Les mythes, origines et interprétations.

Les Mythes

1. L’héritage antique

Qu’est-ce qu’un mythe ?

« Muthos » en grec = histoire. Platon va définir mutos comme mythe. Selon lui le muthos est d’abord logos (discours), le my est un récit avec une chronologie narrative.                                                                              3 caractéristiques du my :                                                                                                                - le my est l’objet d’une tradition, un discours que l’on communique oralement d’une génération à une autre. Platon appartient à une époque charnière entre l’oralité et l’écrit. La transmission du mythe est orale, tous peuvent y participer (en mouvement). L’écriture des my est réservée à une élite cultivée (fixe).                                                       - le my a une fonction mnémotechnique, il permet d’entretenir la mémoire du passé lointain et in déterminé d’une communauté.                                                                                                                         - le my doit ê singulier et exemplaire (l’histoire doit prôner des valeurs morales communes à l’ensemble d’une communauté), un évent extraordinaire. Histoires de Dieux, grands héros, grandes batailles… des persos sacrés à qui on rend un culte (=/ des contes, pas de persos sacrés).

Selon Platon ce ne sont pas les my qui enseignent la morale aux homes, seul les philosophes ont les vertus nécessaires.

Le my participe à l’unité de la cité. C’est un récit qui transmet le patrimoine historique, spirituel et moral d’une communauté.

Autre def du my, selon Mircea Eliade -ME- (philosophe) :

• Le my est l’histoire d’une création (création du monde, cosmogonie). Le my est un récit étiologique, il raconte l’origine ou la cause d’un phénomène naturel ou d’un fait culturel, social. [x : origine du laurier, Daphnée, une nymphe, veut échapper à apollon elle se transforme alors en laurier. Apollon en fait alors son arbre favoris -> explique la création du laurier et pourquoi c’est l’arbre favoris d’apollon]                            Il y a un fondement de vérité aux my, il est considéré vrai pour ceux qui y croient, car il explique qqch qui existe vraiment.                                                                                                   [x : Arachné, femme grecque, excellente tisseuse, gagne un concours contre Athéna et se moque d’elle. Athéna détruit la toile d’Arachné, qui est désespérée d’avoir perdue sa toile. Athéna lui jette une malédiction. -> explication origine des araignées et de leur toile.
• Les persos des my appartiennent à un autre monde, autre époque et autre temps, diff du quotidien des H.                Pendant les rituels, cérémonies religieuses, les H essayent de se mettre au ^m plan que les ê supranaturels. Selon ME le my renvoie à notre propre monde alors que la légende non, elle n’a pas d’influence sur le monde actuel.
• Le my est un modèle, inspire les act° des H, les influencent. ME montre que notre quotidien est fondé sur des my sacrés ^m s’ils ont perdu pour nous leur dimension sacrée.
• Le y n’est pas mort, c’est matériau vivant. Ce sont des hist que l’on continue à raconter.

Le mot my peut-il s’appliquer aux textes sacrés monothéistes ? (Bible, Coran...)

Selon l’encyclopédie de Diderot et d’Alembert -DA- : le my est le résultat d’une illusion collective et de la crédulité des popu primitives. La seule raison de conserver les my : constituent un fond culturel commun et nourrissent l’imagination des artistes. -> jugement de valeur de DA

S’il on comprend le my comme des récits sacrés qui expliquent le mystère des origines alors la Bible, le Coran… sont des mythes.                                                                                                                          Genèse : histoire qui explique la création du monde, elle a une influence sur nos rites et act culturelles.

Muthos et logos

ME : « Ce n’est qu’en Grèce que la my a inspiré et guidé aussi bien la poésie épique, la tragédie et la comédie que les arts plastiques mais aussi ce n’est que dans la culture grecque que le my a été soumis à une longue et pénétrante analyse, de laquelle il est sorti radicalement ‘démythiser’. »

• C’est dans la culture grecque que les my ont eu le + d’influence.
• Il ne reste des my que l’art, les peintures… il n’y a pas de texte sacré. Il manque le texte originel -contrairement aux religions- pas de texte de référence.
• Difficile car il ne reste que la vision subjective des écrivains/ poètes. (Différente selon leur sens de l’esthétique) donc les my sont des hist mouvantes, il y a plusieurs versions d’une hist. (=/ textes sacrés originel des religions : fixent l’histoire).
• Les philosophes & historiens vont critiqués les my, ils les opposent au logos(raison). Critique sévère des intellectuels. Remise en q° des my.

T5, Thucydide (historien du 5ème av JC. -> le 1er à donner au mot ‘my’ une connotation péjorative.                                               Dans La Guerre du Péloponnèse [(entre Sparte et une ville de Péloponnèse (région de Grèce) gr qui marque la fin de l’hégémonie d’Athènes en Grèce fin 5ème] Thu oppose le récit mythique et historique. My : composé de merveilleux qui éloigne de la vérité en esthétisant les évents. Historiques : vérifiables (témoins)

Il distingue donc 2 types d’histoires : l’histoire et les mythes. Histoire : du grec historia (= recherche), recherche de la vérité grâce à des témoignages, indices qui rendent compte des évents.

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