La Seconde Guerre Mondiale : civils Et Guerre D'anéantissement
Commentaires Composés : La Seconde Guerre Mondiale : civils Et Guerre D'anéantissement. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar loppy98 • 24 Mai 2014 • 3 514 Mots (15 Pages) • 1 498 Vues
I- La Shoha, une forme d'anéantissement
Entre 1939 et 1945, l'Allemagne nazie, secondé par de nombreuses complicités, a assassiné entre 5
et 6 millions de juifs européens dans le silence quasi-complet du monde. Dans un pays sans
tradition démocratique et au nationalisme meurtri, face à la paupérisation de millions d'Allemands,
l'antisémitisme et les théories fanatiques de trahison, le national-socialisme Allemand cristallise les
pulsions destructives sur l’altérite juive. Les visions millénaristes de catastrophe et de complots
liées à la perspective juive dans le monde se multiplie. C'est dans ce contexte de fragilité
démocratique et d'expansion de sentiment xénophobe qu'Hitler entreprit l'anéantissement
l'extermination de masse de la race juif, qui s'inscrit au centre du régime nazi.
L'extermination des juifs, qu'Hitler ne considère même pas comme une race mais plutôt comme un
parasite allant jusqu'à parler de « pestilence pire que la peste noire » dans son Mein Kampf, est le
résultat d'une politique du Reich qui associe politique racial et politique étrangère, qu'Hitler
considérait comme une fin en soi en demeurant l'objectif invariable du Furher. Après avoir édicté
près de 2 000 ordonnances et décrets anti-juif, notamment avec les lois de Nuremberg, le régime
Nazi introduit sa politique d'éradication de la race juif par le transfert et le renfermement des juifs
dans des ghettos. Dès fin 1939, après les premiers mois d’occupation polonaise, sous la houlette de
Hans Frank, les juifs sont rassemblés et entassés dans un quartier de la ville, clôturé de hauts murs,
et soumis à couvre feu de 19heures à 7heures. Officiellement, il s'agissait d'enrayer le typhus et
d'éradiquer le marché noir juif. Officieusement, le ghetto doit faire jouer la « sélection naturelle »
par la faim, l'épuisement et l'épidémie. Le ghetto de Lodz est le premier crée en Avril 1940, suivit
par celui de Varsovie ( Octobre 1940) de Cracovie ( mars 1941), de Lublin ( Avril 194) et de Lwow
( décembre 1941). Fin 1941, ce sont presque tous les juifs du « gouvernement général » qui sont
parqué dans les ghettos. Le ghetto de Varsovie est constitué dans un quartier de taudis où
s'entassaient déjà 62 000 juifs. Près de 100 000 autres y sont transférés en quelques semaines. LA
densité d'occupation des logements monte alors à 6 personnes par pièce. L'entassement, la faim et
les épidémies produisent les effets escomptés. Un quart de la population internée ( 200 000)
personnes meurt dans le ghetto ; 55 000 autres disparaissent dans les déportations des cinq premiers
mois de 1942. L’anéantissement physique d'un groupe commence dans ses ghettos, le génocide, du
moins la première phase, commence au tournant de l'été 1941.
Au cours du printemps 1941, dans le plus grand secret, sont mis sur pied quatre commandos
couvrant l'espace du front Est, opérant à l'arrière de l'armée, et chargé d’assassiner juifs et
commissaires politiques communistes de l'URSS. Ces presque 3 000 hommes, tous volontaires,
commandé par des officiers de haut grade constituent les Einsatzgruppen ou « groupe d'action
spéciale». Dorénavant, il n'est plus question d’expulsion ni de camp de travail ou de ghettos. Il est
question de meurtre de masse programmé et commandité avec préméditation. Sur les 3 millions de
juifs qui peuplent les territoires envahis à partir du 22 juin 1941, 1 million et demi parviennent à
s’enfuir. Le reste allait être victime des massacres qui commencèrent en juin, pour prendre, à partir
du mois d'août, un caractère massif. Le 17 juillet 1941 R.Heydrich prescrit d'identifier tous les juifs
et de les exécuter sans jugement.
La population juif capturé par les Einsatzgruppen, en majorité des femmes, des enfants et des
vieillards, est rassemblé à l'écart de la bourgade ou de la ville. Les juifs arrêtés sont conduit à un
point de rassemblement par groupes de 50 à 100 personnes, à pied ou en camion, jusqu'au lieu du
massacre. Elles s'y déshabillent, et se tenant au bord de la fosse, auparavant creusé par un
détachement de « travailleurs juifs », elles sont assassinées par vague successive. Ces opérations
mobiles de tuerie sont exemplifié par les fusillade de Babi Yar en septembre 1941. L'armée
allemande entre à Kiev, le 19 Septembre 1941. Dix jours plus tard, les 29 et 30 septembre, 33 771
juifs sont massacrés non loin de là, dans le cirque de Babi Ya, par les commandos de
l'Einsatzgruppe. Ces massacres à grande échelle entame le processus d'anéantissement des juifs,appelé « chasse aux juifs » par un des tueurs, se poursuit en 1942 et 1943 sur tout le front est.
Jusqu'à fin 1942, le bilan des Einsatzgruppen se monterait à 1 300 000 victimes juifs. Cependant,
les témoins de ces massacres sont nombreux et gênants pour un régime qui tient à garder sous
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