ARP CHIR Bariatrique
Rapport de stage : ARP CHIR Bariatrique. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Laurene Bangura • 18 Juin 2023 • Rapport de stage • 2 574 Mots (11 Pages) • 285 Vues
Introduction
J’ai choisi une situation en lien avec un suivi de Pré chirurgie bariatrique qui a pour but de suivre le patient durant une durée de 6 mois. Pour une préparation à la chirurgie, cela permet de s’assurer que le patient est vraiment prêt et applique tous les conseils donnés par l’équipe pluridisciplinaire. Pour commencer, je vais vous détailler la situation que j’ai vécu, et dans un deuxième temps, je vais me questionner et faire une analyse de la situation, et terminer par une conclusion.
Contexte
Je suis à ma 6ème semaine de stage, en spécialité diabétologie-endocrinologie et suivi Pré et Post chirurgie durant deux semaines. Mes horaires sont 8h30 à 16H00. Je suis avec l’ IDE M il est 9h, la patiente arrive dans le service, l’aide-soignante accueille la patiente, lui met son bracelet d’identification, lui prend la température et l’installe dans le grand salon du service. Nous allons chercher le dossier de la patiente dans le poste de soin puis nous retournons dans le bureau d’entretien des IDE. Ce bureau est situé dans le couloir principal du service.
Nous regardons le dossier de Mme A Jossy âgée de 28 ans, elle est déjà suivie en HDJ pour son diabète de type 2 traité par anti diabétique oraux.
Mme A est en accident de travail pour un traumatisme à la cheville, elle ne fait pas d’activité physique du fait d’une Epine Calcanéenne depuis 3 ans.
Dans ses antécédents, on retrouve une gonalgie droite douloureuse, une tendinite du coude droit, des Kystes Ovarien ,un utérus Poly fibromateux et des reflux gastro-œsophagiens. Mme A mange en cas de stress avec des compulsions sucrées au moins deux fois par semaines, son moral est bas en ce moment avec une perte d’estime de soi. Elle a été intégrée avec son consentement par le diabétologue dans le parcours de chirurgie bariatrique. Ce jour est son premier HDJ de suivi Pré chirurgie au cours duquel elle sera vu par l’infirmière, la diététicienne, le médecin et passera des examens.
Description de la situation
L’ide me propose d’aller chercher la patiente dans le grand salon, je m’exécute. Arrivée devant le salon, j’appelle la patiente par son nom, elle me répond « C’est moi ».
Je lui demande de me suivre, en marchant je me présente à elle en lui disant que « Je suis Laurène étudiante infirmière » je prends son consentement afin de savoir si ça ne la dérange pas que j’assiste à son entretien avec l’IDE »
Arrivées devant le bureau, je propose à la patiente d’entrer, l’IDE est assise au bureau, elle dit « bonjour » chaleureusement à la patiente et se présente « je suis M IDE, vous pouvez poser vos effets et vous assoir ».
La patiente s’assoie, je ferme la porte afin d’appliquer le respect de la confidentialité. Le bureau est bien éclairé, je ne perçois pas d’odeur particulière, mais je me rends compte que l’espace est réduit, il y a une armoire au fond à gauche de la pièce avec de la documentation pour les patients, du matériel de démonstration pour l’éducation thérapeutique, un chariot de soin sur le côté droit avec la toise fixée au mur au-dessus du chariot de soin et à côté le tensiomètre puis il y a la chaise où je vais m’assoir qui est coté de l’IDE à gauche de la pièce derrière le bureau. Sur la droite au fond il y a le chariot des dossiers des patients prévus pour la journée, le pèse personne, la table d’examen et l’électrocardiogramme sont collés au mur sur le côté droit.
Je m’assoie, nous commençons l’entretien par un échange avec la patiente sur son histoire de vie, et sa réaction à la découverte de son diabète en 2020.
Mme A explique : « J’avais pour habitude de me faire des glycémies car mon compagnon actuel est diabétique. C’est comme cela que j’ai découvert mon diabète. » Puis elle cite « j’ai eu un lâché prise en mangeant beaucoup de sucreries, je me disais que vu que je suis déjà condamnée. Pourquoi me faire du mal en respectant les indications de la diététicienne et du Médecin sur les bonnes habitudes de vie à adopter.
L’IDE lui dit que : « dans les étapes d’acceptation de la maladie il y a différentes étapes, pour vous ça a été le lâché pris alors que pour d’autres ça aurait pu être la colère par exemple. »
La patiente retorque en disant : « c’est une étape passée, je souhaite me prendre en main afin d’aboutir à mon projet de grossesse. »
L’IDE ajoute : « vous avez un désir de grossesse ! c’est un projet formidable. » et poursuit en lui demandant « que savez-vous de la chirurgie bariatrique ? »
Mme A dit : « Je n’y connais pas grand-chose, mis à part qu’elle fait perdre du poids spectaculairement car dans mon entourage je connais des personnes qui ont eu recours à cette chirurgie. »
L’IDE commence à informer la patiente sur toutes les étapes de la Pré Chirurgie, (les examens à faire, les entretiens avec la diététicienne, le médecin, le chirurgien, l’anesthésiste, le psychologue) ainsi que les détails post chirurgie et le suivi qui est mit en place. Puis nous lui remettons un petit livret qui recapitule tout qui faut savoir sur la chirurgie avant de se décider. Ce livret a été édité par HAS (Haut Autorité de Santé).
L’IDE demande à Mme A : « Vous avez des questions ? »
Mme A dit :« Oui, je voudrais savoir si je vais pouvoir faire le parcours de PMA (Procréation Médicalement Assistée) en même temps que le parcours CHIR de l’obésité ?
L’IDE répond : « il n’est pas possible de cumuler les deux en même temps car la grossesse est une contre-indication à la chirurgie bariatrique. Vous pouvez dans un premier temps faire le parcours chirurgie puis dans les 18 mois qui suivront l’intervention s’il n’y a pas de complication, avec l’accord du Médecin vous pourrez commencer votre suivi avec le service dédié au suivi de parcours de PMA. »
J’écoute attentivement l’entretien sans intervenir dans l’échange, la patiente est un peu triste son visage s’abaisse et ses yeux commence à briller.
Elle dit « vous savez ce n’est pas facile ma famille me critique à tout bout de champ car je suis grosse. Ils me disent que je suis une femme infertile. Que je ne donnerai jamais à un homme des enfants. Ce sont des paroles qui sont très blessantes. »
Mme A pleure, je me lève et lui porte la main au dos en lui faisant de petites caresses dans le dos pour la consoler et elle continue en
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