Garçons et filles sont-ils socialisés de la même manière ?

III. Garçons et filles sont-ils socialisés de la même manière ?

        A/ Quelles inégalités hommes/femmes ?

Doc. 1 - Répartition des tâches domestiques[pic 1]

[pic 2]

Total femmes en 2016 : 217 mins

Total hommes en 2017 : 52,72 mins

1. Formulez une phrase donnant du sens aux données de la ligne « Ménage » (doc 1) et une phrase pour chaque donnée encadrée dans le doc 2.

Selon le Credoc, en 2016-2017, en France, les femmes consacraient en moyenne 50 minutes par jour au ménage contre 12 minutes pour les hommes.

Selon le ministère des Sports, en France en 2013, 93% des licenciés d’un club de danse âgés de moins de 18 ans sont des filles. 96% des licenciés d’un club de football âgés de moins de 18 ans sont des garçons.

2. Comparez le temps moyen total en minutes consacré aux tâches domestiques par les femmes et par les hommes.

Le temps consacré aux tâches domestiques par les hommes et les femmes est très inégal.  En moyenne, les femmes consacrent chaque jour 217 minutes aux tâches domestiques contre seulement 52,72 minutes pour les hommes.

3. Les tâches domestiques effectuées le plus souvent par les femmes sont-elles du même type que les tâches domestiques effectuées par les hommes ?

Les tâches domestiques effectuées par les hommes et les femmes ne sont pas non plus les mêmes. Tout ce qui est relatif à l’intérieur du foyer et son fonctionnement quotidien (linge, cuisine, ménage, vaisselle, repassage) est très largement réalisé par les femmes. En revanche, les activités d’extérieur et techniques (jardinage, bricolage) sont majoritairement masculines.

4. Les sports pratiqués en majorité par les garçons sont-ils du même type que les sports pratiqués par les filles ?

Les sports présentés apparaissent pour la plupart largement sexués. Ainsi, les sports de ballon sur grand terrain et reposant sur une compétition directe (football, rugby) sont presque exclusivement pratiqués par des garçons tandis que les sports à dimension artistique et où la dimension compétitrice est absente ou moins directe, c'est-à-dire moins marquée par la confrontation directe, (danse, gymnastique) sont largement féminins. Certains sports, comme la natation, sont moins différenciés selon le genre.

5. Selon vous, d’où peut venir cette répartition inégalitaire du temps domestique et des pratiques sportives ?

Stéréotypes de genre intériorisés dès l’enfance lors de la socialisation et qui reproduisent des comportements sexuellement différenciés.

        B/ La socialisation est différenciée en fonction du sexe

Introduction : demander aux élèves de donner trois mots qui leur paraissent le mieux décrire les garçons, et trois mots qui leur paraissent le mieux décrire les filles.

Point notion – Stéréotypes : opinion généralisée concernant souvent un type d'individus ou un groupe. L'usage du stéréotype revient à économiser la réflexion, il est basé sur des a priori, des idées préconçues sur un individu ou un groupe.

Document 3 – La socialisation différenciée selon le sexe

(vidéo : https://www.dailymotion.com/video/xn66mb)

1. Relevez les comportements, attitudes ou pratiques qui sont valorisées associés à chaque sexe.

Garçons : bricoleurs nés, bouger, peuvent devenir pompiers, risquent plus leur vie, font plus de sport, font plus de bêtises.

Filles : douées pour le ménage, aiment le rose, bavardent, plus sensibles, jouent à des jeux plus calmes, polies, dociles.

2. Comment les rôles sociaux de sexe sont-ils transmis par les principales instances (famille, école, groupes de pairs, médias [exemple des livres pour enfant]) de socialisation ?

Famille : Les rôles sociaux de sexe sont transmis de multiples manières au sein de la famille. Tout d’abord, on constate que les parents ont, inconsciemment, tendance à se comporter différemment selon que leur enfant est une fille ou un garçon. Par exemple, les pères manipulent plus vigoureusement leurs fils que leurs filles (comme si dès la naissance elles étaient plus fragiles). Les parents laissent beaucoup plus tôt les garçons se promener seuls que les filles. Á l’inverse, on stimule davantage les filles pour parler. Cela aboutit à fabriquer des garçons qui bougent davantage (plus moteurs), qui maîtrisent mieux et plus tôt l’espace, et des filles qui vont plus aisément apprendre à parler et à lire.

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