Anthologie poétique: Heureux qui comme Ulysse de Joachim Du Bellay
Analyse sectorielle : Anthologie poétique: Heureux qui comme Ulysse de Joachim Du Bellay. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dede22113344 • 13 Septembre 2014 • Analyse sectorielle • 363 Mots (2 Pages) • 2 483 Vues
ANTHOLOGIE POETIQUE
Heureux qui comme Ulysse Joachim Du Bellay
L’auteur : Joachim du Bellay est un poète français né en 1522 à Liré en Anjou, et mort en 1560 à Paris. Sa rencontre avec Pierre de Ronsard fut à l'origine de la formation de la Pléiade, groupe de poètes reconnus. De 1553 à 1557, il devient secrétaire du cardinal Jean du Bellay, cousin de son père et célèbre diplomate, avec qui il partira pour Rome. Le poète découvre alors la ville mythique de l'Antiquité, qui n'est plus que ruines, faste et débauche. Le regret s'empare du poète, sentiment qui lui inspirera ses plus belles pages.
Le poème : Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage
Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage, Ou comme cestuy-là qui conquit la toison, Et puis est retourné, plein d’usage et raison, Vivre entre ses parents le reste de son âge !
Quand reverrai-je, hélas, de mon petit village Fumer la cheminée, et en quelle saison Reverrai-je le clos de ma pauvre maison, Qui m’est une province, et beaucoup davantage ?
Plus me plaît le séjour qu’ont bâti mes aïeux, Que des palais Romains le front audacieux, Plus que le marbre dur me plaît l’ardoise fine :
Plus mon Loir gaulois, que le Tibre latin, Plus mon petit Liré, que le mont Palatin, Et plus que l’air marin la doulceur angevine.
Les regrets, 1558.
Analyse : Heureux qui comme Ulysse est un poème tout entier porté sur le voyage. Mais Du Bellay nous invite à profiter des apport bénéfiques du voyage sans jamais oublié son village natal. Le recueil des Regrets est publié en 1558 lorsque Du Bellay revient de Rome, où il a plusieurs années auprès d’un de ses cousins, cardinal Jean Du Bellay. Ce grand humaniste, proche de Ronsard, participa au mouvement de la Pléiade. Intéressé et attiré par l’Antiquité et le savoir, il était heureux de découvrir cette ville.
Cependant, très vite il désenchante, et devient nostalgique de son pays natal, l’Anjou. Ce sonnet très connu « Heureux qui comme Ulysse… »met d’ailleurs en avant ce mal du pays. Il effectue une comparaison entre la ville italienne et sa province française, à l’avantage de cette dernière. Il choisit ce moyen pour nous faire partager sa déception devant Rome, et sa tristesse d’être loin.
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