Loin des métropoles, le sentiment d’être délaissé par les pouvoirs publics

FICHE DE LECTURE :  Loin des métropoles, le sentiment d’être délaissé par les pouvoirs publics.

L’œuvre étudiée ici est une chanson humoristique de hip hop qui a marqué la génération des milléniaux français après sa sortie en 2006 sur Youtube et Dailymotion, nommée Marly Gomont. "Marly Gomont", c’est aussi le nom de la ville dont est originaire son interprète : Kamini. Cette chanson aborde les difficultés qui peuvent s’opposer aux habitants du monde rural dont l’ennui que ressentent les jeunes, les réseaux de transport pauvres, ou encore la discrimination d’être « l’seul black ». Le clip représente en vidéo la vie d’un jeune noir à Marly Gomont.

Marly Gomont perce à sa publication sur Youtube et Dailymotion, aujourd’hui, on compte 22 millions de vues sur Youtube à l’heure actuelle. Elle reste le projet phare de Kamini.

D’abord, Kamini dédicace les patelins de France. Il présente alors son village, sa haute moyenne d’âge, le peu d’habitants, et la seule famille de noirs, la sienne. C’est ici qu’il s’ouvre sur le racisme qu’il a vécu, le harcèlement dont il a souffert dès la CP. Des paroles qui selon Kamini dans laquelle « Réside bien souvent la vérité des parents ». Il parle des barrières entre lui et les résidents de campagne, le langage, la philosophie, le fait que sa couleur de peau soit toujours ramenée dans ses discussions. En outre, il aborde les difficultés d’accès aux fonctions à cause de transports insuffisants, tel que l’hôpital, un vrai terrain de foot, le lycée, la boulangerie etc... Il finit un refrain satirique, qui se moque de la ruralité de son village.

Dans mon opinion, cette chanson retrace parfaitement le sentiment d’être délaissé par les pouvoirs publics. Tout d’abord, elle dénonce le manque et la difficulté d’accès des transports dans les campagnes. Il n’y a qu’un seul bus pour aller au lycée, les habitants ont tous une mobylette, qu’il compare au métro des patelins, qui leur permettent d’aller à la boulangerie la plus proche, à 8 km. Lorsqu’il dédicace son village, il continue par, « Ces p'tits patelins paumés que même la France Elle sait pas qu'ils sont là chez elle ». Ces deux lignes démontrent le délaissement de la France, qu’il n’a même pas connaissance de l’existence de Marly Gomont selon Kamini. Ce délaissement peut se percevoir à travers les problèmes de transport, mais aussi le manque de fonctions de divertissements placés dans la région. Il ne peut que jouer que sur la pâture faisant office de terrain de foot, mais sinon une journée type à Marly Gomont, c'est « Le facteur, un tracteur et rien 'Fin si une vache d'temps en temps, meuuh ». Enfin, un des principaux sujets de cette musique, qui retrace une fragilisation du lien social, c’est l’isolation sociale, à contrecoup de la différence d’origine entre Kamini et ses voisins. Cette isolation et un racisme qui auraient peut-être pu être évités si à l’école, dans le programme érigé par l’état, les enfants étaient plus sensibilisés à ce sujet.

Pour conclure, j’ai apprécié travailler sur ce document, qui déjà m’a plu, car c’est une musique de rap, un genre que j’écoute régulièrement et qui touche pas mal de jeunes, et qui raconte réellement bien les difficultés sociales et pratiques d’habiter dans des petits villages très souvent délaissés par les pouvoirs publics. De plus je trouvais judicieux de garder votre proposition du sujet parce que je trouve que Kamini a parfaitement dépeint la réalité des campagnes dans ses paroles et son clip.

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