LA SOCIALISATION DES GARCONS ET DES FILLES EST AUJOURD'HUI PLUS EGALE
Guide pratique : LA SOCIALISATION DES GARCONS ET DES FILLES EST AUJOURD'HUI PLUS EGALE. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar tomcroz • 7 Avril 2016 • Guide pratique • 1 461 Mots (6 Pages) • 1 219 Vues
Aujourd’hui et dans les années à venir les femmes prouvent qu'elles peuvent remettre en cause la répartition traditionnelle des tâches. Elles accèdent à des métiers autrefois réservés aux hommes (médecins, avocat...). Elles exercent des fonctions politiques éminentes (Christiane Taubira, Myriam El Khomri …) Cependant, malgré un ensemble de lois votées (sur l'égalité des salaires masculins et féminins, sur la parité homme-femme des candidatures aux élections), on observe toujours des inégalités entre hommes et femmes dans de nombreux domaines. Nous pouvons alors nous demander en quoi l’'éducation des garçons et des filles est-elle devenue plus égalitaire au point de mettre fin à la différence et aux inégalités observés dans les positions sociales et les rôles que la société française assignait aux femmes et aux hommes jusque dans les années 1960 ? Après avoir analysé comment une société démocratique modifie les principes éducatifs et les attentes vis-à-vis des garçons et des filles dans le sens d'une plus grande égalité des droits et des positions, nous allons essayer d'expliquer la persistance de différences et d'inégalités de genre.
1 - DES INEGALITES DE STATUT ET DE RÔLE ENTRE HOMMES ET FEMMES EN BAISSE
- LA SOCIALISATION DES GARCONS ET DES FILLES EST AUJOURD'HUI PLUS EGALE
Tout d'abord, la socialisation familiale est devenue plus égalitaire. Le modèle de la femme au foyer, propre aux générations nées dans les années 1920-1930, a été remplacé par le modèle de la femme active pour les générations suivantes. Les ambitions des parents pour leurs filles se sont à peu près les mêmes que celles qu'ils ont pour leurs garçons, sans privilégier pour elles un avenir lié au mariage et à la famille. Les filles vont être influencées par l'activité de leur mère. De même, les parents vont partager à égalité un certain nombre de tâches : organiser la vie sociale du ménage, jouer avec les enfants... Les enfants vont donc intérioriser cette égalité et se comporter en conséquence ensuite. Ensuite, la socialisation scolaire va renforcer ce modèle égalitaire. L'Ecole, qui séparait autrefois les filles et les garçons, est devenu mixte. Elle traite de façon identique les filles et les garçons : mêmes programmes, mêmes activités sportives, même exigence de réussite. Enfin, les autres instances de socialisation accompagnent cette évolution égalitaire : Les groupes de "pairs" sont de plus en plus mixtes. Les filles adoptent des modes de comportement qui les distinguent de moins en moins de ceux des garçons. L'usage de la cigarette est partagé par les deux sexes. Le port du pantalon devient unisexe. Les garçons adoptent les produits proposés par l'industrie cosmétique et sont autant influencés par les modes que les filles...
- CE QUI A ATTENUE LES DIFFERENCES DE STATUTS ET DE RÔLES PAR GENRE
Dans le domaine domestique, le rôle de la femme s'est affirmé. La femme n'est plus la mère de la famille qui devait obéissance à son mari, s'occuper des tâches du foyer et offrir amour et protection affective à ses enfants. Elle est considérée comme un égal par son époux. Elle a son propre réseau de relations qui ne sont pas celles de son mari. Son activité professionnelle lui donne une autonomie financière qui lui permet de participer pleinement aux décisions familiales et de divorcer en cas de désaccord. L'évolution de la législation et les innovations (biens d'équipement domestiques, moyens de contraception,...) ont permis cette évolution.
Dans le domaine professionnel, la femme devient l'égale de l'homme. Non seulement les femmes travaillent mais elles occupent de plus en plus des métiers de responsabilité occupés auparavant par les hommes. Dans les professions libérales, dans les secteurs où elles sont majoritairement diplômées, dans toutes les voies de l'enseignement supérieur, dans la haute fonction publique, mais aussi des postes de hautes responsabilités dans les grandes entreprises (le PDG du groupe nucléaire Areva est une PDG). Les partis sont désormais obligés par la loi sur la Parité (2000) de présenter autant de candidates que de candidats. Les femmes exercent des ministères de plus en plus importants. Aux présidentielles de 2007, pour la première fois depuis que l'élection du président de la République au suffrage universel existe, une femme candidate d'un grand parti politique était présente au 2nd tour.
2- MAIS DE NOMBREUX FACTEURS PERPETUENT LES STATUTS ET LES RÔLES TRADITIONNELS
- LE MAINTIEN DE FORTES INEGALITES DE GENRE DANS NOTRE SOCIETE...
Dans les professions, les inégalités demeurent. Les femmes continuent de subir les conséquences l’inégalité des genres: peu exercent des rôles de responsabilité, beaucoup sont cantonnées dans des secteurs et des métiers dits "féminins" du tertiaire (commerce, secrétariat, services à la personne, enseignement élémentaire, infirmières...). Les femmes sont bien payées. Au foyer, les tâches domestiques et éducatives continuent d’être réservées le plus souvent aux femmes. Dans 8 cas sur dix c'est à la femme de repasser le linge, dans 7 cas sur 10, de faire le repas quotidien. En plus, le nombre d'enfants, particulièrement lorsqu'ils sont en bas âge, réduit le taux d'activité des femmes, ce qui n'est pas le cas pour les hommes. Il apparaît ainsi que la carrière des femmes est faible dû à son statut de mère de famille qui l'empêchera plus tard d'occuper de hauts postes dans la hiérarchie et d'avoir un salaire identique à celui d'un homme occupant le même poste. Dans le domaine politique, un plafond de verre empêche les femmes d'être à parité avec les hommes. La loi sur la parité a certes obligé les partis à présenter des listes homogènes aux scrutins municipaux. Mais les têtes de listes sont majoritairement masculines (présidents de régions, maires). Dans les élections au scrutin uninominal majoritaire à 2 tours (cantonales, législatives, petits départements pour le Sénat) beaucoup de partis ont préféré payer une amende plutôt que d'évincer leurs sortants (les candidates ont ainsi été présentées dans les circonscriptions plus difficiles, où leur parti avait perdu l'élection précédente).
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