Joseph Kosuth

Joseph Kosuth est un artiste américain né le 31 janvier 1945 dans l'Ohio. Il vit actuellement entre New York et Rome. Considéré comme le fer de lance de l'art conceptuel, son œuvre et ses nombreux récits théorique explorent le rôle et la production du langage et de la pensée avec l’art.

Mais qu’est-ce que l’art conceptuel ?

Emergeant de l’art contemporain, l’art conceptuel est apparu dans les années 1960. Au début du XXème siècle, Marcel DUCHAMP avec ses « ready made » (déjà finis, déjà terminés) pose les fondations d’un nouveau mode d’expression artistique qui bannit la doctrine du beau et la remplace par le concept ; l’art n’est pas apprécié pour ses qualités esthétiques mais par le concept, c'est-à-dire par l’idée de l’art.

Des études tournées vers l’art

De 1955 à 1962, il a étudié à "Toledo Museum School of Arts", puis au Cleveland Art Institute en 1963 et 1964, frequente plusieurs cours privés et voyage en Europe ainsi qu'en Afrique du Nord, à son retour à New York il s'inscrit à "School of Visual Arts" où il etudie de 1965 à 1967. il est choisi en 1966 par Marcel Duchamp pour une bourse de la Fondation Cassandra. En plus de son activité artistique, il organise des expositions et des cours non-officiels. C’est à la New School for Social Research de New York, qu'il étudie en 1971 et 1972 l'anthropologie et la philosophie.

L’art conceptuel dans les yeux de Kosuth

Artiste et théoricien, Joseph Kosuth nous propose une enquête : interrogeons nous sur la nature de l’art. La réalité esthétique d’une peinture ou d’une sculpture étant trop spécifique, seule la nature de l’art est assez générale pour s’y intéresser. Pour lui, l'art est un langage qui relève du domaine des idées et qui refuse tout lien avec le beau. Il élimine l’objet esthétique et remet en cause le concept de l’art en le réduisant à une répétition, à une redondance, à une tautologie. On utilise ce terme en mathématiques pour désigner des structures qui émergent naturellement de la définition même de l'objet.

Kosuth défini l’art par une approche linguistique. Le langage utilisé comme médium nous permet de percevoir l’art présenté dans des contextes économiques, culturels, sociaux ou politiques. Cette stratégie de présentation permet à Kosuth de supprimer l’objet exposé. En menant une attaque sur l’esthétisme de l’objet et en n’utilisant que des mots l’artiste nous oblige à rechercher l’idée ou le concept de l’œuvre. La formulation des œuvres doit susciter des questions auprès du public qui doit réfléchir sur les différentes idées exprimées.

Biographie:

Dés ses étude d'art terminé, il abandonne la peinture en réaction contre l'école formaliste américaine.

w En 1969, sous l'influence de Marcel Duchamp, il devient rédacteur du journal "art and language" et travaille avec le groupe artistique du même nom. Ce collectif anglais va dans le même sens que l'art conceptuel mais n'utilise pas la même procédure ni la même analyse. Leur procédure s'appelle l'heuristique (système qui pense ses propres règles).

w En 1973, le gouvernement français le nomme Chevalier des Arts et Lettres. Il est donc reconnu mondialement.

w De 1988 à 1990, il enseigne à la Hochschule für Bildende Künste de Hambourg, de 1991 à 1997 à l'Académie des Beaux-Arts de Stuttgart, puis de 2001 à 2006 à la Kunstakademie de Munich .

w Aujourd'hui, il enseigne à Venise à l'Istituto Universitario di Architettura.

w Il est actuellement exposé au centre Pompidou de Paris, qui est connu pour être un symbole, voir même un temple de l'art contemporain.

Art as art

Joseph Kosuth se base sur la tautologie <<art as art>> qui est également sa devise pour produire du sens.

Ø En 1965, Kosuth devient le représentant majeur de l'art conceptuel grâce à une série, sa première investigation: "One and three chairs".

L'œuvre est composée :

⦁ d'une chaise réelle,

⦁ d'une image de cette même chaise à l'échelle 1,

⦁ et d'une définition de la chaise prise d'un dictionnaire anglais.

Dans une interview Joseph Kosuth nous dit: <<mon travail actuel traite des multiples aspects d'une idée de quelque chose>>.

Dans l’œuvre de Kosuth une chaise est représentée sous trois formes différentes : sa représentation tridimensionnelle (objet), sa représentation bidimensionnelle (photographie), et sa représentation linguistique (définition). L’artiste nous oblige à percevoir l’objet chaise de trois façons différentes. Ces différentes perceptions de l’objet est essentiel sans pour autant qu'il y est de répétitions ; au contraire, il s'agit de trois visions différentes du même objet. Cependant, dans l'idée de l'art conceptuel, on ne peut différencier les trois approches de la chaise, aucun élément n'est dissociable, cela ne doit former qu'un seul élément pour que cette triple représentation de la même chaise désigne par leurs associations une quatrième chaise, invisible dont le concept est suggéré.

C'est une œuvre qui, peut importe les variantes, est composée d'une définition, d'une idée symbolisée par une photo et d'un concept représenté par l'objet. L'utilisation de l'objet "chaise" dans l'œuvre n'a aucune importance, en effet, celle-ci existe en utilisant d'autre objet: pelle, marteau, manteau, etc ; ce qui démontre que Kosuth se détache de la matérialisation.

Ø En 1966, il réalise un "blow-up", un

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