Second traité sur le gourvernement civil, John Locke
Commentaire de texte : Second traité sur le gourvernement civil, John Locke. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Adrien Meilhac • 3 Mars 2024 • Commentaire de texte • 2 189 Mots (9 Pages) • 179 Vues
Le texte que l’on s’apprête à commenter est un extrait du Second traité sur le
gouvernement civil écrit par John Locke et publié en 1690. Dans notre extrait, le
trente-septième paragraphe du cinquième chapitre intitulé De la Propriété des choses,
l’auteur prend comme sujet principal la propriété et la valeur, desquelles il développe une
réflexion sur les inégalités et sur la manière dont la propriété doit être gérée. Par un travail
descriptif de la situation de son époque, Locke propose une théorie normative de la propriété.
Tout au cours de ce cinquième chapitre, il défend un vision de la propriété basée sur la
travail, de tel sorte que, c’est par l’action sur les choses naturelles que l’homme devient
propriétaire des ressources qui l’entoure. Ainsi, c’est par la cueillette que l’homme devient
possesseur des baies qui poussent sur les buissons, c’est parce qu’il cultive des terres qu’il en
devient le propriétaire, c’est parce qu’il puise l’eau du puit et la met dans sa carafe qu’elle lui
appartient. Pourtant, si l’on regarde la réalité, on remarque déjà à l’époque de Locke que les
inégalités de propriétés entre humains sont partout. Le monarque n’a-t-il pas bien plus de
terres que n’importe quelle paysan ? Le compte ne possède-t-il pas bien plus de nourriture et
d’or dans ses placard que n’importe quelle voyageur ? Il semble ici que la propriété soit à
l’origine de bien des maux et d'inégalités entre les humains. C’est à cet égard que Locke écrit
l’extrait que l’on va commenter. En effet, dans ce trente-septième paragraphe du chapitre
cinq, Locke cherche à comprendre ce qui à permis le développement de tant d’inégalités entre
chacun et pourquoi est-ce que les ressources communes semblent s’appauvrir. Il envisage le
fondement de ce déséquilibre non pas comme causé par la propriété mais sur la valeur donnée
au choses. En effet, Locke soutient que c’est l’or et la capacité à s'accumuler sans limite qui à
permit cela, non pas la possessions humaines des terres qui ne fait qu’en augmenter le
rendement. Ainsi, cet extrait nous invite à nous demander comment la définition de la
propriété chez Locke ne représente pas une cause des inégalités et un appauvrissement des
ressources communes, mais plutôt son accroissement. Pour cela, on commencera, dans une
première partie allant des lignes 1 à 12, par montrer que la valeur attribuée à l’or et l’argent à
complètement changer les règles de la propriété privé, permettant une accumulation illimité
d’un bien et donc aux injustices de se développer. Puis, dans une seconde partie allant des
lignes 12 à 31, on mettra en exergue le fait que la propriété privée ne peut être à l’origine de
l’appauvrissement des biens communs dans la mesure où le travail de la terre permet de
largement en augmenter son rendement.
On s'intéresse donc, dans cette première partie, à ce changement qui a eu lieu au cours
de l’histoire dans la valeur qu’on attribue au biens naturels comme le blé, la viande ou le
bois, et des biens artificiels comme la monnaie. Locke introduit cet extrait par ce qui est pour
lui une certitude “Voici ce qui est sûr : au début, avant que le désir des hommes de posséder
plus que le nécessaire n'eût changé la valeur intrinsèque des choses, que seule détermine leur
utilité pour la vie humaine, avant qu'on n'eût convenu de reconnaitre à un petit morceau de
métal jaune, capable de se conserver sans usure, ni détérioration, plus de valeur qu'à une
grosse pièce de viande ou à un tas de blé entier, même si chaque homme avait le droit de
s'approprier, par son travail et pour son compte, tous les biens naturels dont il pouvait se
servir, cela ne risquait pas d'aller bien loin, ni de causer du tort aux autres, car la même
abondance restait à la disposition de quiconque ferait preuve d'autant d'industrie.”. Cette
longue phrase mérite d’être découpée et analysée partie par partie tant sa densité est forte.
Commençons donc par le début. Déjà est mit en exergue par la phrase “ le désir des hommes
de posséder plus que le nécessaire n'eût changé la valeur intrinsèque des choses” le fait que,
par sa volonté de posséder plus de choses qu’il n’en faut pour subvenir à ses besoins,
l’homme a modifier la valeur qu’il attribue au choses, ce qui à créer un déséquilibre entre
ressources naturelles et artificielles. Il apparaît effectivement que dans un monde où la
monnaie ne possède aucune valeur et où les biens naturels sont seuls objet d’intérêt,
l’accumulation n’a absolument aucun sens. En effet, celui qui ferait le choix à la fin de l’été
de garder tout son grain dans son grenier en espérant pouvoir en avoir une gigantesque
réserve après la prochaine récolte, se retrouverait bien déçu une fois le grain corrompu.
L’accumulation
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