One And Three Chairs
Recherche de Documents : One And Three Chairs. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar normandie • 6 Juin 2015 • 416 Mots (2 Pages) • 2 693 Vues
Description
L’œuvre de Kosuth montre une chaise déposée contre une cimaise, à cote d’une photographie en noir et blanc la représentant et d’une définition tirée du dictionnaire et agrandie sur une toile blanche
L’ensemble est la triple représentation d’une même chose (ici une chaise) sans qu’il y ait une répétition formelle : une chaise réelle, en « dur », cette même chaise reproduite par un procédé mécanique (imprimante) et sa définition.
Analyse
On pourrait comparer la série « One and three chairs »aux œuvres cubistes de Picasso, dans lesquelles il avait multiplié les points de vue d’un même objet en le dissociant et le reformant sur la toile.
Dans cette œuvre, on peut estimer qu’il y a, en réalité, trois chaises : l’objet, sa reproduction sous forme de photographie, ainsi que sa définition, ce qui en forme une quatrième qui est en fait l’idée de l’objet en tant que tel : le concept de la chaise en elle-même.
Joseph Kosuth montre à la fois l’unité de la chaise car les trois représentations renvoient au même objet, l’objet « chaise » en lui-même, sa représentation linguistique et sa reproduction sous forme de photographie. Nous pouvons penser qu’il nous laisse toute la part d’interprétation et que nous pouvons tout imaginer. Il a sûrement choisi une chaise pour sa banalité. Dans cette œuvre, l’objet n’aucune espèce d’importance ; c’est l’idée de division du sens d’un seul et même objet qui est primordial. Le spectateur ne doit pas l’observer comme il observerait une œuvre traditionnelle narrative ; elle ne correspond à rien de tout cela.
Il semble qu’il aurait voulu faire le constat du déséquilibre des relations entre la réalité et sa représentation, et ce, depuis la seconde guerre mondiale, ou les images avaient une grande influence sur les personnes et un très grand pouvoir de persuasion. Pour créer « One and three chairs », Kosuth s’est inspiré d’Ad Reinhardt dans un de ses écrits « L’art en tant que tel », écrit au début des années 1960 : « L’art en tant qu’art n’est rien que l’art. L’art n’est pas ce qui n’est pas l’art ». On peut exposer une œuvre qui est l’idée de l’œuvre d’art, la réalisation sculpturale d’un concept. Kosuth reprendrait la théorie d’Alberti, expliquant l’idée qu’une œuvre est avant tout une notion ou une idée avant d’être une réalisation, un objet d’art (cosa mentale). « Tout art est conceptuel par sa nature parce que l’art n’existe que conceptuellement ».
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