Journal de lecture Pierre et Jean de Maupassant
Fiche de lecture : Journal de lecture Pierre et Jean de Maupassant. Recherche parmi 302 000+ dissertationsPar nhyuifrag23 • 22 Mars 2025 • Fiche de lecture • 2 015 Mots (9 Pages) • 15 Vues
1ère lecture : le vendredi 18 octobre chez moi, dans ma chambre
chapitre 1 (p.27-54)
Aujourd’hui, j’ai lu l’incipit du roman. On y découvre la famille Roland, composée de Jérôme, le père, de Louise, la mère ainsi que de Pierre et Jean, les deux fils. En pleine partie de pêche, elle semble heureuse et stable, avec les fils ayant de bonnes carrières. Ce qui m’a interpellée cependant, c’est le contraste apparent entre le calme de cette famille et les relations tendues décrites entre les deux frères, Pierre et Jean. En effet, Pierre, le plus âgé, est impulsif, tandis que Jean est plus calme et réfléchi. Cela me semble être à l’origine d’une rivalité qui s’illustre notamment dans le passage de leur lutte à la rame sur le bateau familial pour montrer leur puissance.
De plus, Pierre paraît contrarié de la réussite de Jean et de l’admiration que lui portent ses parents. Cette divergence me semble pouvoir être à l’origine d’un potentiel conflit futur entre les deux frères.
Citation que j’ai relevée illustrant la rivalité régnant au sein de cette famille banale : « Une vague jalousie, une de ces jalousies dormantes qui grandissent presque invisibles entre frères ou entre sœurs jusqu’à la maturité et qui éclatent à l’occasion d’un mariage ou d’un bonheur tombant sur l’un, les tenant en éveil dans une fraternelle et inoffensive inimitié » p.30
A la fin du chapitre, l’héritage que Jean reçoit d’un ami de la famille, M. Maréchal, me semble être un élément perturbateur. En effet c’est un évènement imprévu qui instaure une forte inégalité entre les frères déjà rivaux.
La première scène du livre me rappelle le tableau Le Bateau de pêche, réalisé en 1865 par le peintre français Gustave Courbet. Il représente un bateau de pêche échoué sur la côte normande près du Havre, où se déroule l’histoire. [pic 1]
Hypothèse de lecture :
Cette rivalité entre les deux frères est-elle énonciatrice de perturbations futures ? Comment Pierre réagira-t-il face à l’injustice de la situation ?
2nde lecture : le dimanche 20 octobre à Limoges, dans ma chambre
Chapitres 2 et 3 (p.55-87)
L’annonce de l’héritage reçu par Jean de la part de M. Maréchal introduit un changement dans l’harmonie familiale. Ce que je trouve intéressant, c’est la manière dont l’argent devient un facteur de scission dans la famille. En effet, d’un côté l’héritage de Jean est vu comme une bénédiction et un réel bonheur par son entourage, et de l’autre, il est vu comme une injustice et une déception par Pierre, qui n’a pas la chance de son frère.
Les images qui me restent sont celles de Pierre, déstabilisé par la chance qui touche Jean, qui déambule tristement, rongé intérieurement. Cela me fait penser au poème Veni vidi vixi, appartenant au livre IV des Contemplations intitulé : Pauca Meae. Dans ce poème très triste, Victor Hugo déambule, sans but précis, à la mort de sa fille Léopoldine.
Cet évènement fait naître chez Pierre des signes de jalousie naissante, d’autant plus que je pense qu’ils sont accentués par le caractère euphorique de l’accueil de cette nouvelle dans la famille.
Ce qui m’étonne, c’est que rien n’est fait pour que Pierre, le fils désavantagé, ait une compensation ou quelque chose pour le réconforter et alléger cette très grosse inégalité. Ainsi, je ressens de la pitié pour Pierre, à qui la chance ne sourit pas.
Pierre va se réconforter auprès de ses connaissances, qui lui font réaliser que Jean peut-être le fils du Maréchal, mais Pierre refuse de croire une chose pareille
Hypothèses de lecture :
La chance va-t-elle se montrer à Pierre ? Va-t-il accepter cette inégalité et s’en relever ? Jean est-il réellement le fils du Maréchal ?
3ème lecture : lundi 21 octobre à Limoges, dans le salon
chapitre 4 (p.88-p.107)
Aujourd’hui, j’ai lu le passage dans lequel Pierre, encore troublé par cet évènement, se questionne sur la raison de cet héritage : son frère ne serait-il pas le fruit d’un adultère entre sa mère et le Maréchal ?
« En toute autre occasion il n’aurait pas compris, pas même supposé possibles des insinuations de cette nature sur sa pauvre mère, si bonne, si simple, si digne. Mais il avait l’âme troublée par ce levain de jalousie qui fermentait en lui. » p.88
Cette citation m’a marquée car elle montre comment une suspicion, même non fondée, peut prendre racine chez une personne troublée comme Pierre, ce qui n’est pas le cas pour certaines personnes comme M. Rolland ou Jean qui ne le sont pas.
Ce que je retiens surtout de ce chapitre, c’est que malgré les preuves évidentes du secret se révélant à Pierre, il refuse d’admettre la vérité qui lui est dure à accepter. Cela n’est pas sans me rappeler le roman Journal d’un vampire en pyjama, de Mathias Malzieu, dans lequel ce dernier raconte sa lutte contre une maladie du sang. Face à la gravité de sa situation, Mathias Malzieu se préserve mentalement en refusant de voir la réalité très dure et en créant un monde imaginaire de son quotidien.
Dans ce chapitre, plus la jalousie de Pierre augmente, notamment quand il apprend que son frère va acheter l’appartement qu’il voulait, plus sa suspicion grandit elle aussi, jusqu’à devenir une certitude :
« Et Pierre se leva, frémissant d’une telle fureur qu’il eût voulu tuer quelqu’un ! Son bras tendu, sa main grande ouverte avaient envie de frapper, de meurtrir, de broyer, d’étrangler » p.106
Hypothèses de lecture :
Comment va régir Pierre face à cette découverte ? Va-il la révéler ou la cacher ?
4ème lecture : mardi 22 octobre, à Tarnac, dans ma chambre
chapitres 5 et 6 (p.108-147)
Ce que j’ai trouvé intéressant dans ma lecture d’aujourd’hui, c’est l’évolution psychologique de Pierre. J’ai suivi sa pensée et ses émotions, ce qui m’a donné à m’identifier à ce personnage. Il passe du doute à la conviction, de la frustration à la haine silencieuse. La tension devient également palpable : Pierre est plein de rage : il connait le secret de sa mère et développe une haine à son égard.
J’ai retenu deux passages en particulier dans ma lecture aujourd’hui :
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