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L’école, en France, est-elle inégalitaire ?

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Par   •  12 Mai 2023  •  Dissertation  •  1 033 Mots (5 Pages)  •  183 Vues

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Dissert SES : L’école, en France, est-elle inégalitaire ?

L'école tient une grande place dans la société, elle est à la fois un lieu de transmission des savoirs (lire, compter, écrire, etc.) et un lieu de socialisation primaire. Par son action d'instruction et de socialisation, elle doit permettre l'intégration sociale de tous les enfants et adolescents, grâce à la transmission d'une culture commune, et favoriser l'égalité des chances. Autrement dit, l’objectif est de donner à tous les élèves les mêmes chances. Depuis les années 50, les réformes se sont alors multipliées afin de réduire les inégalités scolaires, c’est-à-dire les différences d’accès à un diplôme. Nous pouvons alors nous demander si l’école en France favorise les inégalités. Pour y répondre nous verrons premièrement que l’école est inégalitaire puis, nous montrerons qu’elle cherche tout de même à réduire ces inégalités.

Les inégalités scolaires peuvent s’expliquer par différents facteurs. Premièrement on peut les expliquer selon le milieu social. Selon le sociologue Pierre Bourdieu, l’école peut renforcer le lien entre origine sociale et inégalité de réussite scolaire. Ce ne sont pas toujours des savoirs scolaires qui sont valorisés à l’école et cela donne un avantage à ceux qui possèdent une culture générale plus importante en raison de leur milieu social d’appartenance. Il existe alors un capital culturel qui est distribué de façon inégale en fonction de l’origine sociale : les ressources culturelles acquises dans le cadre d’un milieu favorisé permettent de réussir à l’école, elles sont plus importantes que celles qui peuvent être mobilisées par un élève issu des milieux populaires. Par exemple, un enfant de cadre va avoir le gout de la lecture car ses parents l’emmènent à la bibliothèque, il aura alors plus de facilités en cours de français. Contrairement à un enfant d’ouvrier qui ne lit jamais ou très peu et qui n’aura donc pas de chances d’acquérir des prédispositions à la réussite scolaire. L’école favorise donc les classes supérieures pour lesquelles l’école transmet un capital qu’ils possèdent déjà.

De plus, les pratiques éducatives familiales sont également prédictives des trajectoires scolaires, car en fonction de l’intérêt que la famille porte à l’école ou de son implication dans le suivi scolaire, la réussite de l’enfant sera favorisée. Plus l’investissement familial dans la scolarité des enfants est important plus leur chance de réussir à l’école est forte.

Selon le sociologue Raymond Boudon, les ménages adoptent des stratégies scolaires fondées sur un calcul coûts-avantages. Les coûts sont associés au prix des études et à leur difficulté et les avantages consistent à obtenir un diplôme supérieur à celui des parents. Les ménages aisés, dont les enfants ont statistiquement les meilleures chances de réussite scolaire, encourageront alors davantage leurs enfants à poursuivre des études longues et coûteuses. Contrairement aux familles les moins favorisées pour qui les chances d’une issue favorable sont plus réduites.

Enfin, le sexe est également une variable qui peut expliquer les inégalités scolaires. Les résultats statistiques montrent un paradoxe : les filles réussissent tendanciellement mieux à l'école que les garçons et, pourtant, elles s'engagent moins qu'eux dans les filières supérieures « prestigieuses ». Par exemple, selon les statistiques de l’ONISEP, les filles ne représentent que 30

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