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Fiche de français, « Heureux qui comme Ulysse », Du Bellay.

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Par   •  3 Novembre 2016  •  Commentaire de texte  •  15 993 Mots (64 Pages)  •  2 702 Vues

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                        « Heureux qui comme Ulysse »

                        

« Heureux qui comme Ulysse » est un sonnet en vers régulier de Joachim Dubellay , qui appartient au recueils Les regrets publié en 1558. Les poèmes de ce recueil ont été écrit a Rome ou s'est volontairement exilé Dubellay pour être le secrétaire particulier de son oncle Cardinal. Ces poèmes expriment les regrets du poète privée de son anjou natal.

Nous montrerons en quoi le sonnet approfondi le sentiment de nostalgie du poète en mobilisant le registre lyrique . Tels sont les 2 axes autour duquel le commentaire sera organisé.

        Tout d'abord , le choix du sonnet poème a forme fixe permet d'approfondi le sentiment de nostalgie qu'éprouve le poète. Par delà la structure à 4 strophes (4quatrins 2 tercet) , le sonnet doit se lire comme une structure à 3 quatrain en rime embrassés séparé par un distique (v9-10) qui effectue la transition entre le 2éme et 3éme quatrain .Dans ce cas , le sentiment de nostalgie revêt 3 principaux aspects correspondant à chacun des 3 quatrains ; Dans le 1er quatrain la nostalgie se manifeste par un sentiment de frustration car le poète à travers l'expression « Heureux qui » exprime sa jalousie à l'égard d'Ulysse et de Jason , 2 héros de la mythologie qui se sont exilés, l'un pour faire la guerre, l'autre pour subir des épreuves ; et qui ont eux la chance de revenir « Vivre entre leur parents le reste de leur âge » .

Pour mémoire , Ulysse et l'un des héros de la guerre de Troie qui a passer 20 ans de sa vie loin d'Itaque , 10 ans pour combattre les Troyens et 10 ans pour rentrer chez lui . Sa participation à la guerre de Troie est évoqué dans l’Iliade et son périple est raconté dans l'Odyssé . « Cestuy-là qui conquit la toison » est une périphrase qui désigne Jason , qui pour récupérer son trône a dû relevé le défie de conquérir la toison d'or au therme d'un périlleux voyage sur son navire Argo , il triomphe des preuves inhumaine et ramène le fameux trophée.

Même s'il envie Ulysse et Jason parce qu’il ont pût rentrer chez eux, le poète reconnaît la valeur positif du voyage qui apporte expérience (usage) et connaissance (raison). Dans le 2éme quatrain , la nostalgie se confond avec le doute et le désespoir car le poète craint de ne pas revoir son petit village. Il convient de noter le choix des caractérisant « petit et pauvres» qui traduisent l'idéal de vie simple et modeste que souhaite le poète (par opposition à la vie qu'il mène à Rome); de même , «le clos » (v7) symbolise la sécurité chercher par le poète. Les vers 9 et 10 constitue le distique de transition qui introduit le thème de la comparaison et celui de la préférence.

Dubellay y compare en les opposants sa maison , désigné par la périphrase « le séjour qu'on bâti mes alleux » et le palais romain caractérisés par l'adjectif « audacieux » qui connote à la fois la démesure et l'arrogance. Dans le 3éme quatrain qui poursuit la comparaison, Rome et son village, la nostalgie prend la forme du rejet de Rome mais aussi de l'exaspération rendue évidente par les nombreuses répétition de « plus ». Frustration, doute, désespoir, rejet et exaspération sont le différents facettes de la nostalgie que le poète exprime en mobilisant le registre lyrique .

