Comment l'action collective s'est-elle transformée dans les sociétés démocratiques?

Comment l'action collective s'est-elle transformée dans les sociétés démocratiques?

La mobilisation des salariés du groupe Total qui ont bloqués des raffineries et l'approvisionnement des stations services en octobre 2022 est avant tout un choix qui résulte de l'engagement politique de chacun. Il désigne l'implication d'un individu dans des actions de défense d'une cause politique. Cet engagement peut être plus ou moins direct et continu. L’engagement politique implication d'un individu dans des actions visant à influencer les décisions politiques ou motivée par des valeurs politiques. Elle peut êtreconventionnelle c’est à dire un vote et militantisme au sein d'un parti politique ou un syndicat. Ou non conventionnelle c’est à dire adopter un comportement politique qui passant par des pratiques contestataires non liées au processus électoral: grève, blocus, boycott, etc.

Tout d’abord il y a un élargissement du répertoire de l’action collective. La grève reste un élément incontournable du répertoire d’actions même si, par définition, elle ne concerne que les salariés. De nombreux types d’action l’accompagnent comme les manifestations et la complètent. De nombreux moyens d’action cherchent à mobiliser davantage les citoyens et à donner une visibilité plus grande aux revendications et aux groupes mobilisés dans un cadre souvent international. Ils s'appuient sur l'usage des médias et des réseaux sociaux numériques et mettent en scène des actions. Le document 1 par exemple nous montre l’évolution des conflits du travail dans le secteur privé hors Agriculture en France métropolitaine de 2005 à 2016. Le nombre de journées de grève pour 1000 salariés est de plus en plus faible surtout après 2010. Pendant 11 ans le nombre de journées de grève pour 1000 salariés a baissé entre 2005 et 2016. Cependant il y a une de nouveau des journées de grève en 2016. De plus en plus de conflits sont devenus plus sectoriels, c'est-à-dire qu'ils sont concentrés sur des questions spécifiques liées à des secteurs tels que l'environnement, les droits des femmes, la justice sociale, etc. Cela peut se refléter dans des mouvements sociaux spécifiques, tels que les mouvements pour le climat ou les mouvements #MeToo, qui se concentrent sur des problèmes bien définis. Cette tendance peut être due en partie à l'augmentation de la sensibilisation et de l'accès à l'information, ainsi qu'à l'augmentation de la participation citoyenne. De plus, Le taux de syndicalisation, c'est-à-dire la proportion de travailleurs qui sont membres d'un syndicat, a tendance à baisser dans de nombreux pays. Cela peut être dû à plusieurs facteurs, tels que la mondialisation, la déréglementation du marché du travail e t les politiques d'austérité, qui ont tous contribué à réduire la puissance des syndicats. Cependant, il est important de noter que la syndicalisation n'est qu'une forme d'action collective et que d'autres formes, telles que les mouvements sociaux en ligne, les manifestations et les campagnes de financement participatif, ont émergé pour remplacer ou compléter les activités syndicales.

Donc, la tendance à la baisse du taux de syndicalisation peut être vue comme un signe de l'évolution de l'action collective dans les sociétés démocratiques.

Les revendications sont de plus en plus qualitatives, c'est-à-dire qu'elles visent à améliorer la qualité de vie et les conditions de vie plutôt qu'à obtenir des avantages financiers ou des gains matériels. Par exemple, les mouvements environnementaux visent à protéger l'environnement pour les générations futures, les mouvements pour les droits des femmes cherchent à éliminer les inégalités de genre, etc. En outre, les revendications des minorités sont de plus en plus importantes dans les sociétés démocratiques. Les groupes historiquement marginalisés, tels que les personnes de couleur, les femmes, les personnes LGBTQ ..., sont de plus en plus conscients de leur situation et se mobilisent pour faire entendre leur voix et exiger

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