Frederic Lambert, "miss france"
Fiche de lecture : Frederic Lambert, "miss france". Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Pennie Gen • 10 Novembre 2015 • Fiche de lecture • 622 Mots (3 Pages) • 2 173 Vues
Sémiologie Fiche de lecture
Frédéric Lambert est un sémiologue français né en 1957. Professeur à l’institut français de presse de l’université Paris 2, il aborde les questions d’image et de médias à travers la sémiotique. Il est également directeur du laboratoire de recherche CARISM. Il possède une formation de Docteur en histoire et sémiologie du texte et de l’image, et a soutenu en 1894 une thèse intitulée « Mythographies : la photographie de presse et ses légendes, pour une sémiologie de l’image d’information »
Le texte de Frédéric Lambert sur lequel porte cette fiche s’intitule « Les Trois sourires de Miss France », in : Mythographies, la photo de presse et ses légendes, 1986, Edilig, Coll. Médiatèque, p.-125
Dans ce chapitre, Frédéric Lambert souhaite évoquer les enjeux de la photographie de presse et sont lien inhérent à la mythographie.
Il semblerait que le public préfère la photographie de presse aux photographies de magazine. C’est une photographie qui a ceci de particulièrement frappant qu’elle est vivante, « surnaturelle », en un mot : attrayante. Le rôle de la photographie de presse et informatif et extrêmement codifié. C’est une véritable médiatrice de faits, l’intermédiaire entre public et réalité. On informe par l’image.
La malformation à laquelle se heurte la photographie de presse est, selon, Lambert, la mythographie. Il apparait qu’elle contribue d’avantage à une répétition de symboles pré-établis qu’à la présentation du réel. En un sens, informer, c’est répéter les mythes d’une société. Ainsi, pour décoder les photographies de presse il faut énoncer les mythes. Ce processus contribue alors à renforcer notre « mémoire iconique collective ».
Miss France semble être présentée comme bouleversant l’adage « sois belle et tais toi ». La mythographie ici réside dans l’allégorie que représente Miss France : la Patrie.
Les effets esthétiques, comme la contre-plongée, renforce le symbolisme de la photo. La réalité est comme le reflet d’une iconographie déjà figée et établie.
À travers tout cela, le message qui ressort est le suivant : vive la France. On prône les valeurs essentielles à la société française, c’est à dire travail, famille, patrie.
L’image perpétue un système de valeurs dont la lecture est acquise est bien souvent passe inaperçue. La mythographie conforte ainsi les croyances déjà en circulation. Elle ne nous enrichit pas d’un nouveau savoir mais nous baigne dans ce que nous savons déjà.
La photographie des triplés est, selon Lambert, attendrissante, mais elle cache une mythographie bien établie : la position pyramidale dans laquelle cette famille est placée représente la structure familiale française, avec le père à son sommet. La figure patriarcale forte est ainsi confortée.
Les normes sociales coexistent avec les normes de représentations graphique: s’établit entre elles un système interdépendant; « l’esthétique au service d’une éthique ». Il apparait que cette forte natalité que rapporte la photographie est un prétexte pour reproduire des normes sociales.
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