Abécédaire abattis de Rodin
Cours : Abécédaire abattis de Rodin. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar sha-ange • 5 Mai 2019 • Cours • 1 333 Mots (6 Pages) • 1 014 Vues
B comme Beaux abattis
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Échantillon de la collection des « abattis » de Rodin. |
Rodin appelait ses abattis « la multitude de mains, bras, têtes, jambes et pieds » qu’il avait l’habitude de collectionner. Il les modelait en terre avant de les faire mouler en plâtre en nombreux exemplaires. Ainsi il avait dans ses tiroirs un grand nombre incalculable de fragments de corps afin de compléter ses sculptures et groupes statuaires/assemblages.
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Rodin, L’Homme qui marche, 1907, bronze, h. 213 cm, L. 71,1 cm, p. 156 cm, Musée Rodin à Paris. |
L’Homme qui marche est une sculpture qui a d’abord été faite dans un premier temps en plâtre puis le plâtre a été moulé pour en faire un bronze. Rodin a représenté un homme qui marche en s’appuyant sur sa jambe droite, il n’a ni bras ni tête, sûrement pour aller à l’essentiel, pour marcher nous n’avons besoin que de jambes.
Rodin s’est inspiré des jambes et du torse de Saint Jean-Baptiste pour réaliser cette sculpture, il aurait retrouvé dans son atelier un torse abîmé qu’il aurait lui-même produit antérieurement. Il a donc assemblé à ce torse des abattis de jambes qu’il possédait. Cette sculpture me rappelle celles de l’Antiquité, retrouvée avec des membres manquants. Le modelé lisse des jambes contraste avec les crevasses du torse, ce qui accentue la référence à l'Antique qu’il admirait. Il appréciait fortement l’antique comme on peut le voir dans ses collections personnelles.
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Rodin, La Cathédrale, 1908, pierre, h. 64 cm x L. 29,5 cm, Musée Rodin à Paris. |
Cette sculpture est une représentation de deux mains droites, elles appartiennent donc forcément à deux personnes différentes. Elles ont l’air de deux mains plutôt féminines. Elles ont été taillées dans la pierre, nous pouvons toujours apercevoir les marques que les outils ont fait. La sculpture s’est d’abord intitulée L'Arche d’alliance avant de prendre le titre de Cathédrale, qui lui est sans doute donné au moment de la publication des Cathédrales de France par Rodin en 1914. Rodin adorait les mains, ses abattis de mains remplissaient ses précieux tiroirs, il a produit de nombreuses sculptures qui en représentait comme La Main de Dieu, La Main du diable, Les Mains d’amants ou Main sortant de la tombe.
Cette sculpture est un peu paradoxale, Rodin travaillait ses abattis avec des moulages or on ne peut pas mouler la pierre, le moulage était un outil dans son travail.
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Rodin, Assemblage du masque de Camille Claudel et de la main gauche de Pierre de Wissant, plâtre, vers 1895, h. 32,1 cm x L. 26,5 cm, Musée Rodin à Paris. |
L’esthétique du masque, plus que celle de la tête ou du buste, permet cette concentration sur les traits du visage, privé d’effets de chevelure. Les yeux largement ouverts et le regard vide trahissent cependant un trouble que l’ajout de la main monumentale accentue. Il s’agit de la reprise de la main de Pierre de Wissant, l’un des Bourgeois de Calais. Tandis que dans la Main de Dieu, Rodin avait choisi de reprendre la main droite du même bourgeois, il réutilisa ici la main gauche qui apparaît disproportionnée par rapport au visage.
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