La défiance vis-à-vis de la représentation politique et sociale

               LES GILETS JAUNES 

 La défiance vis-à-vis de la représentation politique et sociale

. Qui sont les gilets jaunes :

-Mobilisation déclenchée par la hausse des taxes sur le carburant, qui a donné lieu, à partir du 17 novembre 2018, à des manifestations hebdomadaires et au blocage de ronds-points dans toute la France. (Le monde. Fr)

- Les gilets jaunes sont des actifs, majoritairement ouvriers ou employés, vivant plutôt dans des communes rurales, avec un niveau de vie inférieur à la moyenne (le point)

Les Gilets jaunes sont majoritairement en situation d'emploi (57 % d'entre eux), en retraite ou préretraite (21 %), chômeurs (11 %) ou étudiants (3 %). Géographiquement, les Gilets jaunes sont présents sur l’ensemble du territoire national.

Leurs revendications :

Comme je l’ai mentionné plutôt, la situation économique des Gilets jaunes est significativement moins bonne que la moyenne.

En effet, le niveau de vie moyen des gilets jaunes est de 1 486 euros par foyer, soit près de 300 euros de moins que celui de l'ensemble de la population, d’après France bleu et France 3. Ils vivent donc dans une situation de précarité, ce qui veut dire qu’ils ne vivent pas, mais survivent. Beaucoup sont à découvert dès le 17 du mois. Sept sur dix ont déjà du renoncé à des soins médicaux et la moitié d’entre eux ont du mal à payer leurs frais de transport, notamment le carburant puisque les trois-quarts roulent tous les jours, et pire, ils n’arrivent pas à partir en vacances avec leur famille.

Le pouvoir d’achat est de loin le sujet qui les préoccupe le plus. 50p des gilets jaunes en sont préoccupés, puis vient les retraites, 30p et l’emploi de 28p.

Cette croissante de la fragilité économique, nourrit un sentiment d’injustice ressenti par ces derniers. 87 % partagent largement le sentiment de vivre dans une société injuste, bien plus que pour l'ensemble de la population, et se disent pour moitié indignés par les écarts entre les hauts et bas salaires. Les Gilets jaunes décrivent aussi un sentiment de déclassement, 69 % d'entre eux estimant que leurs parents vivaient mieux qu'eux à leur âge. Ils ont le sentiment de subir leurs conditions de vie, assignés à rester dans leurs territoires

Une défiance :

Tous ces facteurs entrainent donc une défiance des gilets jaunes vis-à-vis des acteurs politiques et sociales, donc un grand manque de confiance faces aux acteurs de la société.

80% ne font pas confiance au président de la République, et 75% aux partis politiques. Les seuls acteurs, en qui presque la majorité des gilets jaunes a confiance, sont les gens qui vivent autour d’eux. L’une des seules personnes qui fait exception est le maire, figure politique de proximité, qui recueille 38 % de confiance, et qui selon eux détient le plus de pouvoir pour faire évoluer le monde dans lequel on vit, devancé par les entreprises.

Cette défiance entraine donc logiquement l’abstention au vote et le rapprochement vers les partis protestataires.

A la dernière présidentielle, 27% se sont abstenus ou ont voté blanc ou n'étaient pas inscrits sur les listes électorales, 29% ont voté pour Marine Le Pen et 17% pour Jean-Luc Mélenchon.

Ils sont aussi plus de 6 sur 10 à considérer qu'appartenir à l'Union européenne induit plus d'inconvénients que d'avantages, car celui-ci, ne les protège pas assez des effets négatifs de la mondialisation.

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