Face à l’oppression, la violence peut-elle être légitime ?

Face à l’oppression, la violence peut-elle être légitime ?

S. Toute violence n’est pas mauvaise par nature. Elle peut être l'utilisation intentionnelle de la force physique contre un groupe ou une communauté, qui entraîne ou risque fortement d'entraîner un traumatisme, des dommages psychologiques, des problèmes de développement ou un décès.

M. Non, la véritable définition de la violence est qu’elle se manifeste par l’agression d’un groupe ou d’une personne, par l’emploi de la force.

S. D’accord, alors que serait devenue notre liberté en Europe si les résistants n’avaient pas opposé une autre violence à la terreur nazie ? Je vous écoute.

M. Alala, que des vies anéanties, gâchées, que des familles meurtries, que des peuples traumatisés dans ces champs de batailles ! Vous rappelez-vous les destructions de Berlin, de Varsovie, de Milan, de Londres, ou de Paris au cours des bombardements de 1944-1945 a-t-on suffisamment estimé le nombre d’innocents sacrifiés ?

S. Donc vous affirmez que la violence ne peut être en aucun cas légitime ? alors si, lors d’une agression, la violence semble être la seule réponse possible lorsque l’ennemie ne laisse pas le choix. Par exemple, lors d’un viol la victime peut avoir recours à la violence, c’est ce qu’on appelle de la légitime défense, elle est reconnue par la justice et n’est donc pas condamnable.

M. Mais vous n’allez pas ignorer le fait que de nos jours la violence a constitué un recours automatique pour résoudre des problèmes de tous ordres. Regardez. Deux pays se disputent le même territoire ? Ils se déclarent une guerre sans merci. Un père qui est mécontent des résultats scolaires de son fils ? Une bonne gifle devrait régler le problème.

S. C’est seulement chez vous qu’on fait cela.

M. Non je vous assures. Deux frères se disputent pour un jouet ? Ils se jettent l’un sur l’autre.

S. Je n’ai jamais vu sa de ma vie. Bon revenant en au fait. La violence permet aussi de rétablir un droit libérer, un peuple asservi, de combattre l’injustice, d’arrêter de répandre le sang, de défendre des causes justes.

M. Le terroriste qui, au nom d’une guerre sainte pose une bombe dans le métro d’une grande ville, peut prétendre lui aussi qu’il défend une cause juste. Où est le droit dans ce cas et qui croire ? Puisque selon qu’on appartient à l’un ou l’autre camp, la violence est présentée comme une solution honorable à un problème et non comme une agression[pic 1]

S. Laissez-moi terminer. Bon comme je le disait, la violence permet de défendre des causes justes. Prenons exemple de la manifestation au Cambodge où les Cambodgiens ont manifestés violemment contre un jeune homme qui battait sa femme et dont la justice n’avait fait aucune enquête. Avec cette manifestation, la femme battue a eu la justice qu’elle méritait.

M. Mais vous ne pouvez pas nier que la violence impose des lois sans apporter de véritables solutions aux problèmes. Elle est criminelle par nature car elle frappe sans distinctions innocents et coupables.

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