Ho Chi Minh, récit d’une ville furieuse
Compte rendu : Ho Chi Minh, récit d’une ville furieuse. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Yara Rizk • 8 Novembre 2019 • Compte rendu • 970 Mots (4 Pages) • 540 Vues
Ho Chi Minh, récit d’une ville furieuse
Titubante, attachante, nerveuse, bouillonnante, hurlant à la vie après avoir enterré tous ses morts et pansé ses blessés, Ho Chi Minh, autrefois Saïgon, est le cœur économique du Viet Nam moderne.
Cette métropole située dans le Sud du pays, donne l’impression d’être en état d’alerte constant. Entre son lourd passé et son historique actuel, vous vous retrouverez engouffré dans une ambiance atypique et déconcertante, mêlant influence Européenne et chauvinisme profond.
Le dépaysement y est assuré, et il a un goût d’aneth citronnée.
Un bal masqué de motards qui zigzaguent à vive allure, la fumée des BBQ qui pullulent les trottoirs, une pluie démentielle, diluvienne et infinie, marcher dans les rues de Saïgon demande courage et dextérité. En effet, c’est celui qui a le plus de roues qui fait la loi.
Dans cette cité où tout se meut avec emphase et turbulence, les trottoirs ne sont qu’accessoire, et constituent une extension naturelle aux routes goudronnées.
La ville de cœur Marguerite Duras a sans conteste une abondance de choses à offrir.
Un Passé nébuleux, un futur prometteur
Anciennement surnommée « ville de la forêt » par les Khmers (ethnie Cambodgienne) qui l’ont longtemps occupée, Ho Chi Minh a aussi vu défiler les Français de 1887 à 1954, et les Américains qui y avaient établis leurs bases militaires lors de la vilaine guerre du Viet Nam. La métropole Sud du pays a par la suite été le fief des communistes dés 1975, reprenant ainsi le nom de son illustre leader, fondateur et président.
Actuellement en pleine régénération, Ho Chi Minh a le vent en poupe, avec une économie en plein boom.
La croissance se base sur l’immobilier, le secteur tertiaire ainsi que les nouvelles technologies. Cet engouement se fait ressentir partout dans l’effervescence perpétuelle.
La faucille et le marteau se sont (presque) mués en grue et en bulldozer, le chantier est en marche, et plus que jamais, les Vietnamiens se retroussent les manches !
Une atmosphère curieuse
S’agissant du tourisme, il y a beaucoup à faire et à voir au sein des arènes de la ville.
Le Palais de la réunification, à l’architecture sobre et efficace, n’est pas très impressionnant d’un point de vue esthétique mais surprend de par ses gigantesques salles de réunions, ses salles de jeux hors du temps, et surtout ses sous-sols suréquipés pour l’époque (années 70), faisant office de bunkers où les chefs de guerre concoctaient leurs stratégies militaires.
L’incontournable est sans aucune hésitation, le musée des Souvenirs de la Guerre.
Ce musée pas comme les autres abrite moult vestiges de ce crime odieux contre l’humanité. Des témoignages photos des victimes comme des bourreaux, des affiches de propagandes, des messages de soutien des pays alliés, des costumes militaires usés par la férocité des combats... Les expositions de ce musée sont loin d’être anodines, bien qu’elles participent clairement à une propagande pro-étatique et à l’instauration d’une culture de haine et de véhémence à l’égard des ex-occupants, nul ne peut démentir les faits et leurs conséquences.
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