Joseph Kosuth - One and three chairs
Commentaire d'oeuvre : Joseph Kosuth - One and three chairs. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Léanne Tremblay • 27 Juin 2022 • Commentaire d'oeuvre • 1 245 Mots (5 Pages) • 645 Vues
CRITIQUE D’UNE ŒUVRE D’ART — JOSEPH KOSUTH — ONE AND THREE CHAIRS
FICHE TECHNIQUE
[pic 1]
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Joseph Kosuth
One and three chairs
1965
Bois, tirages photographiques
82 cm x 38 cm x 53 cm (chaise)
91,5 cm x 61 cm (photographie)
61 cm x 61 cm (texte)
New York, Museum of Modern Art
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MISE EN CONTEXTE DE L’ŒUVRE
L’art conceptuel apparaît vers les années 1960 sous le nom d’art du concept pour défier les organismes définissant l’art d’une façon autoritaire. L’objectif de ce nouveau mouvement est de mettre en avant le concept qui détermine l’œuvre et de mettre en arrière - plan la réalisation de celui-ci (Farthing, 2019, p. 496). Les origines de ce mouvement apparaissent avec le mouvement dada et les ready-mades de Marcel Duchamp où le but est d’inviter « le spectateur à s’interroger sur les idées préconçues au sujet de l’art et sur la manière dont les musées constituent l’œuvre d’art » (Farthing, 2019,
p. 496). L’Art conceptuel émerge non seulement pour s’éloigner de l’esthétique, mais aussi pour dénoncer le pouvoir politique et culturel, ainsi que la transformation d’œuvre en produit de consommation (Farthing, 2019, p. 497). À cette époque, on ne cherchait pas à voir plus loin que l’œuvre elle-même, peu importe ce que l’œuvre était vraiment, tant qu’elle intéressait les gens.
Joseph Kosuth (1945 – 20XX) est considéré comme l’un des premiers artistes de ce mouvement et est, par la même occasion, l’un des artistes les plus importants de la deuxième partie du 20e siècle (INSTITUT D’ART CONTEMPORAIN : Joseph Kosuth, paragr. 1). Il prône et explore le language et le sens dans l’art. Il se concentre sur le sens des mots, « questionnent et théorise l’art lui-même » (Mercé, 2013, paragr. 2) . Il est un artiste américain qui a des débuts très précoces, commençant déjà à être connu à l’âge de 20 ans INSTITUT D’ART CONTEMPORAIN : Joseph Kosuth, paragr. 2). Il a étudié à l’école de design du musée de Tolède, sa ville natale et a étudié l’école d’arts visuels de New York, où il abandonne la peinture pour se concentrer sur le travail conceptuel (Joseph Kosuth, (s.d.), paragr. 2/3).
INTENTION ESTHÉTIQUE
Le titre One of three chairs amène lui-même une clé à la lecture de celle-ci. Par le biais du titre, on dirait que c’est l’artiste lui-même qui nous amène à se poser une question par rapport à ce que l’on fait face : y – a – t’il une ou trois chaises? Le titre amène vers les questions que l’on doit se poser, il pointe directement vers le sujet de l’œuvre sans que ce soit énigmatique. Il amène à réfléchir philosophiquement et c’est ce que Kosuth veut que l’on fasse. Il veut que l’on enquête sur la nature de l’art elle-même. Il amène à faire une réflexion, de toutes les implications et de tous les aspects du concept « art » (MoMA :
Joseph Kosuth, 2004, paragr. 2).
QUALITÉS FORMELLES (PLASTIQUES) ET TECHNIQUES
L’œuvre est triptyque, elle est composée de trois éléments : la photographie d’une chaise, une chaise en bois et la définition du mot chaise. L’ensemble de ces trois éléments donne un équilibre de façon symétrique, puisque ça amène le regard à se diriger de gauche à droite et à voir l’ensemble de l’œuvre. La chaise en bois, placée au centre permet cet équilibre, séparant les matériaux, en plus du plancher de bois, qui lui, permet de diriger le regard vers les trois éléments se fondant bien dans le décor avec la chaise. De plus, la hauteur des photos comparées à la chaise de bois permet cette harmonie, puisque cellesci sont placées plus haut que la chaise permettant de diriger le regard de la chaise vers la lecture des photographies de chaque côté. En plus de cela, il y a aussi le fait que chaque élément n’est pas répétitif puisque l’un est un objet, le deuxième est une image et l’autre fait partie du language.
INTERPRÉTATION
On n’a pas besoin d’analyser l’œuvre longtemps avant de comprendre le concept. Le titre de l’œuvre amène clairement vers celle-ci, de plus, l’artiste ne cherche pas à rendre cela compliqué. Comparé aux autres mouvements, c’est le concept qui est mis en avant et donc l’œuvre doit être claire et le sujet doit être compris naturellement sans chercher à le comprendre. C’est trois éléments combinés apportent vers la réflexion par rapport au monde qui nous entoure et par rapport à notre perception de celui-ci. Cependant, c’est surtout le titre qui aide à cette réflexion. Le spectateur fait face à l’œuvre et doit réfléchir à ce qu’il perçoit vraiment, puisqu’au premier regard on pense qu’il y a une chaise, une photographie de la chaise et une définition d’une chaise, mais en fait, est-ce vraiment une photographie de, ainsi qu’une définition de, ou bien est-ce tout simplement une autre forme de variations de la chaise. Le questionnement que cela apporte, amène vraiment à réfléchir profondément sur la façon de voir les choses dans la vie, c’est comme si ça ouvrait de nouvelles portes et de nouveaux points de vue sur le monde dans lequel on vit. Ça l’amène à penser d’une façon moins fermé sur le monde dirigé par des institutions.
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