Analyse de situation en crèche

Analyse de situation N°1

1. Contexte:

        Nous sommes le jeudi 9 Novembre 2023, dans une crèche publique lors de ma première semaine de stage. Je suis étudiante en première année d’infirmière et la situation que je vais vous présenter se déroule lorsque j’étais dans la section des « papillons oranges », où  la tranche d’âge est de 18 mois à 3 ans.

L’enfant A est un garçon de 20 mois, sait se déplacer debout, escalader, etc. Celui-ci n’a  pas de PAI ou d’allergies. Néanmoins, même si l’enfant demeure assez autonome pour se changer après avoir uriné, s’il y a des selles, il nécessitera d’une aide.

L’enfant A est un enfant moteur et pleins de vie. il a des difficultés pour se poser lors des repas ou même lors des changes. C’est un enfant qui sait se faire comprendre et qui comprend lorsqu’on lui parle.

II)   Situation :

        Il est onze heures moins le quart, c’est l’heure de changer les enfants et de leur laver les mains avant le déjeuner, comme chaque jour. L’enfant A est entrain de jouer dehors avec les autres enfants. Je prends en soin l’enfant A en lui demandant de venir avec moi dans la salle de bain, afin de réaliser le soin. En rentrant dans la salle de bain, je vérifie sa couche. Il y a présence de selles donc je réalise le change. Étant donné qu’il jouait dehors, il à encore envie de s’amuser et montre donc une légère réticence face à l’idée de se faire changer.

Pour aller  sur le tapis, je lui propose d’utiliser les petits escalier afin qu’il monte seul et que cela l’amuse.

Lorsqu’il est allongé sur le tapis de change, il commence à se remuer, se débattre et se retourner.

Je décide alors, afin de faciliter le change, de le divertir pour qu’il se calme. Pour cela, je lui chante des chansons qu’il connait et lui explique ce que je fais « On va enlever le pantalon pour changer la couche maintenant. ».

Grâce à cela, il est devenu au fur et à mesure du change beaucoup plus calme et détendu. Cela m’a permis de réaliser le soin correctement et d’éviter que l’enfant ne se fasse mal, en faisant une chute si il bougeait trop.

III) Questionnement :

En quoi la relation enfant-soignant a permis de rendre l’enfant plus calme lors du change ?

Comment l’enfant a-t-il exprimé son mécontentement à l’idée de se faire changer ?

IV).  Liens théoriques avec la situations :

La développement moteur :

Selon LEGENDRE, Renald (2005), le développement moteur fait référence à l’évolution des capacités physiques et des fonctions motrices de l’enfant, sous l’effet conjugué de la maturation et de la pratique.

Il y a deux types de motricité, la motricité globale et fine.

La motricité globale implique l’utilisation de muscles plus grands, comme ceux des bras et des jambes, qui assure l’aisance globale du corps ( équilibre et coordination).

La motricité fine implique l'utilisation de petits muscles pour réaliser des mouvements précis, comme ceux des doigts et des mains. C’est la loi proximo-distale.

Selon le Dr A. Zennaki, la loi proximo discale est : les  muscles des membres sont d’autant plus tôt sous le contrôle de la volonté qu’ils sont plus proche de l’axe du corps. Cette loi est marquée par une série d’étapes dans la coordination fine. Donc, le contrôle s’achemine du centre du corps à la périphérie. L’enfant contrôle en premier ses bras, puis ses mains, puis ses doigts.

Lien avec la situation :

        Ici, l’enfant A est un enfant moteur, il monte l’escalier seul en s’aidant de ses mains, il court, marche, etc.. Il se positionne seul sur le tapis de change lorsque je lui demande.

La relation soignant- soigné:

Le terme « relation » vient étymologiquement du latin « relatio » qui signifie « rapport ». La relation est un lien qui met en rapport une personne à une autre personne.

La relation soignant/ soigné est un rapport mutuel asymétrique entre le soignant et la personne soignée.

Définition du Dictionnaire encyclopédique des soins infirmiers :

« Le lien existant entre deux personnes de statut différent, la personne soignée et le professionnel de santé.

Cette relation nécessite trois attitudes :

- un engagement personnel de l’infirmier (...),

- une objectivité (...),

- un minimum de disponibilité.

La relation soignant/soigné n’est pas une relation de salon, elle a pour but l’aide et le soutien de la personne soignée jusqu’à son retour à l’autonomie. »

Lien avec la situation:

        Dans cette situation, le soignant est moi-même et le soigné est l’enfant A, il est habituellement autonome, sauf dans cette situation où il a nécessité de mon aide. Je suis là pour l’aider et suis disponible pour lui lors du change, car il se trouve être dans l’incapacité de se changer seul.

La communication et la médiation:

Selon Anzieu.D et Martin.J Y, la communication c’est « L’ensemble des processus physiques et psychologiques par lesquels s’effectue l’opération de mise en relation d’une ou plusieurs personnes (émetteur) avec une ou plusieurs personnes (récepteur), en vue d’atteindre certains objectifs.»

Du nom latin « mediato » et du verbe « mediare »: être au milieu, est un élément tiers qui va modifier la relation duelle. Selon le Larousse, c’est une procédure de règlement des conflits collectifs du travail dans laquelle intervient un médiateur.

Selon L’HAS ( haute autorité de santé ), la médiation est un processus de « l’aller vers » ( ouverture vers autrui, vers la personne dans sa globalité, sans jugement, avec respect), et du « faire avec » ( faire avec les personnes et non à leurs place ).

...