        

        Tout les procédés du registre lyrique sont en effet déployer dans son poème élégiaque (ou on se plaint), pour suggérer la douleur du poète. C'est d'abord la phrase exclamative qui constitue l'ensemble du 1er quatrain dont l’amorce «  Heureux qui » résume d'autant plus la frustration qu'elle constitue à elle seul la proposition principal caractériser par une ellipse du verbe être (il faudrait lire : est heureux celui qui) l'adjectif « heureux », ainsi mis en valeur au début du poème et chargé d'émotion car il exprime non seulement un idéal de bonheur difficile à réaliser mais aussi avec une certaine ironie une situation antithétique de celle du poète. Le mot vivre (v4) est également mis en valeur grâe à l'accent rythmique qui porte sur sa 1er syllabe (1/5/2/4) et qui contraste avec le rythme régulier des 3 premier alexandrin. Il met en évidence le désir du pète de retrouver la vrai vie au-prés des siens pour le reste de son âge. Dans le 2éme quatrain le lyrisme s'exprime par la question rhétorique et l'emploie du futur qui traduisent l'incertitude et le doute alors que l'interjection « Hélas » signifie la tristesse et le découragement. Il faut noter la valeur affective des adjectifs possessifs (mon petit village et ma pauvre maison).Fréquents dans le poème, ces déterminant qui se retrouve dans le 3éme quatrain ou ils indiquent une relation affective d'appartenance (mon Loir , mon petit Lyré) par opposition au caractère étrangers de tout ce qui touche à Rome (le Tibre latin ; le mont Palatin). Le distique introduit la comparaison et dans le dernier quatrain le système comparatif se resserre et chaque vers contient les 2 thermes de la comparaison, dans un parallélisme de construction rigoureux : au marbre dure s'oppose l'ardoise fine , au Loir s'oppose le Tibre. Il faut remarquer cependant que les vers 11 et 14 opposent l'Anjou à Rome. Ce modèle d'organisation de la strophe est renforcé par les rimes féminines (v11et14) « fines angevines » opposer au rimes masculine (v12-13), ce qui pourrait suggérer le caractère féminin voir maternelle de l'Anjou par opposition voir masculin paternelle de Rome. Qu'elle soit ou non maternelle, c'est « la douceur angevine » qui clôt ce poème de la nostalgie.

        Poème de la nostalgie et de l'exil, « Heureux qui comme Ulysse » est un poème lyrique car il exprime la profondeur de la douleur du poète au moyen de procédés propres à ce registre. Par son mélange d'inspiration personnelle et mythologique, ce poème est caractéristique de l' écriture poétique des poètes de la Pléiade .

                        « Comme on voit sur la branche »

« Comme on voit sur la branche » est un sonnet en alexandrins de Pierre de Ronsard , chef de file de la Pléiade ; il est extrait du recueil Sur la mort de Marie publié en 1578.

Dans ce poème d'amour, le poète regrette sa défunte bien aimée qu'il compare à une rose et à qui il rend hommage.

Nous montrerons en quoi le poème est une méditation sur la mort en mobilisant les registres lyrique et réaliste.

        La méditation sur la mort s'exprime a travers un poème construit sur une comparaison introduit par « comme » (v1) et complété par « ainsi » (v9). La conjonction « comme » introduit le 1er terme de la comparaison qui est le comparant la rose , alors que l’adverbe « ainsi » introduit le 2éme terme de la comparaison, le comparé la femme .Le fait que le comparé n 'apparaissent qu'au vers 9 produit un effet de retardement et donc de tension dramatique qui caractérise le poème. Cette comparaison ne se développe pas cependant sur la totalité du poème ; elle s’arrête a la fin du 1er tercet, donnant un statut autonome au dernier tercet. Consacré au comparant (la femme aimé) le 1er tercet fait écho au 2éme quatrain en les contractent : les v9-10 reprennent les thèmes de la jeunesse ,de la beauté et de la vie développer dans les 6 1er vers, alors que le v11 reprend les thèmes du déclin et de la mort des v 7-8. Construit sur la comparaison entre la femme aimé et la rose, le poème fait ainsi apparaître un déséquilibre entre les 2 thermes  de la comparaison qui indique le caractère éphémères de la beauté et de la vie, et l'émergence brutale de la mort qui met in au cycle de la vie. On peut observé enfin que le 2éme tercet est une sorte d'ajout : il contient un hommage directe du poète à la défunte introduit par l'impératif « reçoit ». La conception de la vie et de la mort développé ici est une conception païenne inspiré de l'antiquité.

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