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L’effet mutagène et cancérigène de la fumée de cigarette

Dissertation : L’effet mutagène et cancérigène de la fumée de cigarette. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  2 Novembre 2024  •  Dissertation  •  670 Mots (3 Pages)  •  18 Vues

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 Une preuve de l’effet mutagène et cancérigène de la fumée de cigarette [pic 1]

1)

  La consommation de tabac est l’un des principaux facteurs de risque connu pour le développement des cancers du poumons. Pour mieux comprendre comment le tabac exerce son effet cancérigène, il est essentiel d’explorer le mode d’action possible impliqué dans ce processus.

  Tout d’abord, nous observons à travers l’expérience du document 1 que plus il y a de fumée de cigarette dans un endroit, plus la masse d’hydrocarbure aromatique polycyclique incorporée dans l’ADN augmente. Nous pouvons donc en déduire que la fumée de cigarette contient cette molécule organique qui est dégagée par la combustion incomplète de la cigarette. Cela vaut également dire que plus nous sommes exposés à une grande quantité de fumée de cigarette, plus une masse importante de molécule de HAP va s’incorporer dans notre ADN au niveau des cellules des poumons.  

Ces molécules de HAP vont donc s’incorporer dans l’ADN de la personne qui a inhalé la fumée de cigarette en établissant une liaison covalente avec le nucléotide de guanine. En créant cette liaison covalente, la molécule de HAP va casser la liaison covalente qui existait alors entre les nucléotides de guanine et de cytosine. Cette liaison nouvelle entre la guanine et la molécule de HAP déforme la molécule et va entrainer une modification de l’ADN dans les séquences de nucléotides, ce qui va perturber la réplication de l’ADN dans la division cellulaire ou entrainer une mauvaise transcription de l’ADN en ARN messager car il y a des nucléotides de cytosine en moins, cela va donc être une délétion. Cette délétion peut arriver sur le gène p53, ce qui peut alors entrainer sa mutation. Cette mutation du gène p53 peut donc entrainer un effet cancérigène car ce gène a un rôle protecteur vis-à-vis du cancer, il est souvent qualifié de « gardien du génome », sa mutation ou son inactivation vont entrainer une baisse de la protection, favorisant la progression du cancer, nous le voyons également dans le document 3, le gène p53 est muté dans plus de la moitié des cellules cancéreuses. Le sujet fumeur va donc être exposé à un risque plus important au cancer, en particulier le cancer du poumon, que à une personne non-fumeuse.

 En conclusion, un des modes d’action possible de l’effet cancérigène du tabac sur l’organisme résulte d’une interaction entre les molécules de HAP, la transcription de l’ADN défaillant à cause de modifications dans les séquences nucléotidique et une délétion entrainant des mutations qui perturbent le fonctionnement de gènes comme le gène p53. Ces mutation du gène p53 favorisent la progression du cancer car il n’est alors plus en état de faire son travail : protéger les cellules de la cancérisation.

2)

L’étude épidémiologique du document 3 révèle qu’une mutation du gène p53 est responsable de plus de la moitié des cellules cancéreuses car il n’est plus capable d’assurer son rôle protecteur. Ce serait donc la mutation de ce gène, causée par l'excès de fumée du tabac comme nous venons de le démontrer, qui pourrait être à l'origine des cancers. La responsabilité de la cigarette dans les cancers du poumon est affirmée par le document 3, en effet, chez les non-fumeurs, le taux des types de mutations du gène p53 est similaire à celle des autres cancers alors que chez les fumeurs, on observe un diagramme différents des deux autres, la répartition des différents types de mutation du gène p53 est différente. En effet, nous voyons qu’il y a 2 catégories de mutations qui différencient les 2 types de diagrammes : la fréquence de mutation de guanine en thymine est beaucoup plus importante chez les fumeurs (30%) que chez les non-fumeurs (12%) et la fréquence de mutation de guanine en adénine est bien plus importante chez les non-fumeurs (46%) que chez les fumeurs (29%). Il existe donc clairement un effet mutagène spécifiquement causé par la cigarette. Nous pouvons donc affirmer que cette étude permet effectivement d’incriminer la fumée du tabac dans ce processus.  

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