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Heureux qui comme Ulysse, du Bellay

Commentaire de texte : Heureux qui comme Ulysse, du Bellay. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  26 Février 2017  •  Commentaire de texte  •  791 Mots (4 Pages)  •  962 Vues

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Joachim Du Bellay poète Français du XVI ème siècle, partisan de mouvement de la pléiade mené par le prince des poètes Ronsard, a écrit Les Regrets , recueil publié en 1558 dont est extrait « Heureux qui comme Ulysse… » . A cette époque naît en Italie un goût pour l’Antiquité avec les textes du grec ancien et du latin classique. De 1553 à 1557, Du Bellay s’exile à Rome accompagné du cardinal Jean du Bellay afin d’y découvrir cette renaissance de culture mais ce séjour s’avère être un exil difficile. Quel est le message que l’auteur nous transmet à travers sa nostalgie ? On étudiera l’éloge de la patrie puis dans un second temps les regrets du poète.

Les douze alexandrins qui composent ce sonnet montre un réel attachement à la ville natale de l’auteur qui est : Liré. En effet plusieurs fois l’auteur décrit la supériorité de son village avec l’anaphore « Plus… que » au vers 9 , 11 , 12 , 13 et 14, c’est à la fois une comparaison entre Rome et sa ville. Au vers 13 aussi il accentue cette opposition,«  Plus mon petit Liré que le mont Palatin ». Il compare la petite commune française à une grande colline et cela permet de comprendre que l’auteur reste attaché à ses racines malgré la beauté et l’immensité de Rome. De plus le Mont Palatin occupait une position centrale dans l’ancienne Rome donc cela montre que cette province détient une place unique dans le coeur de l’auteur. Du Bellay cherche à nous transmettre la beauté de son village et pour cela il l’idéalise. La patrie pour lui n’est pas la France mais plus précisément Anjou, il accentue son attachement avec les pronoms possessifs « mon petite village » vers 5, « ma pauvre maison » vers 7, « Qui m’est » vers 8, « mon loire » vers 12.

Dans ce sonnet Du Bellay a traité des oppositions entre Rome et sa terre natal à travers le texte mais aussi avec des oppositions sonores. En effet le poème a pour vocation d’être chanté et ces oppositions sonores jouent un rôle très important. Du vers 11 au vers 14 il y a une césure à l’hémistiche, ils sont construits de telles sortes que six syllabes sont consacrées à Rome et les six autres à Anjou par exemple au dernier vers «  Et plus que l’air marin la douceur angevine. » Les six premières syllabes traitent de Rome qui s’opposent aux six syllabes parlant de la province. Cela accélère le rythme du poème. De plus les rimes des mots « voyage » vers 1, « âge » vers 4, « village » vers 5 et « davantage » vers 8, sont lourdes et longues. Ils donnent un effet de temps qui passe lentement tout comme l’exil de Du Bellay et son envie de revenir. Il y a également un jeu de mot avec le mot « âge » qu’on retrouve à chaque fin de rimes et qui est en rapport avec le temps.

En réalisant cette éloge de la patrie l’auteur fait à la fois référence à la Renaissance et montre que son poème est humaniste. En effet au vers 4 « parents » et au vers 9 « aïeux » montre la fidélité au passé ainsi qu’à ses racines, tout comme la Renaissance qui met en valeur une ancienne culture fondée par leurs paires. Le vers 11 « gaulois » généralise son sentiment, ce n’est plus seulement son village qui lui manque mais son pays. Le régionalisme est différent de Rome et l’auteur cherche à nous

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