L'évolution du logo de Nantes

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ne ville est le territoire d’une population. Le cœur des activités qui s’y passent à l’intérieur tout comme autour, et certains évènements parcourent le temps et deviennent une part ou l’entièreté de son identité, la ville est ancrée dans une histoire avec laquelle il est difficile de se délier. Et c’est de cette histoire qu’en découlent les blasons, ils racontent un vécu. Suite à une évolution de la communication dans la société avec la mondialisation, on assiste alors à l’essors des logos qui ont alors pris la place des blasons de villes dans les années 80. Le passage du blason au logo de la ville de Nantes en est un parfait exemple, mais alors qu’est-ce qui a donc activé un changement aussi radical dans l’identification d’une ville, et comment ce changement se traduit-il au profit d’un signe ayant une toute autre signification que son prédécesseur.

        Dans la pensée commune, le blason est une partie iconique de ce qui constitue une ville dans le passé, un tronçon de son histoire et de son identité dans le Moyen-âge. Désignant la science du blason (à la base « science des hérauts »), l’héraldique est à l’origine une manière de reconnaitre les chevaliers sur le champ de bataille au XIe siècle, car difficilement reconnaissables à cause des armures qui couvrent le corps et le visage. Ce système est par la suite utilisé différemment à travers le temps (sceaux, familles nobles, mythologie) pour être utilisé à partir du XIIIe siècle comme définissant des communautés urbaines. Ces signes sont définis par une base de trois éléments : l’écu, les armes et les ornements extérieurs. Chacun de ces éléments varient selon le blason, néanmoins des règles strictes permettent une identification et c’est aussi une façon de raconter et d’enraciner l’histoire de la ville en question dans la durée de façon précise.

        Le blason de la ville de Nantes est alors jonché de nombreuses armes. D’après Annick Lantennois dans Le vertige du Funambule, Le blason est une manière de « raconter L’histoire de la cité » par conséquent, Chaque élément « symbolise diverses couches temporelles ». Au XVe siècle le blason de Nantes devient une trace dans l’histoire par sa représentation « De gueules au navire d'or habillé d'hermines, voguant sur une mer de sinople, au chef d'hermines, mouvant de la pointe et ondée d’argent ; au chef d'hermine ».

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Ce blason est défini par la Nef d’or (fig. 1) qui représente Nantes comme un port de commerce, une définition et une identification par rapport à la fonction de la ville, car à partir du Moyen Age, Nantes s’impose comme un port de premier ordre dans le royaume de France, c’est une trace de son histoire, qui perdure aujourd’hui, mais qui ne s’exprime pas dans le logo de la ville. Chaque constituant faisant partie de son histoire, Nantes est aussi devenu la capitale du Duc de bretagne, ce qui est représenté par L’hermine (fig.2), une fourrure symbolique de l’héraldique de Bretagne qui va ancrer la collectivité dans un territoire localisable, cet aspect de localisation se retrouve aussi dans la couleur particulière de la mer sinople qui représente la rivière qui se jette dans l’océan.

Toutes ces composantes du blason sont une manière de stratifier l’histoire d’une communauté mais aussi de la transmettre dans un héritage, ils racontent chacun une partie de ce qui compose le territoire, et ces différents signes ont pour but de témoigner du  passé, mais aussi à se préparer d’un futur qui s’ajouterai à cette histoire, il y à une sorte de retraçage de ce qui à forgé l’identité d’un lieu, les grandes lignes, le blason est plus qu’un patrimoine, c’est un symbole qui définis toute une collectivité.

A partir des années 80, il s’opère un changement radical dans la façon de communiquer, les villes se développent, les habitants bougent, et les villes décident alors de créer des logos, un changement qui s’opère au vu d’une évolution culturelle, économique, politique et sociale.

En 1986, Le logotype de la ville de Nantes (fig. 3) parallèlement aux armureries s’adapte à l’aspect historique principal de la ville, une ville portuaire, c’est en ce sens les débuts de la création d’une identité s’éloignant d’un aspect narratif, le logotype devient plus impactant et élargis la zone dans laquelle il se définis : le territoire français. En effet nous sommes à une époque d’expansion de la ville, mais son impact reste lié à cet aspect portuaire et cela reste comparable par la présence d’un signe maritime, une vague. En effet, le logo reste encore lié aux traditions mais l’idée de mouvement commence à émerger car la population bouge, jouer sur un hexagone est une bonne façon de marquer la ville dans le pays, et inviter le monde à y venir. Le choix de se tourner vers un logo n’est pas anodin, en effet d’après l’extrait d’Annick Lantennois, le monde de la communication évolue, et les agences émergent, la tournure vers un logo est aussi un changement ver une société de signes, se tourner vers un futur meilleur que le présent devient progressivement et de plus en plus rapidement un objectif crédible. Néanmoins la ville de Nantes ne semble pas encore totalement vouloir se détacher de son histoire. Nous sommes encore dans un entre-deux entre les valeurs du logotype et de du blason,

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