Eugène de Rastignac et Delphine de Nucingen, et j’ai éprouvé beaucoup de joie lors du rapprochement de Delphine vers son père qui sont devenus plus proches que jamais depuis la rupture de Delphine avec son mari Mr Nucingen (le banquier). Ce qui finit même par rendre Eugène jaloux. Ex : p.279 : « Le père Goriot parlait tout seul, madame de Nucingen avait emmené Rastignac dans le cabinet où le bruit d’un baiser retentit, quelque légèrement qu’il fût pris. »
- Et enfin, j’ai éprouvé de la pitié pour le Père Goriot qui meurt seul, abandonné par ses filles égoïstes et ingrates.
Activité 2 : l’œuvre et le monde
Voici 3 thèmes principaux abordés dans ce livre, en lien avec le monde qui m’entoure :
- Paris : la ville de toutes les fortunes en opposition à la province.
Le livre présente Paris comme la ville de tous les possibles. Elle centralise les honneurs et les pouvoirs, les distractions, le progrès et la modernité. Mais aussi les excès : hypocrisie, corruption, méchanceté, égoïsme. A l’opposé de la Province, présentée comme en retard et sans avenir mais où règnent la vie naturelle, le bonheur et la vertu.
Je fais le parallèle avec le monde d’aujourd’hui où cet écart entre Paris et la Province existe toujours. De nos jours, Paris symbolise toujours le Pouvoir, la culture, les sciences, la modernité mais aussi la criminalité, la délinquance et la pollution sonore et environnementale. Alors que la Province semble toujours un cran en retard et offre une vie plus ‘saine’.
C’est ainsi qu’aujourd’hui, on observe plus généralement une migration de Paris vers la Province, de la ville vers la campagne à l’inverse de cette époque où tout le monde voulait monter faire ‘fortune’ à Paris.
- L’amour paternel : Le livre dépeint tous les sacrifices que le père Goriot fait, par amour pour ses filles. Il incarne la paternité ‘absolutiste’, se dépossédant au fur et à mesure jusqu’à en mourir.
P. 193 : « Ma vie, à moi, est …
Je fais le lien avec la société d’aujourd’hui qui fait une place de plus en plus importante au père dans l’éducation de l’enfant. Les pères d’aujourd’hui ont le droit et le devoir de s’occuper et d’aimer leurs enfants au même titre que leurs mères.
- L’importance de l’argent : La majeure partie des personnages de l’œuvre ne vit qu’au travers de la quantité d’argent qu’ils possèdent, symbole de réussite sociale et de bonheur. Alors qu’en réalité ils sont tous ‘malheureux’ !
Malheureusement, cette idée de « l’argent fait le bonheur » est encore très présente dans notre société d’aujourd’hui.
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